mardi 15 décembre 2015

La parabole du ventilateur


Qu’est devenu le corps électoral Français ? Du moins ce qu’il en reste. 

Il n’a pas manqué de lucidité mais de repères. Depuis les années 80, les alternances droite-gauche (ou vice-versa) à travers différents scrutins nationaux ou locaux  lui ont tout simplement fait comprendre que, de part et d’autre, les élites n'existaient plus. Les politiciens professionnels avaient pris  le pas sur les têtes pensantes, les calculs sur les théories. Exit les courants initiés par des leaders charismatiques et véritables porteurs de courants d’idées. La chose politique était devenue une entreprise sur laquelle gauche ou droite, chacune  à leur tour, tentait une OPA au détriment de la concurrente.

lundi 14 décembre 2015

Votre système est obsolète!

     Cela faisait déjà un moment que Madame Microsoft m'envoyait le même avertissement concernant le système d'exploitation équipant mon P.C.
      XP, fut-il "professionnel", n'était plus mis à jour par ses soins et risquait de me lâcher en rase campagne sans préavis.
      La machine continuant malgré tout d'obéir tant bien que mal, j'ai occulté l'avertissement jusqu'au plantage définitif survenu il y a une dizaine de jours. Malgré toutes mes tentatives de reconnexion, de bricolage et de manipulations de clavier, rien. Je me suis aperçu que c'était ici comme avec une automobile. Sous prétexte qu'on la conduit de puis des années, on pense bien la connaître. Mais lorsqu'une petite panne survient et que l'on jette un regard au moteur, l'immensité de votre ignorance vous saute au visage. On referme le capot et on appelle le mécano.
     Idem avec l'ordinateur. J'aurais du commencer par là. Le professionnel qui s'est déplacé m'a fait comprendre que ce n'était peut-être pas en vain  qu'il s'était formé à ce métier. En quelques minutes il m'a transféré les données sur un portable encore en état de marche et j'ai pu reprendre contact avec le monde du web. C'est terrible comme on s'habitue vite à ce type d'échanges, de consultation de données en tous genres, tout comme on peste face à l'avalanche de propositions commerciales toutes plus inutiles les unes que les autres qui vous envahissent entre deux messages utiles.
     Et puis on se dit que pendant la panne, la vie a continué.  Un nouveau Conseil Municipal s'est déroulé sans qu'on ait pu le commenter, des élections se sont déroulées sans que je puisse voir les commentaires forcément élogieux de mes anonymes favoris devant la modestie du résultat de notre liste Nouvelle Donne au premier tour.
         On va essayer de rattraper un peu du temps perdu.....il y autant à dire depuis les résultats d'hier soir!  
     

dimanche 29 novembre 2015

Nouvelle Donne - Nouvelle République........c'est pas le même combat!

     Ça y est, tu es encore en colère après ton quotidien préféré?
      Non, j'ai dépassé ce stade. Je voulais simplement faire part de l'iniquité dont ce journal et ses rédacteurs sont capables. Je pensais que, pour le bonne santé de la démocratie, les prétendants au suffrage universels devaient avoir un accès sinon égal à tout le moins partagé avec justice aux moyens de communication.

       Et alors?
      Notre mouvement n'ayant pas les mêmes facilités que d'autres, je souhaitais faire état de notre candidature sur la Vienne, rappeler ma présence sur la liste et donner quelques éléments de réflexion aux habitants de notre secteur.

      Je suppose qu'on-t-a dit non?
   C'est bien supposé et l'argumentation m'a laissé perplexe. "On ne peut pas accorder quelques lignes à un colistier lambda au risque de voir tout le monde exiger la même chose". Étonnant, comme si la NR était habituellement sensible au respect du partage de ses colonnes entre les différents courants d'idées. Je n'ai pas remarqué, ni dans le passé, ni pour ces élections Régionales, qu'elle se montrait d'une grande rigueur dans ce domaine. Côté rigueur d'ailleurs, il y a beaucoup à redire quand on voit qu'elle m'avait porté candidat sur deux listes différentes et n'aurait pas rectifié sans ma réclamation.

     Je te sens bien dépité.
     Non, mais j'ai  rédigé quelques réponses à des questions qu'ils ne me poseront jamais. Ce ne sera pas la même diffusion mais cela apportera des éclaircissements à quelques-uns.

lundi 23 novembre 2015

Tout en pensant aux autres.

     Les images d'horreur nous poursuivent depuis ce vendredi 13 si mal nommé. Les redites en boucle sur toutes les chaines d 'info, audio ou télévisuelle, forment un chapelet de détails insupportables nous meurtrissant au plus profond de notre être. L'intensité du massacre et sa proximité font que chacun de nous se sent proche parent, proche voisin des victimes. Les discours des experts et spécialistes de tous poils qui se passent et repassent les micros, le plus souvent pour ne pas dire grand chose d'utile, font écho aux rappels permanents des journalistes proposant retours en arrière ou résumés des opérations comme si l'onde de choc que nous venons d'encaisser n'était pas suffisante pour stimuler notre mémoire.
     En janvier dernier, il y a moins d'un an, nous avions cru toucher le fond. Le pire était à venir et on se demande avec angoisse s'il est derrière nous. Notre compassion envers les victimes et leurs proches se double de cette interrogation: "Demain, à qui le tour, à quel endroit?".
      En une nuit, Paris est redevenue la capitale d'un monde meurtri. L'impensable atteinte à ce berceau des Droits de l'Homme a bien eut lieu. D'une seul coup, l'impuissance de notre monde occidental devant la barbarie, son incapacité à juguler, à maintenir au loin cet obscurantisme assassin nous révolte. Mais, encore plus loin de nous, cette même folie meurtrière est quasi quotidienne sans ruée de photographes amateurs et voyeurs, avides de troquer leurs images contre quelques euros, sans une forêt internationale de caméras, sans décryptage de la situation par nos fameux experts.
     La veille du jour tragique, le jeudi 12, à Beyrouth, une double explosion kamikaze tuait 43 personnes et en blessait 230. Au Nigeria, le 17, 15 morts et 50 blessés. Le 18, dans ce même pays, 32 morts......Les kamikazes seraient ici des enfants d'une dizaine d'années.
     Loin de nous, les horreurs se sont banalisées. Les peuples massacrés, les survivants noyés semblent être ramenés au niveau des statistiques. Ce type d’événements est entré dans le lot des informations quotidiennes, données rapidement, parfois trois lignes en style télégraphiques, au bas d'une page.Et puis, soudainement, le lointain nous assaille. Le Mali devient le département voisin, Bamako banlieue  de Saint-Denis. L'internationale médiatique s'y déploie, s'y démultiplie avant de revenir en hâte chez nos amis Belges subitement menacés de la gangrène barbare. Cela devient trop. Nos intellects, nos sensibilités, nos aptitudes à supporter l'inimaginable manquent d'estomac pour tout assimiler. C'est qu'ici les victimes avérées ou potentielles ont des noms, de visages, des histoires qu'on nous rapporte, des témoignages qu'elles nous livrent.
     Il n'est d'autre choix que de soutenir nos dirigeants et leur action dans ce combat qui s'enfle et s'intensifie. Il n'est d'autre justice que de se soutenir et de porter ensemble le deuil de toutes ces familles déchirées par la douleur. Mais, s'il est difficile, lorsqu'on est pris au milieu d'une tempête, de se préoccuper d'ouragans s'abattant sous d'autres cieux, ne pas pour autant oublier les autres victimes, celles dont nous n'entendrons jamais parler, qui vivent dans ces contrées où notre soif de conquête nous a conduit jadis, donnant par là même naissance à cette hydre qui s'est démultipliée jusqu'à nous revenir.






vendredi 23 octobre 2015

Inauguration de chrysanthèmes.


