En décembre dernier, le maire de Loudun – Elefthérios Benas – écrivait à son homologue leuzois Christian Brotcorne pour lui signifier que la ville française ne pourrait recevoir sa jumelle belge à la Pentecôte. Pratiquement depuis la mise sur pied du jumelage – il y a 52 ans – il est de tradition qu’un échange s’organise lors de chaque congé de Pentecôte, alternativement dans les villes belge et la française.
Le maire loudunais justifiait notamment sa décision par un changement de présidence à la tête du comité de jumelage de Loudun, Mme  Marsault ayant été appelée à succéder à Alain Georget.
«Déjà engagée par une importante manifestation à la Pentecôte 2013 dans sa commune très proche de Loudun, Mme Marsault ne pouvait assurer en même temps l’accueil de la délégation leuzoise à Loudun», écrivait encore le maire loudunais dans cette missive. Une explication insatisfaisante pour le bourgmestre de Leuze. Dans une réponse adressée à son interlocuteur loudunais quelques jours plus tard, Christian Brotcorne insistait sur la déception ressentie par de très nombreux Leuzois à l’annonce de cette nouvelle. D’autant plus, écrivait-il aussi, que «le comité de jumelage de Leuze avait déployé une énergie collective considérable pour concocter un 50e anniversaire à la hauteur de l’événement….» Une subvention conséquente ayant même été accordée pour la circonstance par la Commission européenne. «Nous nous étonnons d’apprendre que l’indisponibilité d’une seule personne peut remettre en cause la concrétisation des contacts amicaux entretenus de longue date et renouvelés à échéances régulières attendues impatiemment par les participants», concluait Christian Brotcorne.
Peine perdue puisque le 28 janvier, le maire de Loudun adressait une nouvelle lettre au premier magistrat leuzois reprenant non seulement la raison développée dans son premier courrier mais il y ajoutait un second argument de taille; soit l’organisation, précisément le week-end de la Pentecôte, d’une importante manifestation rassemblant des confréries de toute la France – le «Chapitre des Humes-Piots» – au sein de l’espace culturel René Monory où devaient précisément se dérouler les échanges avec les Leuzois.
«Malgré nos tentatives de négociation avec les organisateurs de ce Chapitre, faisant valoir l’importance, pour nous, d’organiser l’accueil de notre ville sœur, il n’a malheureusement pas été possible de modifier leur date», dixit le maire de Loudun. Christian Brotcorne en a pris acte et signifié aux 300 administrés leuzois intéressés par ce déplacement que le périple vers la Haute Vienne serait reporté à 2014…