vendredi 30 septembre 2016

Conseil de septembre, suite et fin.

     
       L'été indien évoqué hier n'est déjà plus d'actualité. L'automne s'installe, sans transition mais cela n'empêche pas le déroulement de cérémonies, même au cours du conseil municipal.

            Aujourd'hui c'est jour de baptême. Baptême républicain, bien sur, dans une mairie. 



Monotone Conseil d'automne.

   

        Pas de comanches ni d'iroquois  sous le tipi de la Salle des Fêtes. 
        Malgré l'été indien qui s'est installé, l'assemblée de ce soir n'a rien d'une réunion de fiers guerriers. 
        Pas beaucoup de visages pâles, non plus, pour assister, de loin au pow wow. 
      La langueur monotone de l'automne semble s'être abattue sur l'assistance et Verlaine n'y est pour rien.



dimanche 25 septembre 2016

Rebonds.

           L'existence en est jalonnée, de ces rebonds qui, comme une balle, marquent le sol à divers endroits, au gré de la force qui l'a projetée, de l'air qui en contrarie les soubresauts, des obstacles qui la dévient à chaque heurt sur le sol. Comme la toute petite boule de celluloïd qu'utilisent les pongistes dont la légèreté laisse penser que ses innombrables réactions défient la pesanteur, certains hommes, situations  ou événements me rappellent cette notion de volatilité, de soubresauts, de disparitions et réapparitions inattendues.

            Il est vrai qu'on pourrait citer ce blog comme premier exemple tant ses silences pouvaient laisser croire que la petite balle avait été écrasée sous un pied rageur. Il s'agissait seulement d'une forme de lassitude à interpeller en vain, à interroger sans obtenir d'autres réponses que des réactions inamicales. Mais pendant que le temps poursuit son chemin, les événements d'hier font oublier ceux d'avant-hier avant d'être bousculés par ceux d'aujourd'hui qui seront ringardisés demain.

            La politique en est sans doute le meilleur exemple avec ces hommes (et femmes) qui n'en finissent pas de réagir à chaque toucher du plancher électoral sur lequel ils tentent de rebondir plus haut que le voisin. L'aire de jeu devient soudainement très encombrée à l'approche des échéances 2017. Au plus haut sommet, on retrouve les mêmes vieilles baudruches qui s'évertuent à nous faire croire qu'elles sont regonflées avec l'air le plus pur. A y regarder de près, on ne retrouve que des has been, justiciables en devenir, repris de justice sortant du purgatoire, girouettes  vertes ou brunes en recherche de légitimité et gens de pouvoir en ayant  fait un si piètre usage qu'ils ne savent plus quoi inventer pour une once de crédibilité.

            De tous côtés on fourbis les armes pour un tour de chauffe, des primaires fratricides. Dans tous les camps, on a ressorti les machines à perdre car nul doute qu'en l'absence de vrais leaders, de véritables têtes pensantes susceptibles d'enflammer des enthousiasmes, on verra surnager les moins mauvais ou les plus chanceux. C'est bien triste et très insuffisant. Je me pose la question de mes propres choix. Nationalement, je soutiendrai l'originalité apportée par "Nouvelle Donne" même si ce mouvement encore naissant connait lui aussi les affres du doute. Ses modes de fonctionnement (dont je reparlerai)  me paraissent originaux et dignes d'être soutenus.

            Au plus près de nous, ce sera certainement la franche rigolade. Tout le monde veut en être. Nul doute qu'à gauche, Véronique Massonneau revendiquera sa légitimité à se succéder à elle-même. Il lui restera à expliquer où elle se  situe dans un mouvement écologiste qui a implosé et se dispute des débris de chapelles tant au sein de feu la majorité présidentielle que dans des groupuscules satellites. Il n'y a plus de Ségolène Royal, de Jean-François Macaire ou autre  pointure de taille pour imposer tel(le) ou tel(le). Cyril Cibert se pose en caution de cette légitimité et lance un journal destiné à ses électeurs. Ceux de Châtellerault, bien sur, Loudun étant tellement à la marge de cette quatrième circonscription."Je la soutiendrai comme je l'ai soutenue en 2012", sauf qu'en 2012 il s'était rallié sur ordre après que la rue de Solférino ait imposé ce cadeau au profit des verts, après avoir lâché Christian Michaud, imitant en cela Edith Cresson et tous les encartés des sections de Châtellerault et Loudun. On a les convictions qu'on peut et puis, qui d'autre semble s'intéresser à ce siège?

             A droite, on va s'écharper. Jean-Pierre Abelin pousse sa fille et sollicite l'UDI. Sarkozistes et Juppéistes se marquent à la culotte dans l'attente du résultat de leurs primaires estimant que les candidats aux législatives devraient être principalement issus du camp du vainqueur. Et l'on retrouve ici notre Romain Bonnet local qui, ne doutant jamais de rien, se proclame candidat à la candidature. Se montrera-t-il aussi virulent qu'après son annonce de candidature aux dernières municipales? Mystère. Lui qui se targuait du soutien de Raffarin va se sentir un peu seul puisque ce dernier rame pour Juppé. Lui restera-t-il au moins son ancien porte flingue de sa croisade anti-migrants? Mystère. Ce qui est certain c'est que le choix du bulletin sera particulièrement compliqué et n'augure pas de lendemains radieux.