dimanche 30 novembre 2014

La conquête de l'Ouest

Je suis de la génération qui s'est émerveillée en noir et blanc devant les films de John et John. John Ford mettant en scène John Wayne dans des westerns d’anthologie. Les chevauchées, les bivouacs dans la prairie, les (forcément) méchants indiens et l'inévitable chute de Fort Alamo devant les troupes du colonel Santa Anna.

C'était l'époque où la découverte de l'Amérique avait provoqué des ruées mémorables. L'attrait des nouvelles contrées et de leurs richesses supposées attisaient toutes les convoitises, tous les rêves secrets. Bien entendu, tout se réglait à l'époque à coups de revolver, le plus rapide à dégainer étant le gagnant.

Aujourd'hui et à une autre échelle, j'ai le sentiment que l'on va revivre quelque chose de semblable. Le gouvernement en place et qui a, pour l'instant, bien mal rempli le contrat qu'il s'était engagé à respecter, nous propose un redécoupage territorial qui offre des territoires vierges à de nouveaux téméraires conquérants.
Toutes ces triturations de nos territoire  vont permettre aux futurs shérifs et autres marshalls d'en découdre pour asseoir leur autorité sur de plus vastes prairies.

dimanche 23 novembre 2014

Ah, les journalistes...!

Je suis toujours étonné par certaines parutions dans les colonnes de nos quotidiens, par leur perception des événements et leur façon d'en rendre compte.
Le dernier exemple en date se trouve dans la NR du 18 novembre dernier. L'évolution du dossier de la Mutuelle Solidaire de Loudun y est évoquée. L'article, publié dans la page "Vienne-actualité", donne toute l'importance qu'il se doit aux travaux du CCAS. Cependant, quand je lis dans l’encart: "en savoir plus", que la portée du dispositif serait limitée je me dis que c'est le journaliste qui, lui, n'en sait pas assez. Je prends donc la peine de lui écrire ce qui suit:

 Monsieur,

Comme membre du CCAS de Loudun, je me réjouis de l'écho fait dans votre article à la mise en place d'une Mutuelle Solidaire à Loudun.
Il convient cependant de revenir sur votre conclusion "..seuls les non salariés resteront potentiellement intéressés par l'offre de la mairie". C'est à la fois trop réducteur et pas tout à fait exact. Cela dessert le projet en faisant croire qu'il n'aurait qu'une portée limitée ou très temporaire.
En réalité, la loi sur la sécurisation de l'emploi du 14 juin 2013, intégrée au code de la sécurité sociale à l'article L911-7 a été précisée  par le décret du 8 septembre 2014 où sont indiquées toutes les possibilités de dérogations.
Elles peuvent tenir à la nature du lien unissant le salarié à son employeur (apprenti, CDD de plus ou moins d'un an, présence ou non dans l'entreprise antérieurement à la mise en place du dispositif) mais aussi à la situation personnelle de chacun au regard de l'assurance. Les titulaires d'une couverture personnelle ou collective peuvent ainsi être  dispensés tout comme les bénéficiaires de la CMUC ou de l'ACS.
Nous savons que de nombreuses personnes sont encore intéressées par la Mutuelle Solidaire sans avoir pour autant contacté la Mairie. Il convient donc de publier un correctif afin de lever tout ambiguïté sur ce point.
Vous en remerciant par avance je vous prie d'accepter l'expression de mes plus cordiales salutations.


Le correctif demandé sera réduit à peau de chagrin et en marge dans l'édition du 22 novembre. L'auteur, décidément pas très bien informé me présente comme "élu d'opposition favorable au projet". Je lui rappelle que, n'ayant pas été candidat il me serait difficile d'être élu et que plus largement, la majorité en place n'a semble-t-il pas vraiment d'opposition. J'ajouterai que si mes convictions personnelles n'ont pas changé, je suis toujours prêt à soutenir les actions qui vont dans le bon sens, celles qui permettent de se rejoindre bien au delà d'un ridicule clivage gauche/droite, particulièrement à l'échelon municipal. La solidarité n'a d'autres frontières que celles du cœur et je m'étonne de son étonnement lorsqu'il précise: "L'initiative peut surprendre émanant d'une équipe municipale de droite même si elle est officiellement sans étiquette". Je croise la détresse de certains  et les difficultés de beaucoup d'autres assez régulièrement pour continuer de penser qu'il y a un temps pour l'isoloir et un temps pour l'action.