jeudi 29 décembre 2016

Après l'Avent et juste avant l'An neuf.

       Il convient de rendre compte des dernières délibérations de cet ultime Conseil 2016 avant le passage de Saint Sylvestre qui nous conviera, c'est certain, à reprendre les bonnes résolutions, celles que l'on n'a pas su tenir tout au long de 2016, pas plus que les années précédentes d'ailleurs. 

        Ainsi donc, il fut question de cession de bâtiments:
     5274 m² rue des Aubuies à la SCI des 3 Loulous (sans doute les neveux de Donald) sans qu'une information ne soit donnée sur l'activité qui s'y déroulera.
        Cession à la SEFCO de crédits baux pour trois parcelles (6012 m²).
     Une mini parcelle (52m²) est déclassée dans l'emprise du Foyer des Capucins et sera ultérieurement utilisée pour l'extension d u bâtiment.
        A l'initiative de M. Thierry Paul, l'association "The Idea Factory" se propose d'initier les enfants de 6 à 10 ans à la langue de Shakespeare. Pour le soutenir dans cette démarche, une convention lui permettra d'utiliser la salle d'animation de  la Médiathèque de janvier à juillet.

         Mise en place du RIFSEEP:
    Régime Indemnitaire tenant compte des Fonctions Sujétions Expertise Engagement Professionnel (ouf!).
      Rien qu'à l'énoncé, on se doute que cela ne va pas être de la tarte à mettre en place. Il fallait l'adopter sans plus attendre car ce machin doit devenir fin 2016 le nouvel outil indemnitaire de référence en remplaçant la plupart des primes et indemnités existantes dans la fonction publique. Il parait que le système en place est très complexe et fragmenté. Espérons qu'au passage les agents des collectivités territoriales n'y laisseront pas trop de plumes.

    Pour compter ce qui reste de la population Loudunaise, 17 agents recenseurs ont été recrutés. Il seront payés à la tâche en  fonction de la quantité de papier distribuée et récupérée à l'exception de l'agent coordinateur qui touchera 1300€ net par mois.

       Le tableau des effectifs est remis à jour pour tenir compte des changements au sein de l'Ecole Municipale de Musique.  

        La dernière délibération porte sur un emprunt de 1.100.000€ contracté auprès de la Caisse d'Epargne. Le dossier est présenté par André Kling qui donne des détails sur les négociations avec les organismes bancaires, la durée et le taux. On en prend pour 15 ans, mais pour faire quoi?
         C'est pour "financer l'équipement 2016" peut-on lire sur l'écran. Je suis un peu surpris car emprunter cette somme fin décembre pour financer des équipements de l'année en cours me parait bizarre. On ne devrait pas avoir les fonds avant le début 2017 et je me dis qu'il, y a peut-être une faute de frappe dans le texte. 
     Je suis sans doute le seul à l’imaginer car personne dans la majorité comme dans l'opposition n'interpelle le premier ministre pour demander des explications. Le texte est adopté à l'unanimité sans état d'âme, sans la moindre demande de détails. 
      Ils sont bien loin mes cours de Finances Publiques. Ils doivent remonter à la troisième année de licence, mais malgré tout j'ai le souvenir que les collectivités (contrairement à l'Etat) sont obligées d'adopter et d'exécuter des budgets en équilibre. L'emprunt y apparaît comme une roue de secours, une variable d'ajustement qui permet de corriger le tir.
      Après la clôture de ce Conseil, j'interroge le Maire sur ce dernier point, lui demandant d'éclairer ma lanterne de contribuable sur ce que je crois encore être une coquille. Il m'apprend que c'est un emprunt dit d' "Équilibre". 
        Ah bon! Le technique budgétaire relève donc du funambulisme ou alors avons-nous à ce point vécu au-dessus de nos moyens pour que l'on doive recourir à type de manipulation en fin d'année?
         Il pense me rassurer en m'expliquant que c'est une procédure normale, classique, utilisée depuis longtemps et d'ailleurs pour des sommes de moins en moins importantes depuis ces dernières années.
         Je suis tout sauf conquis par cette explication et essaierai de m'en souvenir, lors du vote des comptes administratifs des fois qu'un élu, lecteur occasionnel de ce blog n'ait l'idée d'en reparler et demander ce qu'a couvert cet emprunt.


           Dans l'attente de la prochaine chute de nos feuilles d’impôts,

                                Meilleurs Vœux à tous.




lundi 19 décembre 2016

Dernier Conseil de l'Avent

     Mercredi 14 décembre. Dernière séance d'expédition des affaires courantes avant de ne songer qu'aux Fêtes de fin d'année et aux abus de chocolat. Ce sera rondement mené, comme bien souvent, avec fort peu de débat et une totale désaffection du public excepté mon ami Robert, inamovible témoin de ces palabres itératives.

mercredi 12 octobre 2016

DITES-NOUS, PATRON.

      

       Montrer ses muscles est parfois utile. Affirmer son autorité peut revenir à craindre qu'elle ne soit pas si évidente que cela. 
         Le journal de ce jour rappelle le changement de détenteur dans ce domaine, tant au plan municipal qu'intercommunal. Était-ce utile? L'autorité, le pouvoir ne valent que par l'usage que l'on en fait. 
     C'est  le bilan de deux ans de son exercice que les journalistes de la Nouvelle République proposaient au maire de Loudun de détailler et le résultat me paraissant insuffisant j'ai proposé une sorte de questionnaire additionnel.
        

dimanche 9 octobre 2016

Où est passé l'argent?

           
              L'argent, ah! l'argent!!! 
            Celui qui fait si souvent défaut en fin de mois, à partir du 15. Celui que Ségolène aurait impunément gaspillé alors qu'elle ne l'avait pas. Celui que les départements et les régions réclament à l'état et que ce dernier viendra immanquablement chercher au fond de notre poche. 

                Il arrive parfois qu'une bonne fée se penche sur votre berceau et y glisse une poule aux œufs d'or en guise de nounours. C'est très rare et réservé aux crédules irréductibles. A peine plus fréquemment, on peut être le gagnant du Million de la Française des  Jeux mais encore faut-il se souvenir du billet validé au Modern et réclamer son dû.

mercredi 5 octobre 2016

Peut-il y avoir du nouveau?


    Du nouveau en politique, bien entendu.  Alors que l'on s'écharpe de tous côtés, à l'approche d'échéances plus que jamais incertaines et que les vieilles gloires tentent de nous convaincre de leur juvénilité, le citoyen s'inquiète, s'interroge et n'a jamais été aussi  perplexe devant le vide provoqué par tous ces brasseurs d'air.

      Au niveau de l'Etat comme au plan local c'est la danse du balai dans un bal de faux-culs. La gauche socialiste  ne mérite plus cet adjectif tant elle nous a bernés en abandonnant les projets porteurs d'espoir pour s'abandonner dans les bras d'un libéralisme à tous crins, qu'elle ne sait pas maîtriser, accouchant d'un Macron dont chacun constate qu'il est le fils putatif de Gattaz.

vendredi 30 septembre 2016

Conseil de septembre, suite et fin.

     
       L'été indien évoqué hier n'est déjà plus d'actualité. L'automne s'installe, sans transition mais cela n'empêche pas le déroulement de cérémonies, même au cours du conseil municipal.

            Aujourd'hui c'est jour de baptême. Baptême républicain, bien sur, dans une mairie. 



Monotone Conseil d'automne.

   

        Pas de comanches ni d'iroquois  sous le tipi de la Salle des Fêtes. 
        Malgré l'été indien qui s'est installé, l'assemblée de ce soir n'a rien d'une réunion de fiers guerriers. 
        Pas beaucoup de visages pâles, non plus, pour assister, de loin au pow wow. 
      La langueur monotone de l'automne semble s'être abattue sur l'assistance et Verlaine n'y est pour rien.



dimanche 25 septembre 2016

Rebonds.