             Séance d’automne, séance monotone. Peu d’intérêt, encore une fois, manifesté par la population pour les délibérations élucubrantesques de leurs élus. Pas de veilleur insomniaque venant ici se libérer de troubles nocturnes. 
            A croire que leur  attentive vigilance s'estompe,  qu'elle n’y trouve plus  matière à assouvir leur stérile nostalgie  d’un ancien mentor.  Seuls, deux vieux solides, irréductibles attentifs à la causerie municipale, ont fait le même déplacement que moi. Jacques à gauche et Robert à droite (à moins que ce ne soit l’inverse) encadrent le Conseil : la séance peut débuter.

mardi 6 octobre 2015

La Députée dépitée.

       
         Tout ça pour en arriver là!

         D’un coup de mèche rageur, Véronique Massonneau vient de tourner le dos à EELV.
         Psychodrame ou pantomime ?

        On se souvient encore de son ascension de la 4ème circonscription de la Vienne où, telle un cycliste dans l'Alpe d'Huez, elle avait planté Jean-Pierre Abelin dans les derniers virages (Ah ! Si les électeurs Châtelleraudais avaient voté comme les Loudunais !).
         Oui, bien sur, sa course était dopée aux amphétamines du PS qui avait militairement organisé sa campagne de promotion (et gare aux déserteurs). C'était la suite logique et pitoyable de la guéguerre Aubry-Hollande.
         « Tu m'as battu aux primaires? Débrouilles-toi avec les écolos. »
         Peu importe alors que les militants et sympathisants de nombreuses circonscriptions aient émis un autre choix. Il fallait un groupe « Vert » à l'Assemblée, sans doute pour Aubry la meilleure patate chaude a refiler à Hollande.

         Et depuis on a vu le résultat. Des élus incapables d’autonomie quand, dans leur isolement, ils stagnaient sous la barre des 5%, et qui ne se sont pas montrés  plus aptes à s’intégrer dans une majorité gouvernementale. Celle-ci leur paraît soit trop à droite soit gauche verdâtre et en aucun cas digne de leur remarquable apport. Duflot, vexée, s’est rapprochée du Front de Gauche. Cosse, lui succédant  (après l’intérim de Pascal Durand) n’hésitera pas à affirmer « Nous sommes un parti de gouvernement » oubliant bien vite leur précipitation à se défiler lors du dernier remaniement ministériel. Et puis, parmi eux, l’inénarrable Jean-Vincent Placé cherchant par tous les moyens à jouer gagnant, mais surtout pour lui-même. L’homme qui oublie de payer ses PV et les cotisations dues à son parti tant il est attentif à une sonnerie de téléphone annonciatrice d’un maroquin.

         L’implosion de cette fraction de la majorité dite « Présidentielle » n’en fini pas. On se reconstitue en petits noyaux qui ne sont même pas de groupuscules. Lançons une souscription nationale pour offrir à chacun une de ces anciennes cabines téléphoniques des PTT afin qu’ils en fassent leur hémicycle privé.

         Un temps aiguillon d’une certaine pensée progressiste, ce mouvement qui n’a jamais été un parti apte à gouverner n’est même plus un laboratoire d’idées. Il en est, pour exister, à s’accrocher aux strapontins qui lui furent offert par la rue de Solférino en se demandant comment les conserver après 2017.

         Dans tout ce  néant, notre élue locale tente de se rappeler au bon souvenir de ses parrains et de ses électeurs en y allant, elle aussi, de sa « différence ». Elle est sérieusement en demi-teinte, cette différence. Elle emboite aujourd’hui le pas à Barbara Pompili mais était inquiète depuis déjà 18 mois. Elle explique sans rire que le groupe parlementaire va continuer d’exister mais avec des sous-groupes et leurs co-présidents particuliers. Bonjour les synthèses avant les votes. Elle rappelle ses regrets ne  plus voir EE-LV participer au gouvernement mais ne s’estime pas qualifiée pour prétendre y entrer elle-même. Quelle ambition démesurée ! Elle affirme son soutien à Françoise Coutant pour les prochaines Régionales mais semble ignorer les tentatives de cette dernière pour la contacter.

         Pour nous, cela ne change pas grand’ chose. Sa discrétion sur notre territoire est finalement à apprécier . Sa permanence sur rendez-vous (si, c’est un concept qu’elle a inventé) en haut de la rue Porte de Chinon continue d’être une coquille vide et pourra laisser place, un jour prochain, à un nouveau marchand de lunettes, de portables ou de cigarettes électronique et c’est vrai, finalement : tout ça pour ça ?

        




samedi 26 septembre 2015

Après les paroles, à quand les actes?

       Ça y est, il y est parvenu.

      Avoir quelques minutes de gloriole relayées au plan national. Dans la dernière émission de David Pujadas, Romain Bonnet buvait du petit lait en interpellant le premier Ministre. Comment s’était-il glissé jusqu’au premier rang du public ? Peu importe. Il tenait son moment d’immortalité. Plus personne n’ignorerait son existence.

     Pour en arriver là, il avait fallu d’autres arrivées. Celles de malheureux migrants qu’un caprice étatique avait aiguillés sur Loudun, dans l’ancien bâtiment AFPA. Aussitôt, se sentant investi d’une obligation de croisade et rejoint en cela par un partenaire d’opportunité, il s’était élevé contre cette venue, clamant haut et fort à l’invasion incontrôlée, la délinquance inévitable, la dépréciation de l’immobilier et, pourquoi pas, le retour de la fièvre aphteuse.

