mardi 21 juillet 2015

Salle des Fêtes, saison II, épisode caniculaire (suite et fin).

     -Finalement, je ne suis pas beaucoup plus en retard que d'autres pour parler de cette séance. Je vois que la NR vient d'en remettre  une couche avec un article  uniquement consacré aux projets de lotissements (NR du samedi 18 juillet).

     -Ouais, c'est vrai. On a l'impression que ce dernier compte-rendu va être un feuilleton pour l'été.

     -Un  feuilleton sans grand suspens, mais avec un bizarrerie en fin d'article. La correspondante a mal relu ses notes et a amalgamé, dans sa dernière phrase, la question de P. Lantier et la réponse de J. Dazas. On ne sais plus qui interroge et qui réagit.

     -Tu crois que cela a perturbé beaucoup de lecteurs?

     -Evidemment non, mais cela n'empêche pas de donner cette précision.

dimanche 12 juillet 2015

Asile, vous avez bien dit asile?

     C'est curieux comme le sens, le contenu ou le sous-entendu des mots peuvent varier,
évoluer selon les circonstances. Prenez le terme "asile", par exemple. Il est soudainement promu au rang de maladie honteuse, de énième plaie d'Egypte.
     Étonnamment, ce terme censé désigner l'endroit où l'on peut se réfugier, se mettre à l'abri d'un danger, devient le danger par lui-même, le risque inacceptable par ceux qui ne seront que les spectateurs de la misère d'autrui.

     Je ne comprends plus mes voisins. Comment une simple réaction épidermique a pu à ce point les perturber pour suivre deux agitateurs en mal de notoriété? Comment ont-ils été amenés à signer en masse une pétition sans en lire la première ligne, sans chercher à en comprendre la portée?
      J'ai le sentiment qu'avant même l'arrivée du premier migrant dans les locaux de l'AFPA, c'est la ville de Loudun elle-même qui s'est transformée en asile...........de fous.

     J'ai croisé de nombreuses personnes m'ayant précisé qu'elles avaient couché leur signature auprès des autres. J'ai lu des prises de position dans le même sens, rapportées par la presse mais émanant des représentants FN du coin voulant profiter d'une bonne aubaine. Plus curieusement, je suis aller lire l'édito du 25 juin dernier chez nos "Veilleurs Actifs Loudunais". J'imagine qu'il est du, comme les autres, à son président et c'est là que l'étonnement est à son comble. Pour avoir partagé un mandat avec lui et exercé quelques responsabilités ensemble, je le croyais sur un autre plan au regard de la commisération. 

     On  critique volontiers mon penchant agnostique quand sa foi semble guider ses actes. Je me dis que la charité chrétienne ne doit plus être de notre millénaire ou alors je suis en retard de plusieurs encycliques. Je ne peux que rapprocher cela à l'attitude d'un "Secours Catholique" qui, à Loudun, n'a plus rien de très catholique. On vient d'apprendre que la hiérarchie Poitevine de cette vénérable institution vient de décider la fermeture de son antenne Loudunaise. Son doute redoutent-ils "l'onde de choc" annoncée par le VAL, laissant aux autres associations caritatives le soin d'apporter leur aide si besoin est. 

     Mais heureusement, après la folie excommunicatrice, on entend ça et là quelques voix qui appellent à plus de sérénité, plus de réserve ou tout simplement plus de bon sens. On se souvient, ici, avoir porté aide et assistance à des familles nous arrivant d'Europe de l'Est, avoir conjugué les efforts de personnes de bonne volonté avec ceux de la municipalité, y compris d'un maire avec lequel je ne partageais pourtant pas grand'chose.
     Parmi eux, Jacques Albert s'est montré particulièrement efficace et dévoué. Son avis sur la situation d'aujourd'hui, la pétition qui circule et son contenu étant d'un grand intérêt, je lui ai demandé l'autorisation de reproduire l'analyse qu'il en a faite. La lecture des lignes qui suivent devraient permettre à certains d'y voir plus clair.
     