           L'existence en est jalonnée, de ces rebonds qui, comme une balle, marquent le sol à divers endroits, au gré de la force qui l'a projetée, de l'air qui en contrarie les soubresauts, des obstacles qui la dévient à chaque heurt sur le sol. Comme la toute petite boule de celluloïd qu'utilisent les pongistes dont la légèreté laisse penser que ses innombrables réactions défient la pesanteur, certains hommes, situations  ou événements me rappellent cette notion de volatilité, de soubresauts, de disparitions et réapparitions inattendues.

            Il est vrai qu'on pourrait citer ce blog comme premier exemple tant ses silences pouvaient laisser croire que la petite balle avait été écrasée sous un pied rageur. Il s'agissait seulement d'une forme de lassitude à interpeller en vain, à interroger sans obtenir d'autres réponses que des réactions inamicales. Mais pendant que le temps poursuit son chemin, les événements d'hier font oublier ceux d'avant-hier avant d'être bousculés par ceux d'aujourd'hui qui seront ringardisés demain.

            La politique en est sans doute le meilleur exemple avec ces hommes (et femmes) qui n'en finissent pas de réagir à chaque toucher du plancher électoral sur lequel ils tentent de rebondir plus haut que le voisin. L'aire de jeu devient soudainement très encombrée à l'approche des échéances 2017. Au plus haut sommet, on retrouve les mêmes vieilles baudruches qui s'évertuent à nous faire croire qu'elles sont regonflées avec l'air le plus pur. A y regarder de près, on ne retrouve que des has been, justiciables en devenir, repris de justice sortant du purgatoire, girouettes  vertes ou brunes en recherche de légitimité et gens de pouvoir en ayant  fait un si piètre usage qu'ils ne savent plus quoi inventer pour une once de crédibilité.

            De tous côtés on fourbis les armes pour un tour de chauffe, des primaires fratricides. Dans tous les camps, on a ressorti les machines à perdre car nul doute qu'en l'absence de vrais leaders, de véritables têtes pensantes susceptibles d'enflammer des enthousiasmes, on verra surnager les moins mauvais ou les plus chanceux. C'est bien triste et très insuffisant. Je me pose la question de mes propres choix. Nationalement, je soutiendrai l'originalité apportée par "Nouvelle Donne" même si ce mouvement encore naissant connait lui aussi les affres du doute. Ses modes de fonctionnement (dont je reparlerai)  me paraissent originaux et dignes d'être soutenus.

            Au plus près de nous, ce sera certainement la franche rigolade. Tout le monde veut en être. Nul doute qu'à gauche, Véronique Massonneau revendiquera sa légitimité à se succéder à elle-même. Il lui restera à expliquer où elle se  situe dans un mouvement écologiste qui a implosé et se dispute des débris de chapelles tant au sein de feu la majorité présidentielle que dans des groupuscules satellites. Il n'y a plus de Ségolène Royal, de Jean-François Macaire ou autre  pointure de taille pour imposer tel(le) ou tel(le). Cyril Cibert se pose en caution de cette légitimité et lance un journal destiné à ses électeurs. Ceux de Châtellerault, bien sur, Loudun étant tellement à la marge de cette quatrième circonscription."Je la soutiendrai comme je l'ai soutenue en 2012", sauf qu'en 2012 il s'était rallié sur ordre après que la rue de Solférino ait imposé ce cadeau au profit des verts, après avoir lâché Christian Michaud, imitant en cela Edith Cresson et tous les encartés des sections de Châtellerault et Loudun. On a les convictions qu'on peut et puis, qui d'autre semble s'intéresser à ce siège?

             A droite, on va s'écharper. Jean-Pierre Abelin pousse sa fille et sollicite l'UDI. Sarkozistes et Juppéistes se marquent à la culotte dans l'attente du résultat de leurs primaires estimant que les candidats aux législatives devraient être principalement issus du camp du vainqueur. Et l'on retrouve ici notre Romain Bonnet local qui, ne doutant jamais de rien, se proclame candidat à la candidature. Se montrera-t-il aussi virulent qu'après son annonce de candidature aux dernières municipales? Mystère. Lui qui se targuait du soutien de Raffarin va se sentir un peu seul puisque ce dernier rame pour Juppé. Lui restera-t-il au moins son ancien porte flingue de sa croisade anti-migrants? Mystère. Ce qui est certain c'est que le choix du bulletin sera particulièrement compliqué et n'augure pas de lendemains radieux.











dimanche 3 juillet 2016

Conseil solsticial (suite)

     Que d'eau, que d'eau!
     
      Qu'elle arrive au robinet ou qu'elle reparte par le tout-à-l'égout, l'eau est devenue une denrée au  prix de plus en plus élevé. Elle échappera très bientôt à la gestion  municipale pour atterrir dans le monopole départemental du SIVEER. On n'a pas eu trop le choix et il a fallu se plier à cette solution. Mais pourquoi alors offrir à ce syndicat  un atelier de 55m² avec  un préau de même surface qui vont coûter 170.000€ à la ville? Pierre Lantier s'en étonne à juste titre et le  maire répond que ceci sera retiré de l'actif qui reviendra au SIVEER lors de la transmission de compétence. Je m'étonne d'une telle avance. Le SIVEER fait état d'un budget de 120 millions d'euros et déclare qu'il va investir 1 million dans le remplacement du centre d'exploitation de Loudun. Ne pouvait-il pas dans ce cas y inclure cet atelier sans que nous ayons à en faire l'avance? Bizarre.
      
      Toujours à propos de l'eau, on évoquera plus tard dans  la soirée le rapport annuel sur le prix et la qualité de l'eau. Les ventes ont augmenté de 10% et les analyses font état d'un taux de satisfaction de 100%. L'occasion pour Jean-Pierre Jeager, notre adjoint "Cristalline" de s'en féliciter publiquement. Il va même jusqu'à préciser que notre taux de rendement (80%) est dans la norme des collectivités rurales comme la nôtre. Cela signifie tout bêtement que 20% de l'eau qui arrive sur le réseau se perd en  fuites diverses. Il ne doit pas en boire suffisamment, notre ami Jean-Pierre pour se satisfaire d'un tel résultat. Si l'on en croit les chiffres de FluksAqua (et non pas FlifsAqua comme l'écrit par erreur la NR qui a du croire à l'arrivée d'un nouveau gendarme pour la défense d'H2O) on peut vraiment mieux faire. Deux critères sont retenus pour mesurer les marges de progression: selon le Grenelle 2 de l'environnement puis par rapport au critère d'excellence.  Nos voisins des Deux-Sèvres sont au top avec 0.1 et 8.4%. La Vienne est loin derrière avec 1.2 et 16.4%, mais Loudun a le pompon avec 12.60 et 69.32% (soit de quoi remplir 632 piscines olympiques par an).
     Alors Jean-Pierre, toujours content de toi? 
     Faisons tous ensemble un effort en réduisant l'eau que nous mettons dans nos pastis car consommée ou perdue, toute cette eau nous est facturée.

      Gare de Loudun, terminus.
     Ce n'est malheureusement pas demain que le projet soutenu par "Plateau" pour la résurrection de l'activité ferroviaire sur notre commune verra le jour. En attendant, les anciens bâtiments de la coopérative se détériorent, sont un peu trop "visités" et source éventuelle de dégâts. Pour ceux qui n'auront aucun intérêt dans l'avenir, il y aura déconstruction. Reste à trouver qui pourra être intéressé dans la récupération des structures métalliques pour offrir la déconstruction en échange.

       Vieilles pierres et anciens litiges.
     Rue des Remparts, un mur limitant la propriété  de Madame Renelier menace et doit être supprimé. L'expertise judiciaire ayant déterminé que cela revenait à la ville, il va en coûter 66.000€. Une paille! Une telle somme pour de la déconstruction après procédure me parait énorme. Pas aux élus dont aucun ne ne s'étonne. Qu'en sera-t-il, par exemple, quand la justice tranchera pour le lotissement de la route de Mazeau?

