dimanche 29 novembre 2015

Nouvelle Donne - Nouvelle République........c'est pas le même combat!

     Ça y est, tu es encore en colère après ton quotidien préféré?
      Non, j'ai dépassé ce stade. Je voulais simplement faire part de l'iniquité dont ce journal et ses rédacteurs sont capables. Je pensais que, pour le bonne santé de la démocratie, les prétendants au suffrage universels devaient avoir un accès sinon égal à tout le moins partagé avec justice aux moyens de communication.

       Et alors?
      Notre mouvement n'ayant pas les mêmes facilités que d'autres, je souhaitais faire état de notre candidature sur la Vienne, rappeler ma présence sur la liste et donner quelques éléments de réflexion aux habitants de notre secteur.

      Je suppose qu'on-t-a dit non?
   C'est bien supposé et l'argumentation m'a laissé perplexe. "On ne peut pas accorder quelques lignes à un colistier lambda au risque de voir tout le monde exiger la même chose". Étonnant, comme si la NR était habituellement sensible au respect du partage de ses colonnes entre les différents courants d'idées. Je n'ai pas remarqué, ni dans le passé, ni pour ces élections Régionales, qu'elle se montrait d'une grande rigueur dans ce domaine. Côté rigueur d'ailleurs, il y a beaucoup à redire quand on voit qu'elle m'avait porté candidat sur deux listes différentes et n'aurait pas rectifié sans ma réclamation.

     Je te sens bien dépité.
     Non, mais j'ai  rédigé quelques réponses à des questions qu'ils ne me poseront jamais. Ce ne sera pas la même diffusion mais cela apportera des éclaircissements à quelques-uns.

lundi 23 novembre 2015

Tout en pensant aux autres.

     Les images d'horreur nous poursuivent depuis ce vendredi 13 si mal nommé. Les redites en boucle sur toutes les chaines d 'info, audio ou télévisuelle, forment un chapelet de détails insupportables nous meurtrissant au plus profond de notre être. L'intensité du massacre et sa proximité font que chacun de nous se sent proche parent, proche voisin des victimes. Les discours des experts et spécialistes de tous poils qui se passent et repassent les micros, le plus souvent pour ne pas dire grand chose d'utile, font écho aux rappels permanents des journalistes proposant retours en arrière ou résumés des opérations comme si l'onde de choc que nous venons d'encaisser n'était pas suffisante pour stimuler notre mémoire.
     En janvier dernier, il y a moins d'un an, nous avions cru toucher le fond. Le pire était à venir et on se demande avec angoisse s'il est derrière nous. Notre compassion envers les victimes et leurs proches se double de cette interrogation: "Demain, à qui le tour, à quel endroit?".
      En une nuit, Paris est redevenue la capitale d'un monde meurtri. L'impensable atteinte à ce berceau des Droits de l'Homme a bien eut lieu. D'une seul coup, l'impuissance de notre monde occidental devant la barbarie, son incapacité à juguler, à maintenir au loin cet obscurantisme assassin nous révolte. Mais, encore plus loin de nous, cette même folie meurtrière est quasi quotidienne sans ruée de photographes amateurs et voyeurs, avides de troquer leurs images contre quelques euros, sans une forêt internationale de caméras, sans décryptage de la situation par nos fameux experts.
     La veille du jour tragique, le jeudi 12, à Beyrouth, une double explosion kamikaze tuait 43 personnes et en blessait 230. Au Nigeria, le 17, 15 morts et 50 blessés. Le 18, dans ce même pays, 32 morts......Les kamikazes seraient ici des enfants d'une dizaine d'années.
     Loin de nous, les horreurs se sont banalisées. Les peuples massacrés, les survivants noyés semblent être ramenés au niveau des statistiques. Ce type d’événements est entré dans le lot des informations quotidiennes, données rapidement, parfois trois lignes en style télégraphiques, au bas d'une page.Et puis, soudainement, le lointain nous assaille. Le Mali devient le département voisin, Bamako banlieue  de Saint-Denis. L'internationale médiatique s'y déploie, s'y démultiplie avant de revenir en hâte chez nos amis Belges subitement menacés de la gangrène barbare. Cela devient trop. Nos intellects, nos sensibilités, nos aptitudes à supporter l'inimaginable manquent d'estomac pour tout assimiler. C'est qu'ici les victimes avérées ou potentielles ont des noms, de visages, des histoires qu'on nous rapporte, des témoignages qu'elles nous livrent.
     Il n'est d'autre choix que de soutenir nos dirigeants et leur action dans ce combat qui s'enfle et s'intensifie. Il n'est d'autre justice que de se soutenir et de porter ensemble le deuil de toutes ces familles déchirées par la douleur. Mais, s'il est difficile, lorsqu'on est pris au milieu d'une tempête, de se préoccuper d'ouragans s'abattant sous d'autres cieux, ne pas pour autant oublier les autres victimes, celles dont nous n'entendrons jamais parler, qui vivent dans ces contrées où notre soif de conquête nous a conduit jadis, donnant par là même naissance à cette hydre qui s'est démultipliée jusqu'à nous revenir.