 Une « pétition contre l'ouverture d'une maison d'accueil des demandeurs d'asile » est proposée aux Loudunais (dans la rue) et à d'autres ( via internet).
Cette pétition aurait déjà été signée par plusieurs centaines de personnes.
Qui la propose ? Aucun nom d'initiateur, aucune association déclarée.
A qui est-elle adressée ? On l'ignore.
Il existe pourtant des règles élémentaires pour qu'une pétition soit crédible.

Le texte de cette pétition ( en italiques ci-dessous) appelle trois observations :
  1. « Les Loudunais se voient imposer par l'Etat l'ouverture d'une maison d'accueil de demandeurs d'asile sans même la moindre concertation ».
    L'Etat se doit dans l'urgence de loger les demandeurs d'asile. L'Etat possède à Loudun un bâtiment moderne à vocation d'hébergement, (désespérément) vide depuis plusieurs années. L'Etat décide de l'occuper. Quelle concertation exiger ? Peut-on reprocher à l'Etat de ne pas avoir informé le maire de Loudun ou le président de la Communauté de Communes de cette décision ? Le maire a organisé, début juin, une réunion publique d'information sur le sujet. Soit trois mois avant l'arrivée annoncée des demandeurs d'asile. On a vu décision d'Etat plus brutale.
  2. « L'Etat n'apporte aucune garantie pendant et après le séjour des migrants demandeurs d'asile ».
    Quelles garanties l'Etat peut-il apporter ? Dans quels domaines ? Bien sûr qu'il faut étoffer le tissu sociétal du Loudunais ( écoles, médecins, hôpital, transports, gendarmerie …). Aux élus locaux et à l'Etat de se montrer rapidement à la hauteur de la situation.
  3. « L'image de la ville risque d'être fortement atteinte et donc l'économie locale impactée .»
    D'autres villes accueillent de tels centres et leur image ne semble ni en souffrir ni être particulièrement dégradée. Quant à l'impact sur l'économie locale, il faudrait expliquer les craintes.
    Ce qui est certain, c'est que cette « pétition contre » a un grand écho (surprenant) dans la presse tant régionale que nationale et dans les autres médias . Il est certain que l'image de Loudun n'est pas sortie grandie de cette flambée de titres sensationnels .
    Il faudra bien un jour parler sérieusement de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants et des conditions dans lesquelles l'Etat et les Loudunais les accueillent. Il faudra aussi parler d'humanité, comme l'a fait notre sénateur, M. Raffarin, sur France Inter, le 1er juillet dernier : « Quand je vois quelqu'un qui est étranger, avant d'être un étranger, c'est mon frère. »

        le 11 juillet 2015 Jacques Albert

Le dessin reproduit au début du texte provient du blog signalé ci-dessous. Le consulter ne manque pas d'intérêt non plus et montre, à l'évidence, que bien peu de progrès ont été faits depuis deux ans.
http://aespriforum2013.overblog.com/mercredi




samedi 11 juillet 2015

Salle des Fêtes, Saison II, épisode caniculaire.

     -A propos de canicule, c'est elle qui avait anesthésié ton blog? Il est bien silencieux depuis quelques temps.

     -Il y a un peu de cela. L’encre séchait si vite qu'elle s'évaporait entre le stylo et le papier. Plus sérieusement, je pense qu'il ne faut pas systématiquement écrire pour le seul plaisir d'aligner des mots. L'intérêt de ce moyen d'expression est qu'il n'oblige à aucune cadence préétablie.

    -Je veux bien, mais quinze jours pour nous parler du dernier Conseil Municipal, cela va faire  "réchauffé". Il y a longtemps que le journal en a parlé.

       -C'est clair, mais il faut dire que j'ai été un peu surpris de le voir se dérouler un lundi et bien que que très élastique, mon emploi du temps s'est trouvé un peu perturbé. Nous sommes revenus dans une période "chic-ouf" dont je ne me lasse pas et quelques autres menues occupations ont considérablement rempli ces deux dernières semaines.

     -Bon, d'accord. Mais ce conseil alors?
   
     -J'y viens.