     Olivier Amselleck et lui-même ont alerté tous les médias possibles et imaginables pour faire écho à leurs prétendues inquiétudes, se vantant au passage de la qualité de leur plan « com ».  Ils ont fait circuler une pétition douteuse quant à la régularité de son organisation et revendiqué des centaines de signatures. Il n’ont pas ménagé leurs efforts pour interpeller nos concitoyens sur le marché, à leur domicile ou dans les bars jusqu’à  en excéder clients et tenanciers. Que penser du libre arbitre des signataires, s’exécutant parfois pour y gagner un peu de tranquillité ?

      Il s’est emparé de cette situation pour rebondir dans l’opinion publique locale, ayant épuisé un précédent cheval de bataille et n’ayant pas réussi à figurer, plus récemment, politiquement ou socialement. Si nous avions connu une invasion de sauterelles ou une apparition divine, il aurait déployé la même énergie sur cet autre levier.


     Alors, dans « Des paroles et des actes », il en a dit, des paroles. Un discours fleurant bon la récitation d’une leçon bien apprise flirtant avec les thèses frontistes pour, finalement, arriver nul part. Il reconnaît n’être plus inquiet et souhaiter que les associations impliquées travaillent sereinement (on ne l’a pas attendu). Il admet donc s'être fourvoyé. Le péril est peut-être pour après demain mais pas pour demain. Nous voilà rassurés.

     J'ai envie, à mon tour de l'interpeller pour lui dire:

     "Romain, puisque tu admets une précipitation dans ton jugement à défaut d'une erreur, il est encore possible de corriger. Tu peux passer maintenant de la diction à l'action, des paroles aux actes, comme on dit chez Pujadas. Tu pourrais t'impliquer dans une association caritative et donner de ton temps pour aider à secourir les nécessiteux. Malheureusement, je  pense cela peu envisageable et pour tout dire, ni souhaitable, ni souhaité. 
    Alors il reste une opportunité. Reprendre ta pétition et, avec le concours de ton associé, retourner voir les signataires en leur expliquant que vous vous être trop rapidement enflammés et que c'est par erreur que vous leur avez annoncé la fin du monde. Les inviter plutôt à faire preuve d'hospitalité. Le passé de Loudun y invite. Ils verront ainsi d'un tout autre regard nos nouveaux voisins et te seront peut-être reconnaissants, un jour, au fond d'un isoloir, si tu parviens enfin à finaliser une quelconque candidature".



lundi 21 septembre 2015

Défendre Loudun contre la manipulation médiatique.

    Nous avons tous notre côté Stéphane Hessel depuis une semaine et la diffusion du reportage immonde proposé par M6.

     Martine Aumond a adressé une lettre de protestation à la chaîne et la propose comme modèle à tous ceux qui voudront se joindre à elle pour dénoncer  cette ignominie qui n'est pas  et ne sera jamais le reflet de notre ville.

Martine Aumond                                                                              
13 rue renaudot                                                                     Loudun, le 19 septembre 2015

86200 LOUDUN                                                                   M6
                                                                                              Emission « 66 minutes »
                                                                                              A l’attention de Xavier Desmoulins
                                                                                              89 av Charles de Gaulle
                                                                                              92575 Neuilly/Seine
                                                                       Bonjour ,
Je suis une habitante de la ville de Loudun, ville qui a fait l’objet d’un documentaire  diffusé dans l’émission « 66 minutes » du dimanche 13 septembre 2015.
 Je suis indignée par l'image donnée de cette ville
Le sujet était l'accueil fait aux demandeurs d'asile en milieu rural en opposant deux situations dans deux lieux différents : Peyrelevade (Corrèze) et Loudun (Vienne).
Vu de Paris, les lieux sont comparables. C'est la campagne, quoi ! Alors que l'un est presque 10 fois plus gros que l’autre.

Je pointe quelques moments du sujet qui relèvent de la malhonnêteté intellectuelle.

Ce que vous ne dites pas, et ce n'est pas honnête, c'est que Peyrelevade était demandeur de l'accueil de migrants, tandis que Loudun s'est vu imposer brutalement l'arrivée de 90 migrants ! Ça fait une différence !!!

La séquence de la manifestation avec banderole et fumigènes : Vous ne dites à aucun moment qu'elle n'est pas le fait de Loudunais. Elle a apparemment duré quelques courtes minutes. Seuls quelques riverains et quelques résidents l'ont vue. Avez-vous enquêté pour savoir qui étaient et d’où venaient ces jeunes gens ? S'ils ne s'étaient pas photographiés et filmés, ils seraient localement passés inaperçus. Grâce à vous, ils ont une visibilité nationale.  Ils vont sûrement recommencer, ici ou ailleurs.   D'ailleurs, où avez-vous pris leur film ? Bravo M6 !

Vous avez interviewé le maire de Peyrelevade et la directrice du centre d'accueil de Peyrelevade. Point de maire de Loudun. Point de directrice du centre de Loudun. Que les témoignages de personnes opposées à l'accueil. Pas un seul témoignage « positif ».
Pourtant, depuis juillet, des associations, se manifestent et agissent.  Trop discrètement sans doute pour ne pas attirer les caméras voyeuses de M6
Dernier détail : le ruisseau local ne fait jamais plus de 3 mètres de large. Où vos journalistes sont-ils allés chercher leurs images de ce grand pont, de cette rivière ?   J'en ris mais j'en ris très jaune.

Seule une petite phrase à la fin du reportage à peine audible dit qu’à Loudun il y a certains  habitants qui se mobilisent pour accueillir les demandeurs d’asile (pas d’interviews)
Vous êtes malhonnêtes et injustes vis-à-vis de tous les habitants qui aiment leur ville et qui font de leur mieux pour qu'on y vive heureux. 
En conclusion, vous êtes un bel exemple de manipulation de l'information.



dimanche 13 septembre 2015

Honte à M6

     Jusqu'à ce jour, je regardais plutôt avec intérêt et bienveillance les reportages diffusés dans  l'émission 66 minutes proposée par cette chaîne. J'attendais donc avec curiosité ce que contiendrait l'épisode de ce jour consacré (en partie) à Loudun et son tout nouveau centre de demandeurs d'asile.

     Ce fut l'horreur.


     Un propos vide de sens, une absence totale d'objectivité, un parti pris délibéré et le seul souci d'opposer deux cités, Peyrelevade et Loudun, comme s'il y avait une compétition entre elles, l'une étant favorable à l'arrivée de migrants et l'autre inhospitalière.


     En Corrèze, ces nouveaux habitants sont montrés sur une terrain de sport, entourés du maire, d'un dirigeant sportif, de la responsable de leur structure d'accueil.

     A Loudun, ils se cacheraient, ne témoignant qu'à visage dissimulé, dans la crainte d'une population hostile, vent debout pour exiger la fermeture de leur résidence. Pas un mot d'un élu, d'un responsable associatif , d'un représentant d'ADOMA ou de la responsable de la résidence. Le ou la journaliste n'a jugé utile que de montrer la banderole déployée fugitivement par un groupe d'extrême droite, de laisser redire par quelques opposants mal informés leurs craintes infondées, leurs préjugés inutiles, leur acrimonie dépassée.