     Des sections de route départementales sont absorbées dans la voirie communales car depuis longtemps elles ne sont plus que des dessertes locales. Logique.

     On parle de "voie partagée" entre Les Trois Moutiers et Loudun. Il est grand temps. J'ai le souvenir de l'avoir suggéré il y des années, dès l'ouverture Center Parcs programmée, pour en attirer une partie de la clientèle. L'itinéraire va emprunter des routes à forte circulation, ce qui n'est pas l'idéal. Passera-t-il par Champory?

    La Tour Carrée est toujours debout.
   Toujours d'actualité, la rénovation de notre édifice emblème est toujours à la porte de l'esthéticienne qui doit lui faire son lifting. Je me demande si l'on a résolu techniquement la pose des échafaudages qui doivent le permettre. Le maire rappelle l'importance du projet, 2.500.000€ en quatre tranches. La Fondation du Patrimoine va signer une convention avec la ville. Cela permettra de lancer une souscription participant au financement des travaux. Pour le maire, ce qui serait recueilli de la sorte viendrait en déduction de la part à payer par nos impôts. Je pense que cela pourra surtout participer au paiement des aléas, des frais supplémentaires qui ne manqueront pas de survenir dans une telle entreprise.

    Dynamiser "Dynamob".
   Cette association bien connu des Loudunais en difficulté de locomotion à besoin d'être soutenue et c'est tout naturellement que la Conseil lui apporte une aide supplémentaire de 1.000€.

     Nos amies les bêtes.
    A raison de 10 centimes par habitant (707€ au total) la ville versera une subvention au refuge SPA de Poitiers.

    Des livres au bout du fil.
  Les deux dernières cabines téléphoniques encore en place seront déconnectées de tout réseau et l'association "Cultivons le Livre" en fera des "Boites à Livres". Une convention sera signée à cet effet pour une belle initiative.

     Ecole de Musique
     Dès qu'il est question d'elle, je dresse l'oreille mais à chaque fois je suis déçu. Là encore, on ne va parler que  de l'augmentation des tarifs. Pas un mot sur son fonctionnement, sa fréquentation, ses résultats ou ses projets. Rien ni personne pour s'étonner qu'elle ne passe pas elle aussi sous compétence communautaire. Avec la moitié des ses élèves  hors Loudun, elle ne perçoit rien de la CCPL. J'en parlerais pendant des heures pour exprimer mes regrets sur ce point. L'EMML est un chapitre important dans la budget communal Comment se fait-il que nos élus n'aient la moindre curiosité envers elle? Il faut leur dire que cela ne se réduit pas à un petit groupe qui défile de temps en temps entre les Pompiers et les Portes-Drapeaux...................................j'arrête ici et je vais reprendre mes gammes.



Les derniers dossiers.......d’ici un jour ou deux.














   

vendredi 1 juillet 2016

Conseil solsticial.


     On vient tout juste d'entrer dans l'été, mais pas d'ambiance estivale pour cet presque dernier conseil d'avant congés que tous, bien  entendu, auront forcément mérités. Quelques absences, comblées partiellement par les retardataires et l'on peut entamer le copieux ordre du jour.

     Dans le maigre public, quelques visages inhabituels et la place vide de celui qui vient de nous quitter. J’imaginais, naïvement, que sa fonction au sein des services municipaux tout comme son implication dans la vie de la cité auraient pu justifier une brève évocation liminaire, mais non. Sans doute l'urgence d'attaquer la trentaine de délibérations prévues.

     Dommage.

samedi 25 juin 2016

Le Bal des Faux Culs

      Elle n'avait pas été conçue pour faire dancing, mais c'est bel et bien à la Maison Relais que ce bal a eu lieu.   Il m'a un peu sorti de ma chemise, l’article de M. P. Pineau  relatant l'inauguration de cette dernière  et Marie-Pierre n'y est pour rien.

       J'ai le souvenir cocasse que, sur ce dossier, j'ai eu (exceptionnellement) en son temps le même avis qu'E. Benas. Nous nous sommes retrouvés du même côté pour en défendre le bien-fondé et son développement. Aujourd'hui, je ne comprends toujours pas très bien (ou plus exactement, je ne n'approuve pas) l'attitude de l'actuelle municipalité. Il y a bientôt deux ans, j'avais rappelé comment les nouveaux élus ne respectaient les engagements qu'ils avaient pris précédemment, que signer la pétition des détracteurs pour aller à la pêche aux voix et marchander avec les riverains n'était guère honorable (NR du 18 juillet 2014).
      Au final, ces riverains ont accepté la Maison Relais parce que l'on renonçait à la construction des pavillons prévue dans le même programme et dont ces mêmes riverains ne trouvaient rien à redire:
      -  "On veut bien des pavillons mais pas de la Maison Relais".
      -  "Ah bon! Dans ce cas on construira les pavillons ailleurs et on ne vous laisse que la Maison Relais. Ça marche?
      - "Entendu comme ça, on est d'accord".      
      Du Jarry ou du Coluche mais rien de sérieux. Tout est d'ailleurs ubuesque dans cette histoire. Dès qu'il s'est murmuré que les pavillons pourraient atterrir du côté du Grand'Champ, c'est de ce quartier que sont montées certaines inquiétudes de riverains sur cette éventuelle et nouvelle promiscuité. C'est bien ce qui s'est passé mais là, le discours a changé. On a parlé de l’urbanisation rendue nécessaire par Center Parcs et la nouvelle demande qui en découlait. On a parlé de tranches diversifiées et occulté l'intérêt social. Construits par Habitat de la Vienne et non plus par une structure HLM (bien que ce soit la même chose), l'emballage est différent et le paquet passe mieux.

     Ce projet à fait l'objet de plusieurs communications en CCAS   (01/02/2011, 18/12/2012, 04/06/2013, 12/09/2013, 17/12/2013) au sein duquel l'évocation des problèmes sociaux sont pain quotidien. Il y eut même une visite du chantier nous permettant de mieux appréhender la façon dont les futurs occupants seraient accueillis et accompagnés. Mais, depuis 2013 et si mes archives sont bien à jour, il n'y a plus  eu d'évocation de ce dossier à l'ordre du jour du Centre Communal d'Action Sociale. Lors d'une de ses dernières séances, j'avais interpellé sur ce point, demandé où en était le taux d'occupation et quand le maire irait couper le cordon inaugural. La réponse fut que les querelles du lancement incitaient le conseil municipal à faire profil bas "pour ne pas en rajouter". Peu convaincant et bien discutable. Cela me poussait à en parler mais c'était sans savoir ce qui allait se passer le 17 juin dernier. Pour l'UDAF, il était important de communiquer sur l'ouverture de cette 5ème réalisation. Mon précédent billet n'était donc plus d'actualité.
      Les voisins pétitionnaires se sont déplacés en nombre pour l'occasion et se rendre compt, sans doute, comment on voyait chez eux depuis là, scruter le visages des premiers occupants pour être bien convaincus qu'ils ne sortaient pas de Charenton ou La Mileterie et se rassurer une fois encore des propos du Maire. "Je suis arrivé avec une pétition" a-t-il indiqué. En réalité, elle l'a précédé et est parvenue en mairie le 18 mars 2014. Il est seulement arrivé après avoir pris l'engagement de ne pas respecter le vote unanime de l'ancienne équipe.
         Les membres du CCAS n'ont été ni conviés à participer, ni avisés de cette manifestation inaugurale. Dommage. Sans doute ne sont-ils pas assez impliqués par la détresse sociale qui justifie la construction de tels établissements. Sans doute n'ont-ils jamais eu à évoquer la situation des résidents, presque tous Loudunais et souvent suivis par les services sociaux. Tout ceci n'est au fond pas bien grave, l’important demeurant que le calme prédomine et que les virulents quémandeurs de signatures (contre ce projet.......ou d'autres) rangent leurs stylos et nous laissent travailler au bien commun.





jeudi 23 juin 2016

Conseil virtuel suite

Avant-propos: "Tiens, il n'est pas là!"

