On vient tout juste d'entrer dans l'été, mais pas d'ambiance estivale pour cet presque dernier conseil d'avant congés que tous, bien entendu, auront forcément mérités. Quelques absences, comblées partiellement par les retardataires et l'on peut entamer le copieux ordre du jour.
Dans le maigre public, quelques visages inhabituels et la place vide de celui qui vient de nous quitter. J’imaginais, naïvement, que sa fonction au sein des services municipaux tout comme son implication dans la vie de la cité auraient pu justifier une brève évocation liminaire, mais non. Sans doute l'urgence d'attaquer la trentaine de délibérations prévues.
Dommage.
On commence par une avalanche de chiffres. En présence du comptable du Trésor, il faut approuver les comptes de gestion et les comptes administratifs. Il s'agit de faire un point définitif sur les dépenses de l'année 2015. Evidemment, les comptes administratifs, établis par les services doivent correspondre aux comptes de gestion de l'autorité de tutelle. C'est le cas et aucune observation ne sera émise par le fonctionnaire.
Dans l'ensemble, on peut retenir que les excédents reportés de l'année antérieure (2014) ont été préservés voire augmentés sur l'année concernée. C'est plutôt encourageant et le signe apparent d'une gestion saine des deniers publics. Pour en savoir plus, il faudrait avoir en main les fichiers qui défilent devant nos yeux et s'intéresser aux détails de chaque chapitre, ce qui n'est pas possible.
Sont ainsi évoqués les comptes de la ville, ceux de l'eau, de l'assainissement et du cinéma Cornay. Une légère baisse du solde pour la ville (80.000€) et une amélioration notable pour l'eau et l'assainissement. Ce domaine va passer sous compétence SIVEER l'an prochain et ces bons chiffres ne permettront même pas d'espérer une temporisation, à défaut de baisse, du prix de l'eau tant à l'entrée qu'à la sortie. Le Cinéma pour sa part affiche une amélioration d'environ 8000€.
Toujours en chiffres, on passe des comptes du passé au budget supplémentaire pour l'avenir. Pour la ville, c'est 2.6 millions en investissement et 1.4 en fonctionnement. Pour l'eau, 231.000 en investissement et 608.000 en fonctionnement. L'assainissement justifie lui de 538.00 en investissement et 287.0000 en fonctionnement dont 55.000€ pour les dépenses imprévues. Tout ceci a sans doute une bonne raison d'être, mais à six mois de passer la main quelques explications sur la possible destination de ces sommes auraient éclairées pas mal de lanternes.
Pour les Cornay, 42.687€ en investissement dont 42.000 pour la toiture (là, au moins c'est clair) et 39.406.61 pour le fonctionnement. J'aurais aimé qu'un élu demande pourquoi cette somme est nécessaire, pourquoi elle ne figurait pas au budget initial. Qu'est-ce qui a changé depuis dans le fonctionnement du cinéma pour justifier cet ajustement? Là encore, il y a sans doute une raison toute simple.......mais laquelle?
On reparle de mutualisation de moyens avec la CCPL dans l'achat en commun d'un logiciel de gestion financière. C'est une bonne chose mais aucune estimation n'est fournie sur le coût de ce futur investissement.
ACM ou "Accueil Collectif de Mineurs".
Ce nom curieux désigne l'accueil de loisir des enfants. Le terme parait bien barbare à Joël Dazas (et on est d'accord avec lui). Il se fait dans des conditions qui ne sont plus adaptées aux besoins à la Maison de la Petite Enfance pour les 3/6 ans et à l'Ecole du Martray pour les 6/11 ans. Un bureau d'études à planché sur le sujet. Il en ressort qu'il y aurait un besoin de près de 800 m² couverts et autant en extérieur sur un même site. Un tel projet, développé sur des terrains disponibles au-dessus de l'Ecole du Martray entraînera un investissement de 1.170.000€. Une telle réalisation aurait également le mérite de donner un peu d'air à des associations en manque d'espace comme "Coup de Pouce". Quoi qu'il en soit, il faudra sans doute attendre encore un bon moment avant de pouvoir profiter de cette nouvelle structure. Pierre Lantier s'étonne que la CCPL ne soit pas partie prenante dans ce projet compte tenu qu'un certain nombre d'enfants extérieurs à la commune profitent du dispositif actuel. C'est oublier que des solutions existent déjà localement dans les trois autres "ex-cantons" du Loudunais - ce que lui rappelle le maire - ce qui ne les inciteraient pas à participer à un projet essentiellement Loudunais.
Projet de zonage d'assainissement pluvial.
Déjà évoqué en conseil mais sans doute pas tout à fait dans les formes requises, il y avait lieu d'y revenir pour des modifications ou précisions de peu d'importance.
Acquisition en tous genres.
Deux biens de faible importance d'un côté (Ruzé et Fardeau) et l'acquisition de terrains auprès de 6 propriétaires (coût global: 8628€) à la "Casse au ruisseau" qui abondera le lotissement du "Champs du Quartier".
"Champory le retour".
Tel un bulldozer, ce projet d'usine de méthanisation avance inexorablement. Le délibéré donne force détails sur le fonctionnement, la production et l'emprise territoriale liée à l'épandage. Ce dernier concerne 3961 hectares sur 4 départements dans 34 communes. Loudun est du nombre pour 284.9 ha. Le maire précise que 36 exploitants (dont trois Loudunais) sont impliqués dans ce projet et qu'une consultation publique se déroule du 13 juin au 11 juillet à la mairie de Curçay/Dive.
Thierry Perreau, tout naturellement, s'empare du sujet et revient sur l'argumentation des opposants aux nombre desquels il figure. Il revient sur le surcoût de cette énergie dû à l'éloignement du "Center Parcs" qu'elle est sensée approvisionner, sur le risque lié au stockage des matières premières, aux nuisances que devront supporter les riverains, aux risques de dégradation de la voirie avec une fréquentation importantes de poids lourds....etc. Autant de raisons pour lesquelles l'opposition votera contre.
Joël Dazas en prend acte et passe au vote en précisant que trois conseillers n'y prendront pas part car ils sont directement intéressés à ce projet (tiens donc!). Tous les autres voteront pour.
L'amusant ici et de se rappeler que le maire les conseillers issus de l'ancienne municipalité avaient déjà eu à débattre d'un tel sujet lorsque l'usine de méthanisation de Louzy (tout près de Thouars) a été construite. L'épandage des boues devait aussi se faire en partie sur le territoire Loudunais. Il y avait eu une délibération où tout le monde s'y était opposé, craignant de retrouver des nuisances semblables à celle de l'ancienne usine d'équarrissage. Tout le monde en avait encore le souvenir dans les narines. "Pas de ça chez nous" avions-nous décidé dans une parfaite unanimité. Étonnant, non? Il faut croire que tout ce qui touche à l'exploitation du "Center Parcs" est désormais en odeur de sainteté.
A suivre......................
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