     C'est une imposture. Loudun et ses habitants ne se réduisent pas à ces quelques réflexions de dépit mais, sans doute était-ce le but recherché par ces deux journalistes. Montrer que lorsqu'il y a une "bonne" commune, il y en a forcément une "mauvaise" un peu plus loin. Se poser en pseudo journaliste d'investigation montrant qu'en quelques images vite tournées il peuvent asséner des vérités définitives.

     Je l'ai dit, le redit et le souhaite. Il serait temps que le bazar médiatique nous oublie. Loudun, avec ou sans migrants, se doit de retrouver la sérénité nécessaire pour appréhender au quotidien toutes les épreuves  qui sont les siennes. D'Amnesty à l'ACLE, des Restos au Secours Populaire en passant par le CMVL (pardon pour ceux que j'oublie), nous aurons, demain, à répondre aux demandes de toutes les personnes en difficulté, d'où qu'elles viennent, à motiver nos bénévoles et susciter de nouvelles bonnes volontés, sans micros, sans caméras, surtout ceux d' M6,  "la petite chaîne qui montait" selon sa propre publicité et qui vient de dégringoler dans notre estime.

     
     

vendredi 11 septembre 2015

La bicyclette de Mohamed

   

     La tempête médiatique qui a secoué si fort le loudunais à la mi-juin n'en finit pas de jouer les prolongations. Les drames liés à l'exode nous interpellent au premier chef depuis que l'Etat à fait de notre ville un havre providentiel pour quelques personnes.

     Et puis, il a fallu que le drame vécu par des milliers d'anonymes prenne les traits d'un tout jeune enfant pour que les consciences s'éveillent et que l'avalanche d'informations sur les migrants d'ici et d'ailleurs redouble d'intensité. La NR s'en fait régulièrement des gorges chaudes, sans que cela soit toujours à bon escient, avec la gourmandise de celui qui s'est vu offrir une boîte de friandises inattendue.

     Les radios et télés de France comme de Navarre ont fait chauffer les GPS pour parvenir dans ce trop mal appelé "Nord Vienne" quand on ne sait pas autrement situer Loudun. Tout le monde y va de son reportage d'avant ou pendant (mais il y aura fatalement un "après") l'installation des demandeurs d'asile.

vendredi 4 septembre 2015

C'est quand les prochaines vacances?

     C'est vrai, ça. C'est quand les prochaines vacances?
Que l'on soit en activité ou pas, l'été file toujours trop vite, surtout lorsqu'il fait beau.

     Nous en étions à sortir les parasols et il faut se hâter de tailler les crayons.  Remiser les crèmes solaires et reprendre nos habitudes pour 11 mois. C'est toujours la même chose. On s'était dit qu'il y avait  des semaines devant nous pour faire tout ce qu'on avait laissé de côté au fil du temps, puis l'on se retrouve avec la même liste de projets inachevés qu'on ressortira l'année prochaine.

    Le blog n'échappe pas à ce phénomène. La liste des sujets à évoquer demeure en suspens et il faut déjà se replonger dans le quotidien, le récurrent. Les séances du Conseil Municipal y participent et le premier de l'automne vient d'avoir lieu.  

mardi 21 juillet 2015

Salle des Fêtes, saison II, épisode caniculaire (suite et fin).

     -Finalement, je ne suis pas beaucoup plus en retard que d'autres pour parler de cette séance. Je vois que la NR vient d'en remettre  une couche avec un article  uniquement consacré aux projets de lotissements (NR du samedi 18 juillet).

     -Ouais, c'est vrai. On a l'impression que ce dernier compte-rendu va être un feuilleton pour l'été.

     -Un  feuilleton sans grand suspens, mais avec un bizarrerie en fin d'article. La correspondante a mal relu ses notes et a amalgamé, dans sa dernière phrase, la question de P. Lantier et la réponse de J. Dazas. On ne sais plus qui interroge et qui réagit.

     -Tu crois que cela a perturbé beaucoup de lecteurs?

     -Evidemment non, mais cela n'empêche pas de donner cette précision.

dimanche 12 juillet 2015

Asile, vous avez bien dit asile?

     C'est curieux comme le sens, le contenu ou le sous-entendu des mots peuvent varier,
évoluer selon les circonstances. Prenez le terme "asile", par exemple. Il est soudainement promu au rang de maladie honteuse, de énième plaie d'Egypte.
     Étonnamment, ce terme censé désigner l'endroit où l'on peut se réfugier, se mettre à l'abri d'un danger, devient le danger par lui-même, le risque inacceptable par ceux qui ne seront que les spectateurs de la misère d'autrui.

     Je ne comprends plus mes voisins. Comment une simple réaction épidermique a pu à ce point les perturber pour suivre deux agitateurs en mal de notoriété? Comment ont-ils été amenés à signer en masse une pétition sans en lire la première ligne, sans chercher à en comprendre la portée?
      J'ai le sentiment qu'avant même l'arrivée du premier migrant dans les locaux de l'AFPA, c'est la ville de Loudun elle-même qui s'est transformée en asile...........de fous.

     J'ai croisé de nombreuses personnes m'ayant précisé qu'elles avaient couché leur signature auprès des autres. J'ai lu des prises de position dans le même sens, rapportées par la presse mais émanant des représentants FN du coin voulant profiter d'une bonne aubaine. Plus curieusement, je suis aller lire l'édito du 25 juin dernier chez nos "Veilleurs Actifs Loudunais". J'imagine qu'il est du, comme les autres, à son président et c'est là que l'étonnement est à son comble. Pour avoir partagé un mandat avec lui et exercé quelques responsabilités ensemble, je le croyais sur un autre plan au regard de la commisération. 

     On  critique volontiers mon penchant agnostique quand sa foi semble guider ses actes. Je me dis que la charité chrétienne ne doit plus être de notre millénaire ou alors je suis en retard de plusieurs encycliques. Je ne peux que rapprocher cela à l'attitude d'un "Secours Catholique" qui, à Loudun, n'a plus rien de très catholique. On vient d'apprendre que la hiérarchie Poitevine de cette vénérable institution vient de décider la fermeture de son antenne Loudunaise. Son doute redoutent-ils "l'onde de choc" annoncée par le VAL, laissant aux autres associations caritatives le soin d'apporter leur aide si besoin est. 