     C'était la remarque que je m'étais faite lors du dernier conseil municipal auquel j'avais assisté. Nous sommes si peu nombreux à porter de l'intérêt à ces rencontres où nos élus entérinent les décisions prises en amont que dès qu'une chaise est vide, cela se remarque.
       La sienne le sera désormais  pour toujours. "Je ne crois pas en avoir manqué cinq en 20 ans ," m'avait-il confié un jour. Il faut dire qu'il s'était imprégné de la ville comme peu l'ont fait. Bien entendu, professionnellement, c'était inévitable, son rôle aux services techniques le rendant incontournable dans bien des domaines. Mais au-delà, c'est le monde associatif qui l'accaparait et auquel il donnait sans compter. C'est dans ce cadre que j'ai du vraiment le rencontrer la première fois, lors d'un déplacement à Leuze où il avait conduit tout une meute de sportifs au volant de l'autocar.
     Depuis, sans se côtoyer réellement, on avait plaisir à  échanger trois mots lorsqu'on se rencontrait et toujours à propos de Loudun. Plus récemment, la conversation déviait sur nos santés. Il me questionnait plus sur la mienne que je n'osais l'interroger sur son cas. 
       Nous avons accompagné Jacques Biron une dernière fois, récemment, en très grand nombre. Il faudra s'habituer désormais à parler de lui en commençant par "tu te souviens........" C'est certain, nous nous souviendrons et je crois que tant que je continuerai à évoquer ici notre vie municipale, ce sera en pensantà lui.

vendredi 3 juin 2016

Conseil Municipal Virtuel

    -A propos de virtuel, c'est plutôt,ton blog qui semble l'être devenu. Tu nous négliges.
    -C'est vrai. Il y a bien longtemps que je n'ai rien dit de notre vie municipale.
    -Se passe-t-il si peu de choses?
    -C'est un peu cela. La monotonie semble de mise, alors il ne sert à rien de s'interroger sur le train -train quotidien. Actuellement, c'est surtout la météo qui occupe les esprits avec les inondations de caves, les averses de grêle sur les vignes et l'interruption des matchs à Roland Garros.
    -Pourquoi parler de Conseil Municipal virtuel en ce cas?
    -Il se trouve que, mauvais citoyen que je suis, j'ai loupé le dernier, celui du 6 mai. La lecture du compte-rendu de la NR me l'avait fait un peu regretter car elle précisait que c'était l'urgence d'un dossier qui l'avait suscité. Renseignements pris, ce n’était qu'une urgence administrative pour un  dépôt de dossier. Rien de palpitant, donc au cours d'une séance qui a du battre une record de brièveté.
     -Alors, virtuellement, on va où?
     -Il y a quelques sujets qui ne sont pas évoqués en conseil et sur lesquels on peut s'interroger.

jeudi 2 juin 2016

TOUS VOISINS.*


           


           Comme c’est l'habitude depuis maintenant 9 ans, les Amis des Boulevards du 11 Novembre et du 8 Mai (l’ABNM) ont célébré la Fête des Voisins le vendredi 27 mai, en soirée, devant la piscine d’été. Répondant à l’invitation du Président Jean Becel, plusieurs membres d’autres Associations de Quartier s’étaient joints aux riverains des boulevards pour partager ce moment de convivialité. L’occasion d’échanger sur ce que se fait un peu plus loin et de mieux se connaitre. 
                Même le soleil avait su se montrer exceptionnellement généreux pour la circonstance. Descendant de l’ancien foyer AFPA, de nombreux résidents ont rejoint les abords de la piscine en compagnie de Karine Landais, la responsable de l’établissement géré par ADOMA. Ces nouveaux voisins qui nous viennent de très loin n’arrivaient pas les mains vides mais chargées de spécialités culinaires de leurs pays. Elles ont enchanté les papilles de chacun, suscité de nombreuses discussions sur leur confection et entraîné des échanges de recettes. 
             Le maire de Loudun Joël Dazas a su, par sa présence, montrer toute l’attention qu’il porte à la vie associative de sa ville. La soirée s’est prolongée autant que l’ensoleillement l’a permis et l’association a fait part des prochains événements à venir : La Sardinade du 11 juin, le repas des voisins le 26 ou l’immanquable vide-grenier du 28 août déjà en préparation. Et puis, au cours des discussions, Hadjera, en instance de régularisation et Rose, adhérente de l’ABNM ont pu réaliser qu’elles étaient natives de la même ville en Algérie. C’est bien la preuve que nous sommes tous voisins.
 
*Texte et cliché transmis à la NR et en attente de parution.

dimanche 20 mars 2016

"Réagissez" qu'ils disent!

"Ils", ce sont nos rédacteurs de la Nouvelle République. Ils ouvrent leurs boites mails aux internautes interpellés par les articles qu'ils leur proposent. Et certaines fois, il y a de quoi. Le problème est que bien souvent les réactions ne passent pas la Rédaction.

Quand les résidents du centre ADOMA se sont quelque peu montrés pour dire qu'ils étaient sans ressource, le quotidien s'en est fait l'écho. Ne partageant pas complètement les termes de l'article, j'ai demandé que mon point de vue soit, au moins partiellement, publié. Rien de ce qui suit n'est paru.:

Il n'est de jour sans que le sort des populations déplacées au gré des guerres fratricides, des conflits religieux ou des épurations ethniques camouflées en opérations de maintien de l'ordre ne viennent s'étaler sous nos yeux de téléspectateur ou de lecteur.  

          Chaque jour montre l'impuissance de nos gouvernants occidentaux à esquisser un début de solution humainement acceptable. Chacun s'abrite (pour ce qui est de notre vieux continent) derrière les décisions d'une Europe timorée qui, même lorsqu'elle parvient à initier une voie d'espoir, ne sait s'y faire engager les états membres. On chipote sur des quotas, on se menace de frontières hermétiques, on reproche la frilosité de l'autre tout en se calfeutrant un peu plus. On  menace même de  refiler ses propres demandeurs d'asile sur l'autre berge du canal. Au milieu de tout cela, la détresse d'importation s'institutionnalise. 

          De jungle calaisienne en  centre de rétention, les malheureux survivants de ce tsunami humain sont ballottés de passeurs négriers en administration tatillonne, pauvres numéros balancés sur la loterie géante de l'asile providentiel. Dans cet imbroglio, il arrive quelquefois qu'une ébauche de solution vienne secourir quelques-uns. On pensait le vivre à Loudun avec l'ouverture d'un  ATSA (Accueil Temporaire Service d'Asile), hébergeant 90 personnes dans un foyer géré par ADOMA. La mayonnaise prenait. Beaucoup commençaient à se sentir chez eux et s'en ouvraient lors de passages dans les associations caritatives, les cours d'apprentissage de langues ou de  simples rencontres dans la rue. Après le soufflé retombé des hurleurs au loup, notre cité s'habituait à ses nouveaux voisins dont la discrétion était sans égal. On se rappelait les engagements du sous-préfet, Ludovic Pacaud, rassurant le maire et ses administrés sur le fait que l'Etat payait tout, que ces personnes, non autorisées à travailler, percevraient une allocation journalière de 11.45€ devant leur permettre de subsister.

         Contre toute attente, cette allocation n'est plus versée à un grand nombre de résidents. Depuis plusieurs mois, pour certains. L'inquiétude légitime que cela suscite se transforme en revendication auprès de la responsable locale d'ADOMA dont la capacité d'intervention  doit être ici bien faible. Chargée de leur vie quotidienne au sein du foyer, elle n'a bien sur aucune prise sur le budget de l'Etat, aucun moyen d'accélérer la régularisation de ces impayés.