     Mais heureusement, après la folie excommunicatrice, on entend ça et là quelques voix qui appellent à plus de sérénité, plus de réserve ou tout simplement plus de bon sens. On se souvient, ici, avoir porté aide et assistance à des familles nous arrivant d'Europe de l'Est, avoir conjugué les efforts de personnes de bonne volonté avec ceux de la municipalité, y compris d'un maire avec lequel je ne partageais pourtant pas grand'chose.
     Parmi eux, Jacques Albert s'est montré particulièrement efficace et dévoué. Son avis sur la situation d'aujourd'hui, la pétition qui circule et son contenu étant d'un grand intérêt, je lui ai demandé l'autorisation de reproduire l'analyse qu'il en a faite. La lecture des lignes qui suivent devraient permettre à certains d'y voir plus clair.
     
 Une « pétition contre l'ouverture d'une maison d'accueil des demandeurs d'asile » est proposée aux Loudunais (dans la rue) et à d'autres ( via internet).
Cette pétition aurait déjà été signée par plusieurs centaines de personnes.
Qui la propose ? Aucun nom d'initiateur, aucune association déclarée.
A qui est-elle adressée ? On l'ignore.
Il existe pourtant des règles élémentaires pour qu'une pétition soit crédible.

Le texte de cette pétition ( en italiques ci-dessous) appelle trois observations :
  1. « Les Loudunais se voient imposer par l'Etat l'ouverture d'une maison d'accueil de demandeurs d'asile sans même la moindre concertation ».
    L'Etat se doit dans l'urgence de loger les demandeurs d'asile. L'Etat possède à Loudun un bâtiment moderne à vocation d'hébergement, (désespérément) vide depuis plusieurs années. L'Etat décide de l'occuper. Quelle concertation exiger ? Peut-on reprocher à l'Etat de ne pas avoir informé le maire de Loudun ou le président de la Communauté de Communes de cette décision ? Le maire a organisé, début juin, une réunion publique d'information sur le sujet. Soit trois mois avant l'arrivée annoncée des demandeurs d'asile. On a vu décision d'Etat plus brutale.
  2. « L'Etat n'apporte aucune garantie pendant et après le séjour des migrants demandeurs d'asile ».
    Quelles garanties l'Etat peut-il apporter ? Dans quels domaines ? Bien sûr qu'il faut étoffer le tissu sociétal du Loudunais ( écoles, médecins, hôpital, transports, gendarmerie …). Aux élus locaux et à l'Etat de se montrer rapidement à la hauteur de la situation.
  3. « L'image de la ville risque d'être fortement atteinte et donc l'économie locale impactée .»
    D'autres villes accueillent de tels centres et leur image ne semble ni en souffrir ni être particulièrement dégradée. Quant à l'impact sur l'économie locale, il faudrait expliquer les craintes.
    Ce qui est certain, c'est que cette « pétition contre » a un grand écho (surprenant) dans la presse tant régionale que nationale et dans les autres médias . Il est certain que l'image de Loudun n'est pas sortie grandie de cette flambée de titres sensationnels .
    Il faudra bien un jour parler sérieusement de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants et des conditions dans lesquelles l'Etat et les Loudunais les accueillent. Il faudra aussi parler d'humanité, comme l'a fait notre sénateur, M. Raffarin, sur France Inter, le 1er juillet dernier : « Quand je vois quelqu'un qui est étranger, avant d'être un étranger, c'est mon frère. »

        le 11 juillet 2015 Jacques Albert

Le dessin reproduit au début du texte provient du blog signalé ci-dessous. Le consulter ne manque pas d'intérêt non plus et montre, à l'évidence, que bien peu de progrès ont été faits depuis deux ans.
http://aespriforum2013.overblog.com/mercredi




samedi 11 juillet 2015

Salle des Fêtes, Saison II, épisode caniculaire.

     -A propos de canicule, c'est elle qui avait anesthésié ton blog? Il est bien silencieux depuis quelques temps.

     -Il y a un peu de cela. L’encre séchait si vite qu'elle s'évaporait entre le stylo et le papier. Plus sérieusement, je pense qu'il ne faut pas systématiquement écrire pour le seul plaisir d'aligner des mots. L'intérêt de ce moyen d'expression est qu'il n'oblige à aucune cadence préétablie.

    -Je veux bien, mais quinze jours pour nous parler du dernier Conseil Municipal, cela va faire  "réchauffé". Il y a longtemps que le journal en a parlé.

       -C'est clair, mais il faut dire que j'ai été un peu surpris de le voir se dérouler un lundi et bien que que très élastique, mon emploi du temps s'est trouvé un peu perturbé. Nous sommes revenus dans une période "chic-ouf" dont je ne me lasse pas et quelques autres menues occupations ont considérablement rempli ces deux dernières semaines.

     -Bon, d'accord. Mais ce conseil alors?
   
     -J'y viens.

dimanche 21 juin 2015

Sommes-nous encore Charlie?


       
Loudun n’avait pas suscité autant d’intérêt auprès des médias nationaux depuis fort longtemps. Après les divers reportages et articles de presse, je trouvais curieux que notre quotidien locale n’aille pas au-delà du déroulement de la réunion publique. J’ai adressé, en tout début de semaine, le billet qui suit en leur demandant de bien vouloir le prendre en compte. La réponse faite : «  Nous allons consacrer un "décryptage" au dossier du centre d'asile de Loudun dans la prochaine NR Dimanche (page 2). Nous y intégrerons votre point de vue. »

            Même si l’échéance me paraissait un peu lointaine sur un tel sujet, j’ai pris mon mal en patience. Je n’ai pas été déçu. Le décryptage façon NR, c’est quelque chose.

vendredi 12 juin 2015

A l'ombre d'une étoile.

       Bien entendu, il s'agit d'une étoile de sheriff et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de celle de René Monory.

     Dans l'espace Culturel qui porte son nom vient de se dérouler un Conseil de Communauté d'intronisation. Bruno Belin étant parti rejoindre la capitale départementale, il convient d'élire son remplaçant ou, plus exactement, d'appliquer son codicille. Ce qui était un secret de Polichinelle est devenu une évidence. L'ancien maire de Monts-sur -Guesnes a renvoyé l'ascenseur à celui de Loudun. Je pense que ce dernier doit savourer ces succès qui s’enchaînent et dont il n'imaginait sans doute pas une telle abondance avant les municipales de 2014.

     Élu maire de Loudun autant par rejet d'E. Benas que par adhésion à son projet, Joël Dazas n'avait pas, dans la foulée,  revendiqué la présidence de la CCPL. Partageant son temps entre son travail et son mandat, il donnait l'impression de vouloir s'imprégner de ses nouvelles fonctions. Son passé de conseiller municipal, avec une courte période d'adjoint semblait lui dicter cet attentisme.  Dans la perspective très prochaine du remplacement du CG 86  par une toute nouvelle "Assemblée départementale" tout le monde savait que Bruno Belin en revendiquerait la direction et pensait qu'il confirmerait son soutien à Edouard Renaud pour lui succéder à la CCPL.

      Qui prétend encore qu'on ne fait pas de politique à l'échelon local?

      Pour apparaître comme l'homme fort du Nord-Vienne et asseoir son autorité par une élection plébiscite, Belin s'est appuyé sur Dazas. Le Maire de Monts sur Guesnes à du dire à celui de Loudun: "Aides-moi à gagner le département et je te donnerai la CCPL". Je ne prétendrai pas que l'on à créé chez nous un nouveau jeu de type "Loudun magouille" mais on est tout à fait dans le script de "Petits arrangements dans le dos de nos amis". Pierre Lantier a fort justement indiqué que "les délégués communautaires sont assez grands pour voter  seuls sans qu'on leur dicte  le bon choix'".

jeudi 11 juin 2015

Sous préfet aux champs (suite et fin).

Pour ce qui est du fromage ou du dessert, nos futurs locataires AFPA devront faire preuve de beaucoup d'astuce pour survivre avec les 11 euros et quelques centimes qui leurs seront alloués quotidiennement. Personne d'ailleurs n'a sembler regretter que, si peu aient-ils à dépenser, au moins le feront-ils localement au profit de quelques commerces. 
Ce si peu étant forcément insuffisant, on risque de les voir rapidement se présenter aux portes des associations caritatives de Loudun. Nous avons la chance ici, dans notre ville, qu'elles travaillent en bonne intelligence et se soutiennent mutuellement. Secours Populaire ou Catholique, Croix Rouge et Restos du Cœur ont appris à mieux coopérer ces dernières années dans l'intérêt de leurs bénéficiaires. Ceux-ci sont malheureusement de plus en plus nombreux sans que les moyens dont nous disposons pour les aider augmentent dans les mêmes proportions.
J'en ai fait également la remarque au Sous-Préfet, lui demandant si à l'automne prochain nous pourrions compter sur son aide pour remplir des vestiaires ou des réserves alimentaires prématurément utilisés. C'est encore une question demeurée sans réponse. Le gestion de "l'après" ne semble pas être sa préoccupation.

L'indigence risque aussi de se ressentir au niveau de l'encadrement. Ce centre sera administré par 5 personnes: 1 directeur, 1 employé pour la maintenance et 3 accompagnateurs. 1 pour 30, ce rapport a inquiété une personne du public (que j'imagine volontiers assistante sociale) qui a demandé si cela était très sérieux. La réponse de Madame Veck fut de dire que c'était la norme. 
Elle est bizarre cette norme qui ressemble à une manipulation à la calculette, ignorant l’ampleur de la tâche pour suivre une tel groupe avec toutes ces démarches à effectuer rendues plus difficile par la barrière de la langue.

Elle aurait pu durer encore bien longtemps cette réunion, tant les réponses semblaient loin des préoccupations. On revenait sans cesse sur les arguments des opposants qui se relayaient pour émettre les mêmes propos. Cela devenait nauséeux et parfaitement insupportable a point de faire dire à l'une "ce soir j'ai honte d'être Loudunaise" et à l'autre "ne pourrait-on pas penser avant que nous parlons d'êtres humains?" Vous avez eu raison, Marie-Claude et Louis, de ramener tout le monde à la réalité.

A la demande du Sous-Préfet ou du Maire, la Députée prend la parole et explique qu'un projet de loi est en cours de discussion. Elle rappelle la longueur des délais d'instructions des dossiers. Ceci n'apporte rien au débat et elle fera huer lorsqu'elle indiquera que l'immigration est économiquement un plus. Loin d'une véronique tauromachique déclenchant des "olé" d'admiration, ce fut une maladresse qui desservit son intervention. Elle aurait du argumenter et dire qu'elle avait connaissance d'une étude récemment publiée dans " Enjeu-Les Echos". Réalisée par trois économistes (H. d'Halbay, E. Boubtane et D. Coulibaly), elle porte surtout sur l'immigration familiale en insistant sur le rôle essentiel tenu par les femmes. Mais, certainement trop occupée, Madame la Députée n'a du lire que le titre.

Le Sous-Préfet commence à s'impatienter et, son maximum syndical lui semblant atteint, il est visiblement pressé de repartir. J'essaierai de lui reposer une ou deux questions tandis qu'il quitte son siège, mais en vain.

La France, Pays des Droits de l'Homme, sans doute mais à condition désormais qu'ils montrent leur papiers. Je pense que Coluche aurait pu ironiser en se gaussant de ces réfugiés qui viennent manger le pain de nos immigrés, à ces milliers de mineurs Polonais renvoyés chez eux pour cause de grande dépression après qu'il aient trimé pour les houillères. Notre mentalité n'aurait-elle pas changé en un siècle?
Je me demande ce que penseraient aujourd'hui de nous M. et Mme Gaboriau que Yad Vashem a élevés au rang de "Justes parmi les Nations": faut-il être soi-même en situation de conflit pour vouloir aider les autres? 
Je pense encore que notre ville est meilleure que cela. Elle l'a montré à l'égard de Mosellans pendant l'Occupation et notre lien avec Audun-le-Tiche en est le témoignage. 

Alors, puisque nous ne sommes pas en guerre, aidons un tout petit peu ceux qui la fuient.

Zut, j'ai encore raté le carrosse du Sous-Préfet.


















mercredi 10 juin 2015

Le Sous-Préfet aux Champs, version 2015.

Il y avait bien un sous-préfet en soirée, ce jeudi 4 juin à l'espace René Monory. Des champs, il en était également question puisqu'il s'agissait de ceux de Grillemont sur lesquels l'Etat vient de jeter son dévolu. C'est tout particulièrement la parcelle où se trouve la bâtiment depuis longtemps déserté par l'AFPA qui est l'objet de convoitises.

Je repense à Daudet, ses lettres et son moulin:"M. le sous-préfet est en tournée. Cocher devant, laquais derrière, la calèche de la sous-préfecture l’emporte majestueusement...." Je n'ai pas eu l'opportunité de le voir arriver en carrosse et ne peux juger que de l'élégance stricte de l'homme. M. Ludovic Pacaud me fait songer à tous ces jeunes cadres, forcément dynamiques, que j'ai pu croiser dans ma vie professionnelle.Tous tirés à quatre épingles et droits dans leurs certitudes. Des "bien repassés" avait-on coutume de dire en les apercevant.

Je me dis qu'à  l'époque d'Alphonse il aurait eu, lui aussi,  "son bel habit brodé, son petit claque, sa culotte collante à bandes d’argent et son épée de gala à poignée de nacre". 

La similitude s'arrête ici. Ce soir, il n'est pas question de fuite bucolique, de versification champêtre ou de débraillé dans les fougères. L'heure est à la quadrature du cercle. Il n'est pas venu pour l'inauguration du comice agricole mais pour confirmer  aux Loudunais que leur ville a été choisie pour accueillir des demandeurs d'asile.

mardi 26 mai 2015

Salle des Fêtes, saison II, épisode du muguet: dernières clochettes.