             Ils n'ont pas défilé en cortège ni fait brûler de pneus. Ils ont tout simplement protesté en quittant leur logement pour passer la nuit dehors, une expérience qu'ils n'on pas eu encore le temps d'oublier et tendu un drap sur lequel quelques mots interpellent tant bien que mal les Loudunais et leur logeur sur leur situation. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une (modeste semble-t-il) intervention policière, mais au delà? Il faut souhaiter que la régularisation des paiements soit très rapide et que la sérénité revienne.  Que ce ne soit pas le prétexte à raviver les braises haineuses du racisme et du rejet qu'on avait entrevues voici bientôt un an. Souhaitons que Joël Dazas, le Maire de Loudun, obtienne au plus vite des services  concernés, le versement des sommes dues. Il reste tant à faire  pour continuer à mieux se connaitre.

              Non, vraiment, ce n'était pas utile de faire ces retentions mesquines. 

             Allez, Monsieur le Sous-Préfet: "Aidez-nous, mettez la main à la poche". 


Le jeudi 17 mars, Alain Verdin, secrétaire départemental du Front National s'emparait de l'info pour dire dans notre quotidien que nos dirigeants étaient dépassés: "voilà qu'ils se heurtent à une impasse d'avoir imposé des nouveaux locataires aux Loudunais. Dans l'espoir que Loudun ne devienne pas une deuxième jungle de Calais" il dénonce "l'attitude de ces grands moralistes qui ont préféré s'occuper d'abord des autres avant même de prêter attention aux cris des habitants de Loudun".

J'ai prêté l'oreille et n'ai rien entendu. j'ai voulu le faire savoir à la NR...qui ne m'a pas écouté.


LE FN ENTEND DES VOIX

C’était inévitable. A force de vouloir rallier Jeanne d’Arc à sa cause, le Front national est devenu comme elle et croit entendre des voix. Ce n’est plus à Domrémy mais à Loudun que cela se passe. Ce n’est plus la Pucelle mais Alain Verdin dont les oreilles résonnent, dit-il, des cris des opprimés, en l’occurrence des Loudunais. 

En réalité, ni cris, ni chuchotements ne troublent la quiétude de notre cité. Les migrants, puisque c’est eux dont il s’agit, n’ont fait qu’alerter sur des désordres administratifs les  privant de leurs maigres ressources. Leur présence ne suscite plus de clameurs. Les vociférations et invectives un temps lancées par l’éphémère collectif anti-migrants du duo Bonnet-Amseleck sont retombées comme un soufflé trop cuit. Ce que l’on entend désormais, ce sont des rires d’enfants dans les cours d’école et aires de jeux, des échanges au détour d’un cours de français, d’un entrainement de sport, d’une leçon de violon ou de l’ébauche d’un jardin. 

Le phénomène migratoire nous dépasse tous et, si l’on peut se retrouver sur l’incapacité de nos dirigeants à trouver la solution miracle, il n’est plus temps de se positionner pour ou contre, c’est bien trop tard. C’est plutôt le moment de se dire qu’ici ou là, à Loudun comme ailleurs, s’il est possible de partager le calme et la sérénité avec une poignée d’êtres humains que la détresse a conduit jusqu’à nous, il ne faut pas s’en priver. On se grandit dans la solidarité, jamais dans le rejet.

Record battu

Il y avait vraiment un  côté Speedy Gonzales chez notre maire en ce jeudi 17 mars. Est-ce parce qu'il s'agissait d'un jour inhabituel pour un Conseil Municipal et qu'il était pressé de faire ce qui aurait du l'être la veille?  Je ne sais pas, mais l'affaire a été rondement menée.
Beaucoup d'absents parmi nos élus. L'opposition n'est qu'à 50% et Thierry Perreau, arrivé tardivement, n'aura droit qu'aux miettes des délibérations.
Pas plus de citoyens non plus qu'à l'accoutumée, 5 ou 6 personnes tout au plus. Pas de veilleurs attentifs et non moins actifs, pas d' "Amis Loudunois" en quête de scoop.

mercredi 9 mars 2016

Ce n'était pas utile.

          Il n'est de jour sans que le sort des populations déplacées au gré des guerres fratricides, des conflits religieux ou des épurations ethniques camouflées en opérations de maintien de l'ordre ne viennent s'étaler sous nos yeux de téléspectateur ou de lecteur.  

          Chaque jour montre l'impuissance de nos gouvernants occidentaux à esquisser un début de solution humainement acceptable. Chacun s'abrite (pour ce qui est de notre vieux continent) derrière les décisions d'une Europe timorée qui, même lorsqu'elle parvient à initier une voie d'espoir, ne sait s'y faire engager les états membres. On chipote sur des quotas, on se menace de frontières hermétiques, on reproche la frilosité de l'autre tout en se calfeutrant un peu plus. On  menace même de  refiler ses propres demandeurs d'asile sur l'autre berge du canal. Au milieu de tout cela, la détresse d'importation s'institutionnalise. 

          De jungle calaisienne en  centre de rétention, les malheureux survivants de ce tsunami humain sont ballottés de passeurs négriers en administration tatillonne, pauvres numéros balancés sur la loterie géante de l'asile providentiel. Dans cet imbroglio, il arrive quelquefois qu'une ébauche de solution vienne secourir quelques-uns. On pensait le vivre à Loudun avec l'ouverture d'un  ATSA (Accueil Temporaire Service d'Asile), hébergeant 90 personnes dans un foyer géré par ADOMA. La mayonnaise prenait. Beaucoup commençaient à se sentir chez eux et s'en ouvraient lors de rencontres dans les associations caritatives, les cours d'apprentissage de langues ou de  simples rencontres dans la rue. Après le soufflé retombé des hurleurs au loup, notre cité s'habituait à ses nouveaux voisins dont la discrétion était sans égal. On se rappelait les engagements du sous-préfet, Ludovic Pacaud, rassurant le maire et ses administrés sur le fait que l'Etat payait tout, que ces personnes, non autorisées à travailler, percevraient une allocation journalière de 11.45€ devant leur permettre de subsister.

         Contre toute attente, cette allocation n'est plus versée à un grand nombre de résidents. Depuis plusieurs mois, pour certains. L'inquiétude légitime que cela suscite se transforme en revendication auprès de la responsable locale d'ADOMA dont la capacité d'intervention  doit être ici bien faible. Chargée de leur vie quotidienne au sein du foyer, elle n'a bien sur aucune prise sur le budget de l'Etat, aucun moyen d'accélérer la régularisation de ces impayés.

             Ils n'ont pas défilé en cortège ni fait brûler de pneus. Ils ont tout simplement protesté en quittant leur logement pour passer la nuit dehors, une expérience qu'ils n'on pas eu encore le temps d'oublier et tendu un drap sur lequel quelques mots interpellent tant bien que mal les Loudunais et leur logeur sur leur situation. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une (modeste semble-t-il) intervention policière, mais au delà? Il faut souhaiter que la régularisation des paiements soit très rapide et que la sérénité revienne.  Que ce ne soit pas le prétexte à raviver les braises haineuses du racisme et du rejet qu'on avait entrevues voici bientôt un an. Souhaitons que Joël Dazas, le Maire de Loudun, obtienne au plus vite des services  concernés, le versement des sommes dues. Il reste tant à faire  pour continuer à mieux se connaitre.

              Non, vraiment, ce n'était pas utile de faire ces retentions mesquines. 

             Allez, Monsieur le Sous-Préfet: "Aidez-nous, mettez la main à la poche". 



















mardi 23 février 2016

Le chantage au RSA


       Quelle hypocrisie ! 

  Conditionner l’octroi ou le maintien du droit au revenu de solidarité active à l’accomplissement de quelques heures de bénévolat. Comment croire que cela peut fonctionner. Cette façon de faire plaisir à tous ceux qui ne voient que des tricheurs dans les personnes aidées de la sorte n’est gratifiante ni pour les élus du  Haut-Rhin, ni pour le président de l’assemblée départementale de la Vienne. 

      L’article qu’y consacrait la NR du dimanche 21 février est édifiant. On met  en parallèle la prétendue passerelle vers le monde du travail que serait cette  solution avec le coût du RSA au niveau départemental et son inévitable corollaire que constitue la chasse aux fraudeurs, à ces profiteurs de tous poils dont le fardeau est tel qu’il mettrait en danger le budget consacré à l’aide sociale. Soyons sérieux. Les chiffres communiqués parlent de 12000 bénéficiaires et de 113 dossiers frauduleux répertoriés en 2014. Même s’il en manque quelques-uns à l’appel, cela ferait moins  d’1 %  de supposés tricheurs. C’est une moyenne bien plus faible que dans bien d’autres domaines où l’on n’impose pas la double peine. 

       Au-delà de la rigueur comptable, c’est la moralité du projet qui est contestable. Bénéficier de la solidarité nationale n’est pas un privilège mais un  pis-aller pour ne pas tomber dans l’exclusion complète, l’indifférence générale. Ce n’est pas facile de venir de venir étaler sa précarité au grand jour. Cela est même si malaisé que nombre de personnes qui pourraient y prétendre n’osent en faire la demande. Une fois obtenue, cette manne extraordinaire d’environ 500€ ne permet qu’incomplètement de faire face aux dépenses les plus courantes, rejoignant ici les retraités les plus modestes qu’une vie professionnelle sous payée n’a pas mieux lotis. C’est cette double cohorte que l’on retrouve aux portes de nos associations caritatives. Pour les bénéficiaires du RSA (peut-on parler de « bénéfice » ?), comment ne pas penser  qu’ils préféreraient une activité salariée à cette situation d’allocataire. Comment se persuader que les 12000 personnes de la Vienne confrontées à cette situation la vivent dans le contentement et la béatitude. Comment leur dire aussi que désormais la solidarité se paie comptant. Comment enfin, d’un point de vue pratique, les faire défiler dans nos établissements scolaires et autres Ephad. Pour y faire quoi. Des petits boulots qu’ils pourront aligner sur leurs futurs CV, montrant ainsi à l’employeur potentiel qu’ils savent être dociles. 

        Si aucun emploi, aucune tâche n’est méprisable, l’insertion dans le monde du travail mérite une autre approche. RMI puis RSA n’ont pour raison d’être que le constat d’échec de notre société, du autant à celui de notre système éducatif qui  ne sait plus conduire une classe d’âge à une formation générale et professionnelle adaptée qu’à une précarisation du monde du travail où l’actif tend à devenir  l’exception. Bien entendu, nous avons tous notre part de responsabilité ici mais ce n’est pas une raison de cautionner cette culpabilisation de la pauvreté. Plutôt que de marchander une allocation contre une activité à l’efficacité douteuse on pourrait s’inspirer de propositions comme celles d’ATD Quart Monde (création d’entreprises solidaires ne répondant qu’à des besoins non satisfaits) ou développer des chantiers d’insertion comme ont su le faire nos voisins des Deux-Sèvres dans le domaine du jardinage et du maraîchage. Certes, les bons sentiments n’y suffiront pas de même que tous les « nantis » du RSA n’y adhéreront pas, mais pourquoi ne pas essayer autre chose que le bâton ?

vendredi 19 février 2016

Retour à la normale (suite et fin)

          
  Conseil Municipal du 10 février 2016:dernières délibérations.


Saupoudrage :

Malgré la disette, la ville continue d’être sollicitée pour subventionner toutes sortes de projets. 400€ aideront une quarantaine d’élèves de Joachim du Bellay dans un voyage  vers Audun le Tiche. C’est bien de conserver des liens avec nos amis Mosellans par le biais des établissements scolaires. Nos histoires restent intimement liées et notre propre génération n'est désormais plus que le passeur d’une mémoire qui n’est pas la nôtre. Au-delà du lien établi et maintenu – bien difficilement malheureusement – par le comité de jumelage, l’apparition et l’intervention de nos enfants et petits enfants dans ce domaine sont les bienvenues. 


Autre subvention : 300€ à un tout nouveau comité des fêtes. 

Il faut bien les aider à se lancer, dira le maire. Il semblerait que les fondateurs de cette (au moins) 160ème association Loudunaise aient déjà envisagé plusieurs idées pour animer notre ville. On ne peut que l’espérer. Mais, on peut se demander si elle pourra fonctionner sans interférer avec les initiatives d’autres structures. Revendiquera-t-elle l’organisation de manifestations initiées auparavant par d’autres ? Quels liens avec les services de la ville qui gèrent déjà une partie de l’évènementiel ? Quels liens avec la FAE, l’Office de Tourisme etc…En ce domaine, il est surtout urgent d’attendre et d’observer avec bienveillance. 
D'une façon plus générale, je pense que cette attitude (celle du maire comme de ses prédécesseurs) est une façon de désengager la commune d'un certain nombre de secteurs. Quand on ne transfère pas à la CCPL (piscines, économie et bientôt tourisme et que sais-je encore), on est content de trouver des associations qui suppléent un service, qui pallient une carence. C'est particulièrement sensible dans le domaine caritatif où l'engagement des bénévoles soulage d'autant les bureaux d'aide sociale et autre CCAS. Pour en revenir à ce  comité des fêtes tout neuf, un fidèle auditeur de nos conseils municipaux me rappelait celui d'antan, quand les fêtes de quartiers se succédaient les unes aux autres, avec leurs manèges et cavalcades à travers la ville. D'ailleurs, est-il officiellement dissous? Tombé en désuétude, ses statuts pourraient être encore de circonstances et il serait pittoresque que l'un reproche à l'autre une sorte de concurrence déloyale. Il y a peut-être matière à enquête pour nos débutants.


Médiathèque et pilonnage.

La juxtaposition des deux termes m'a toujours étonné, même s'il s'agit tout simplement d'entériner la destruction d'ouvrages obsolètes ou détériorés, voire disparus.


Musée Charbonneau-Lassay.

La cinquième tranche de l'inventaire est achevée. Le conseil en prend acte et donne son accord pour l'intégration de trois collections privées mais uniquement en collections d'études. Il aurait été de bon ton d'en profiter pour remercier Aude Lemercier de l'excellent travail qu'elle accomplit dans cette enceinte. 
T. Perreau profite de l'incursion de la séance dans ce quartier du Martray pour en souligner la satisfaction des Loudunais après sa rénovation et interroger sur la présence des mégalithes qui en obstruent la porte. Ce n'est que du provisoire, assure le maire, avant de les remplacer par des pierres taillées. Il faut que l'on s'habitue à ce sens unique. Surprenant! Des panneaux dans le sens descendant n'auraient donc pas suffit? 

On vote rapidement pour le remplacement de matériel informatique au relais des assistantes maternelles (avec intervention de la CAF), le tarif des emplacements pour la Fête du Printemps: 11,10€ à l'air libre et 22.20€ sous couvert. Curieusement, personne ne demande à quelle surface ou quel linéaire cela correspond. 

La divagation des animaux préoccupe nos élus. Pour les contrevenants, il en coûtera 150€ pour les frais de capture, 30 pour l'identification (si elle aboutit) et le veto sera facturé au prix coûtant. Pourquoi pas, mais pourquoi pas non plus pénaliser les tueurs d'animaux. La race des chats paie un  assez lourd tribut dans notre cité. Et puis, je serais assez partisan également de sanctionner ceux qui font délibérément divaguer leurs chiens (même en bout de laisse), toujours aux mêmes endroits, avec une grande constance, sans toujours se préoccuper des cadeaux abandonnés aux riverains. 