Des comptes administratifs au budget, c'est l'éternel aller-retour.
Quand une commune (comme ce fut le cas pour Loudun) adopte précocement son budget principal, cela lui permet de lancer plus rapidement certaines opérations et surtout les demandes de subventions qui vont avec. Cela impose, quand les comptes de l'exercice précédent sont définitifs, de procéder à quelques ajustements. C'est le rôle du budget supplémentaire qui est soumis au vote. Côté dépenses, par exemple, c'est une somme de 85.000€ qui est affectée au foncier dont 50.000 permettront l'achat des terrains nécessaires à l'extension du cimetière.
On reparle également de 60.000€ provisionnés pour faire face à une instance en cours liée à une opération immobilière douteuse. Pudiquement, on ne redit pas qu'il s'agit de la vente d'une parcelle truffée de caves sur le lotissement "Route de Mazault". Il semblerait que les certitudes de la commune sur le bon droit qui serait le sien dans cette affaire commencent à se fissurer.

dimanche 24 mai 2015

Salle des Fêtes, saison II, épisode du muguet.




   C'est vrai, il faudrait qu'il soit un peu tardif ce muguet pour être encore présentable à la saint Bernardin. Mais bon, c'est le symbole du mois avec tout ce qu'il comporte de senteurs enivrantes et de cueillettes bucoliques.

    Je me dis d'ailleurs que bon nombre de Loudunais doivent être encore à sa recherche car bien peu d'entre eux se sont déplacés pour ce qui est, désormais, la causerie bi-trimestrielle de Monsieur le Maire.

    Je ne compte que cinq curieux en dehors de moi à avoir fait le déplacement. Ça ne paie plus. Si le maire comptait sur la recette des entrées pour renflouer nos finances, c'est raté. Même les veilleurs les plus actifs, sans doute en panne d'imagination, ont boudé cette séance.

lundi 18 mai 2015

Vive les grandes vacances!


 -Comment ça, les grandes vacances? Ton agenda fait du saute-mouton avec le calendrier. Nous ne sommes qu'en mai.

   -Sans doute, mais quand des ponts permettent de construire des viaducs entre deux RTT et de les consolider avec quelques jours de  récupération, il ne faut pas hésiter. Et puis, je ne parle pas vraiment de congés scolaires ou de repos pour salarié, je  ne suis plus concerné par ces deux éventualités.

     -Se quoi s'agit-il, alors?
     -Tout simplement de laisser le blog en roue libre. De prendre un peu de temps pour d'autres occupations, de laisser sécher l'encre des billets précédents comme le venin de certains commentaires et de se laisser porter par la monotonie ouatée qui semble envelopper notre cité.

     -Bon, on fait le point maintenant? Il y a eut quand même quelques événements ces dernières semaines?
     - OK, revenons sur terre.    

lundi 27 avril 2015

Douceurs Printanières.

Il est revenu.
Comme une nouvelle promesse, le beau temps paraît vouloir nous envelopper d'une caresse reposante. De jardinerie en déchetterie on croise amis et voisins qui se redécouvrent tout à coup une parenté avec la famille Vilmorin.

Bon, c'est vrai. Si j'avais écrit cela il y quelques jours, j'aurais été un peu plus d'actualité, plus crédible.

Pourtant, il est bien agréable de lâcher un peu l'écran pour lui préférer les couleurs des champs.On se dit tout à coup que les faibles turbulences des dernières élections sont déjà oubliées. Si ce n'était l’omniprésence  NR de Bruno Belin pour rappeler qu'il ne siégera plus à  la CCPL puis qu'il en préside un dernier épisode, tout semblerait comme avant. Mais, s'agissant du nouveau président de la nouvelle Assemblée Départementale, on le  sait trop roué pour ne pas conserver une certaine autorité morale sur l'institution et prendre garde à ce que la promotion de se commune ne soit pas supplantée par celle d'une commune centre retrouvant soudainement des ambitions de leadership.

Deux conseils de communauté à 17 jours de distance (Débat d'orientations budgétaires puis vote du budget) sans que l'élection de son successeur ne soit à l'ordre du jour, un non-événement qui me déçoit.
Tout est-il tellement évident que rien ne presse ou bien y-aurait-il de sombres tractations qui peinent à aboutir?

Ma curiosité devra patienter jusqu'au mois prochain, si j'en crois l'annonce faite par Edouard Renaud.

jeudi 2 avril 2015

Salle des Fêtes, Saison II, Episode du P.G.V. ( poisson à grande vitesse)

Un Conseil Municipal le 1er avril, beaucoup n'y croyaient pas. Cela semblait manquer de sérieux. Les débats si ternes de cette assemblée, le jour réservé aux farces en tous genres, on se demandait si cela allait stimuler les participants ou  endormir un peu plus l'auditoire.

Et bien non!
En plus d'avoir eu lieu, ce Conseil Municipal du 1er avril 2015 a été celui du record. Notre "Speedy Joël" a expédié la formalité en 45 minutes, montre en mains. Ce n'était pas le jour où il fallait arriver en retard. De 8h01 à 8h46, tout a été dit.

Au fait, que s'est-il dit?

lundi 23 mars 2015

A gauche, un champ de ruines.

Même en courbant l'échine, le coup de fouet porte. La déroute attendue s'est bel et bien réalisée. A peine des chiffres plus ou moins affinés étaient disponibles, on a vu se répandre comme bien souvent, des commentaires à la manière de l'école des fans de Jacques Martin: ils ont tous gagné et même ceux qui ont perdu, en constatant que les pertes redoutées n'étaient pas tout à fait celles que l'on constatait, trouvaient matière à contentement.
Cela me faisait penser au commentaire de P. Lantier après les dernières municipales où il voyait "une victoire dans la défaite". Comment se satisfaire de la médiocrité? En politique, c'est comme en sport. On gagne ou on perd. Quelquefois, il peut y avoir match nul et une partie à rejouer. En sport, ce n'est pas bien grave, il y a des rencontres chaque semaine. En politique, c'est plus fâcheux.. L'équipe gagnante imposera ses choix pendant longtemps avant qu'une nouvelle compétition, bien plus tard, ne redonne une chance  l'autre camp.

jeudi 19 mars 2015

Çà ne déchaîne pas les passions!

C'est indéniable. Le scrutin des deux prochains dimanches laisse indifférents un grand nombre d'électeurs potentiels. Jusqu'à ces derniers jours, beaucoup semblaient même ignorer la proximité de cette consultation, son objet, son étendue.