Un véhicule de la ville, hors d'usage, sera confié à une entreprise spécialisée pour destruction. Des remboursements de sinistres par les assureurs sont comptabilisés et le budget de la ville joue aux vases communicants avec ceux du Cornay, de l'eau et de l'assainissement pour la prise en compte de salaires. Toujours en matière de salaire et de position statutaire, on régularise la situation de notre police municipale et son régime indemnitaire. Cela ne porte que sur quelques euros, précise le maire. Pas de retour d'une discussion sur son éventuel armement, tel que réclamé il y a peu par des représentants syndicaux. Pour ma part, je continue de penser qu'ils sont déjà suffisamment armés avec leurs carnets de contredanses...........sous réserves qu'ils en fassent usage avec la plus grande parcimonie.

Le sujet précédent amène directement sur l'état du tableau des effectifs. L'occasion de s'apercevoir qu'au sein même du conseil le distinguo entre postes ouverts et postes pourvus n'est pas acquis pour tous. Pour Thierry Perreau il faudrait en profiter pour mettre plus de monde à l'embellissement de la ville, qu'il trouve très perfectible et ne se satisfait pas de l'explication qui lui est apportée quant au nombre d'heures nécessaires au ramassage des feuilles ou à l'élagage. "Je croyais ce type d'argument dépassé" affirme-t-il. Sa nouvelle casquette régionale lui fait-elle oublier la dimension financière de la gestion  d'un territoire communal?
Tout n'est toujours question  que de gros sous...ou de leur absence.
C'est ainsi que le dernier pont évoqué sera celui de créances impayées à inscrire en non-valeur. 12.249€ pour l'eau et 7235€ pour l'assainissement.


Le maire siffle la fin de partie et donne rendez-vous le jeudi 17  mars pour la prochaine séance.
                 














samedi 13 février 2016

Retour à la normale (suite).


Autre cousine de l’Arlésienne : La Tour Carrée.

On serait dans les starting-blocks. Si ce n’est la DRAC qui revient à la charge, demandant de nouvelles précisions sur les engagements de la ville dans les domaines environnementaux et sociaux liés à ce dossier, on va pouvoir y aller.  Rappelons l’importance de ce projet (presque 2,5 millions d’euros)  décliné en quatre tranches. La première porte sur l’intérieur et l’escalier. Le Conseil l’approuve pour un montant de 578.462,22€ dont 129.631,61HT à charge de la ville. Démarrage prévu également pour le quatrième trimestre 2016. Il va être amusant de suivre les évolutions conjointes du stade et de la tour.


Dura lex sed lex :

La ville à parfois besoin d’être assistée juridiquement et s’adjoint les conseils d’un cabinet d’avocats. C’est le même depuis plusieurs années et le renouvellement de cette confiance doit être approuvé, ce qui est fait. Aucun conseiller n’interroge sur l’évolution des tarifs de ce cabinet. Je vois passer  sur l’écran une nomenclature avec des actes tarifés à 220€ de l’heure et me dit qu’à ce prix on doit être bien  défendus. Personne, non plus, ne demande à combien revient ce service, annuellement. Ce serait pourtant bien intéressant. Une seule question  de la part de Pierre Lantier (tiens, l’opposition se réveille) : « Avons-nous des instances en cours ? ». Le maire semble gêné et hésite avant de dire que oui, bien sur, mais sans donner d’indications.

Il y a pourtant un litige que tous les Loudunais connaissent et lié au lotissement de la route de Mazault, évoqué précédemment. Une parcelle achetée en 2010 et qui se révèle difficilement constructible en raison de cavités inattendues. Un maire (différent de l’actuel) ne voulant rien entendre de la responsabilité de la commune et un acheteur obstiné entamant une procédure en première instance pour faire valoir ce qu’il estime être son bon droit. Voilà comment on se retrouve le 15 octobre 2015 devant la Cour de Cassation (3ème Chambre civile) pour s’entendre dire que l’arrêt de la Cour d’appel de Poitiers (23 mai 2014) est cassé et qu’elle devra de nouveau statuer (Précisons que cet arrêt ayant été publié, rien ne s’oppose à ce qu’on l’évoque). Au passage, la ville de Loudun est condamnée à payer 3.000€ à la partie adverse (au titre de l’article 700 NCPP). Combien a déjà coûté cette affaire à la ville de Loudun en frais de procédure et honoraires d’avocat ?
Voilà, Pierre, la bonne question qu’il fallait poser à Joël. Vous n’êtes, certes, ni l’un ni l’autre responsable de cette situation  qui remonte  au mandat précédent mais, la nouvelle municipalité n’ayant pas demandé d’audit, ni exigé un droit d’inventaire en prenant ses fonctions, elle se doit désormais d’assumer pleinement l’héritage. J’avais, à l’époque, dit à E. Benas et J.C Cheminade que la ville de Loudun étant ici le seul lotisseur serait vraisemblablement considérée comme un professionnel de l’immobilier et à ce titre, tenue pour responsable de l’apparition de ces cavités, assimilées à un vice caché car aucune étude de sol n’avait été faite avant la mise en vente. On a balayé mes explications d’un revers de main affirmant que j’étais dans l’erreur. Pourquoi, en cas, avoir cherché à transiger quelques temps plus tard avec l’acquéreur en lui proposant une transaction qu’il jugea insuffisante ? Proposer une indemnisation, n’était-ce pas reconnaître implicitement sa responsabilité ? Nous en sommes là aujourd’hui et j’espère m’être trompé faute de quoi les contribuables que nous sommes remettront la main à la poche, une fois de plus,  pour réparer cette erreur.

A suivre......











vendredi 12 février 2016

Retour à la normale

-Tu devrais plutôt parler de revenants depuis le temps qu'on ne t'entend plus!
-Pas mal de raisons pour expliquer cela. Quelques préoccupations personnelles, un peu de temps pour la famille, des engagements associatifs qui se développent et te prennent subitement des plages horaires de plus en plus larges
-Cela ne devrait  pas t'empêcher de nous glisser trois mots sur ce que tu fais ou vois?
-C'est tout à fait vrai. J'ai d'ailleurs ébauché plusieurs billets qui sont restés en suspens et  risquent de ne plus être d'actualité si je les reprends. Mais, je ne peux pas me résoudre à les publier sans les avoir longtemps pesés, soupesés et relus plusieurs fois. Je sais gré, d'ailleurs, à ceux de mes commentateurs qui m'indiquent parfois mes propres erreurs ou approximations.La vision de quelques lignes, sur d'autres sites, d’autres blogs, me conforte dans ce souci que tous nous devrions avoir quand il s'agit de mettre sa prose en place publique.
-C'est bien joli tout ça, mais aujourd'hui que se passe-t-il?
-Aujourd'hui rien, mais mercredi dernier il y avait conseil municipal et je me devais de dire ce que j'en avais retenu.

dimanche 17 janvier 2016

TOUT VŒUX BIEN...........Heu...Tout va bien.

 

T'en veux des vœux en v'là !
    Ah, si Michel Jonasz voulait nous mettre tout cela en musique!

    C'est comme pour la chute des feuilles, celles des arbres comme celles du percepteur, c'est une question de saison. En ce début d'hiver qui n'en fini pas d'arriver, tout ce que le monde politique compte d'élus se plie à l'exercice, du sommet de l'état jusqu'au fin fond de nos rurales contrées.

lundi 11 janvier 2016

Une Porte ouverte sur le Désert.

    L'un des enjeux des dernières régionales était, bien entendu,  la survie de la partie "Poitou-Charentes", son devenir après que les Crus Bourgeois aient englouti Cognac, Pineau et autres vins du Haut Poitou, que l'ex-préfecture de région ne soit dégradée au niveau départemental, que notre académie ne soit plus qu'une ZEP de la banlieue girondine............etc.