La mobilisation tardive des appareils dans les partis politiques traditionnels, soudain effarés par la possible main-mise de la clique lepéniste sur ces nouvelles structures, réveille quelques ardeurs. Manuel Valls découvre des frayeurs qui le heurtent de front et s'étripe à distance avec Sarkozy.

Tout cela ne mène pas bien loin.

samedi 7 mars 2015

Inter Campagne.

Non, il ne s'agit pas de campagne électorale (on va y revenir très bientôt) et ce n'est une photo de meeting.
C'est la fin de la campagne d'hiver pour les "Restos du Cœur" et la photo a été prise à Strasbourg, courant 2014, pendant un concert des "Enfoirés".
La version 2015 de leur chanson vient de susciter des commentaires et des prises de position à ce point inattendus qu'il convenait d'exprimer quelque peu le ressenti de nombreux bénévoles.
Bien entendu, les lignes qui suivent ont été proposées à notre quotidien local mais leur sort étant à ce niveau tellement aléatoire qu'une diffusion ici, beaucoup plus restreinte, s'imposait malgré tout.

vendredi 13 février 2015

Salle des Fêtes 2015: Acte I

Un peu espacés, ces conseils municipaux, non?
C'est ce que me disait un ami s'étonnant de ne pas en voir passer un au mois de janvier.
On peut être de son avis et estimer qu'une ville comme la nôtre a encore suffisamment de dossiers à traiter pour pour que les élus se réunissent mensuellement, comme c'est souvent le cas ailleurs.
On peut aussi penser que c'est largement  assez pour une chambre d'enregistrement qui peut engloutir une trentaine de dossiers en un peu plus d'une heure.

lundi 2 février 2015

Magic Daniel


La musique offre parfois des moments d’exception, hors du temps, qui surprennent même lorsqu'on s'y attend un peu. Cela est d'autant plus intense quand s'y ajoute la jeunesse du responsable.

Je pense n'avoir connu que deux expériences de ce type. La première fois, lors d'un stage ouvert aux amateurs de tous niveaux, j'écoutais attentivement les conseils d'Yves Sévère, clarinettiste de grand talent et professeur au conservatoire de Nantes avant de me retrouver assis au pupitre voisin de celui d'un gamin d'une dizaine d'années: Raphaël.

J'apprenais que c'était le propre fils d'Yves et qu'il s'était mis à la clarinette 18 mois plus tôt, le piano ne lui suffisant plus. Au bout de trois mesures, je me suis aperçu qu'en un temps aussi court il avait beaucoup plus progressé que bien des instrumentistes en une vie entière. Nous nous sommes retrouvés un peu plus tard à Loudun, la classe de clarinette de Nantes s'étant déplacée pour un concert exceptionnel avec la création d'une oeuvre originale. J'avais profité de l'occasion pour présenter Raphaël aux Loudunais en conseillant de bien retenir son nom. Environ trois ans plus tard nous pouvions l'entendre sur toutes les ondes quand il fut nominé aux victoires de la musique classique. Une progression foudroyante au point d'en avoir rendu jaloux un Michel Portal vieillissant.

jeudi 22 janvier 2015

On en "vœux" encore.

     
  C'est la rafale de chaque début d'année.
       Du moins, celle-ci est-elle pacifique. Nul besoin d'arme à feu pour tirer.........les rois. Et les prétendants sont toujours aussi nombreux. Après l’Épiphanie célébrée en famille, la succession de vœux offerte par les élus et collectivités de tous bords, réunis les populations autour de leurs édiles pour s'entendre dire de quoi demain sera fait et ce, la plupart du temps, autour d'une galette.

       On associe donc messages d'espoirs et arrivée du Paris-Dakar (non, je me trompe, c'est l'arrivée des Rois Mages). C'est étonnant comme le temps a mêlé croyance et paganisme autour de de cette période. On s'arqueboute sur une religion pour pérenniser l'ancienne vénération de Saturne dans laquelle on peut même trouver l'origine des cadeaux qui se font à Noël.

       Les Saturnales ont marqué le calendrier de façon curieusement indélébile. Supplantées par l'ancrage du Christianisme, elles se noient dans d'autres traditions comme la "Fête des Fous", au Moyen-Âge,  reprenant le rite romain consistant dans l'inversion les rôles le temps d'une fête: l'esclave était maître, le condamné à mort, roi (ce qui n'empêchait pas son exécution ultérieurement)et  le soldat, général. Cette nouvelle version, quelques siècles plus tard, voyait des ecclésiastiques désigner entre eux un évêque voire un pape provisoire. Finalement, c'était se retrouver dans la Parabole des Ouvriers de la 11ème heure: "Les premiers seront les derniers". Comment ne pas être mécréant devant une telle confusion.

       On aurait souhaité un tel cheminement intellectuel chez les fous furieux de la semaine passée, qu'ils se disent "il y a tant d'options qu'il n'y a sans doute  rien" plutôt que de se prendre pour le bras armé d'un hypothétique barbu tout puissant. 
        Avez-vous remarqué, d'ailleurs, que tous les dieux sont barbus?  

dimanche 11 janvier 2015

Le temps des larmes

Sans avoir eu le temps de de se redresser, encore courbés, groggy, assommés par l'horreur de ce 7 janvier, nous pleurons tous ces victimes, célèbres pour certaines, anonymes pour d'autres mais liées à jamais dans un destin qu'aucun de nous n'aurait voulu imaginable. Il faut s'y résoudre: la bêtise associée à la lâcheté et l'ignorance enfantent l'ignominie. Tout ceci va bien au-delà de l'intégrisme qui refuse toute forme d'évolution. On est en présence de la plus stupide des régressions, une régression barbare vide de toute réelle idéologie, uniquement capable de terroriser pour exister. La destruction est son discours, le meurtre sa rhétorique. Incapable de voir qu'un trait de crayon peut être plus explicite qu'un chapitre du Talmud, un verset de la Bible ou une sourate du Coran, elle ne sait que tuer pour argumenter.

Reste donc nos larmes. Qu'on soit isolé ou noyé dans les rassemblements qui s'organisent, on pleure nos morts, nos proches, nos amis. Nous avons tous, forcément, connu des moments de deuil dans nos familles et ce qui se passe actuellement semble en être une redite à l'échelon du pays. Aujourd'hui, la France ne s'appelle pas Marianne mais Charlie. Nous sommes tous Charlie, son frère ou sa sœur, un parent proche ou éloigné et nous éprouvons l'intense besoin de dire que nous appartenons à cette famille. Les reportages et les images sur les impressionnants cortèges qui sillonnent nos villes témoignent de cette cohésion. Le malheur soude. Ces victimes sont nos héros. Aujourd'hui, 11 janvier 2015, le temps va s'immobiliser, le pays se retrouver auprès de  leurs proches, tenter d'aider les heures à accomplir la difficile tâche de continuer à vivre malgré l'absence, malgré les absences.