    Pendant la campagne et les petits arrangements entre amis, on a vu et entendu les têtes de listes et leurs seconds couteaux, rivaux sur la ligne de départ puis complices pour la conquête du Graal, se battre becs et ongles pour ou contre une ligne à grande vitesse, une nationale à 3  voies de Poitiers  à Limoges, un pont à 2 ou quatre files, du soutien assuré ou non à des liaisons aériennes et j'imagine qu'en bord de mer  le développement du trafic portuaire était évoqué.
   
     Dans son édition du 17 novembre 2015, le Courrier de l'Ouest consacrait une page sur les dessertes régionales, en commentant la carte reproduite ci-contre. Le journaliste (Claude Gustin) alertait sur le risque de se retrouver avec un territoire à plusieurs vitesses. Citant les travaux des trois CESER (Conseil économique, social et environnemental) il précisait que les élus devraient "engager ou poursuivre une politique volontariste de développement des territoires les plus fragiles afin d'écarter le risque d’exclusion".

     En regardant la carte, j'observais que pour nous c'est plié depuis bien longtemps. On s'aperçoit que l'ancienne nationale 147 reliant jadis Limoges à Angers s'arrêtait désormais à Poitiers. Au-delà, seules les dessertes de Nantes et Tours semblent dignes d'intérêt. Rien vers Angers. Même notre fabuleux "Center-Parcs" paraît hors d'atteinte, sauf en parachute. Je me suis souvenu à cette occasion d'une réponse de Claude Bertaud à l'un de mes courriers où il indiquait qu'à court comme à moyen terme, aucun projet d'amélioration  de cette route n'était envisagée dans notre direction. Les moulinets d'E. Benas, dans le même temps, avec sa création d'une fugitive association d'élus devant porter la question en haut lieu avait fait long feu. Depuis, notre nouveau et fringant Président de l'Assemblée Départementale n'a guère donné d'indices sur le sujet.

        Pourquoi en parler  aujourd'hui?
     Tout simplement parce qu'en évoquant entre amis l'inauguration de la Porte du Martray (18 décembre 2015)  et le compte-rendu NR du 22, nous nous remémorions l'allocution du sous-Préfet Pacaud :"Nous venons d'inaugurer ici, la porte d'entrée du nord dans la nouvelle région" (voir la NR de ce jour). Il y a de quoi rigoler. Il est plutôt sympa, Ludovic, lorsqu'il inaugure les chrysanthèmes. Il s'informe sur l'histoire régionale et fait son érudit en donnant une ou deux citations puis trinque avec nous avant de repartir exposer son beau costume devant d'autres rubans à sectionner. Mais, se rend-t-il bien compte de la portée de certaines phrases? Poitiers réduite à jouer les utilités dans le nouveau découpage, que peut espérer notre cité qui se retrouve l'Inuit de l'APCL après n'avoir été, des décennies durant, que le Grand Nord de la Vienne.

     Dites-nous, Monsieur le sous-Préfet, sur quoi va déboucher ce monument désormais magnifiquement restauré? Quel convois d'entrepreneurs vont s'engouffrer sous sa voûte pour nous inonder de bienfaits créateurs d'emplois? Combien de projets de développement des moyens de communication vont être entrepris pour  rompre l'isolement qui nous fige sur place? Nous sommes impatients des premières apparitions.

       En fait d'apparition, tout ce que nous avons vu pour le moment est une sorte de chute d’astéroïdes qui en obstrue le passage. Quelle drôle d'idée que ces énormes pierres disposées en barrage dans le sens de la montée. Avec les pieux en plastique vert pour signaler les rochers, c'est loin d'être du meilleur effet et l'esthétique du site s'en ressent déjà. A moins que ce ne soit délibéré et que, plutôt qu'opter pour une ouverture vers le monde (et faire plaisir à Ludovic) on ait envie de se recroqueviller un peu plus sur nous-même, de se couper davantage (si c'est possible) de l'extérieur.


jeudi 7 janvier 2016

A oublier, 2015?

     -Tu as fait tes cartes de vœux cette année?
     -Non, avec le temps je m'aperçois que cela  ne sert pas  à grand chose.
     -Eh bien dis-donc, je ne te savais pas aussi pessimiste.
     -Ce n'est pas de la morosité mais de l'observation. Il y a un an, comme d'habitude, on s'est embrassés aux douze coups de minuit en se souhaitant mutuellement joie, bonheur, réussite et inévitablement bonne santé.
     -C'est quand même une bonne tradition, non?
     -Peut-être, mais quand on voit ce qu'on a vécu depuis douze mois, on se dit que tous ces souhaits, plus sincères les uns que les autres, auront été d'un rare inefficacité. C'est l'horreur et non le bonheur qui nous aura réunis au-delà de toute attente. L'année aura été trop brève pour permettre un début d'assimilation de ce qui nous a été asséné. Nous sommes encore titubant devant l'inacceptable, l'incompréhensible. Chaque jour nous apporte sa petite info complémentaire sur des enquêtes épiées par les médias sur les événements de janvier  et de novembre. On en est a nous concocter des dossiers récapitulatifs, des tables rondes pour faire le point, des analyses forcément savantes sur la montée de ces intégrismes dans notre pays et leur traduction dans des gestes absurdes, dans une barbarie démesurée.
     -On ne peut tour de même pas demander à chacun de faire une croix sur tout cela?
    -Bien sur que non. Tout comme on ne pourra jamais oublier cette année 2015. Elle restera comme une gigantesque plaie suintant pour toujours sur notre Histoire contemporaine. Elle s'ajoute, se mêle et se superpose à l'histoire de chacun d'entre nous. Quel que puisse être notre éloignement des victimes, des survivants, de leurs proches, nous conserverons la mémoire de détails intimes de nos existences fixés par le révélateur de l'horreur absolue, impensable, imposée par le pire de ce qu'a pu engendrer la folie de l'homme.
   -C'est vrai. Quelque part, on se sent tous coupables de n'avoir pu rien faire d'autre que d'être d'impuissants témoins. Comme après chaque drame, des voix s'élèvent pour crier "Plus jamais ça" puis on tend le dos en attendant la prochaine catastrophe. Mais, que faire d'autre sinon se souhaiter mutuellement  un peu plus de quiétude pour l'avenir?
     -Je n'ai pas plus de réponse que toi. Ce que je crois, c'est qu'il faut donner un peu  de temps à la douleur pour qu'elle s'atténue. Il n'est nul besoin, ainsi que je viens d'en voir l'annonce  à la télé, que des Pujadas expliquent qu'ils vont refaire l'histoire du 7 janvier 2105. S'ils savaient combien les natifs de cette date considèrent maintenant leur jour anniversaire au travers d'un drôle de prisme. Que va-t-il changer en reprenant d'anciens reportages agrémentés de nouveaux commentaires? J'ai peur qu'on manque de pudeur en faisant de cette date un fond de commerce. Ce jour-là, comme tous les '7 janvier', j'ai pris une année supplémentaire sans grande envie de la fêter. Je suis seulement devenu capricorne ascendant Charlie.
     -C'est une coïncidence malheureuse qui ne t'empêches pas de prendre encore un an de plus. Tu ferais  mieux de sortir  les bouteilles et les glaçons.
      -Çà, bien entendu on va le faire, mais sans oublier 2015 espérer que 2016 sera pour nous tous moins boulimique de scènes d'horreur et, au plus près de mon quotidien, moins friande de passages dans les cimetières où le milieu hospitalier. Il y a des moments où même l'humour ne peut plus grand chose face à ces overdoses.

      Tous mes vœux à ceux qui me font l'amitié de venir, quelquefois visiter ce blog, y compris à mes plus fidèles détracteurs car je continuerai à être pour eux une épaule sur laquelle ils pourront s'épancher sans retenue.