samedi 26 juillet 2014

Guy.


A Loudun, les "Restos" ont perdu un serveur.

Guy vient de nous a quitter. Les bénévoles pleurent l'un des leurs, l'un des plus anciens, un de plus discrets. Pas plus que nous ne réussissons à gagner la bataille contre la misère et la précarité, il n'a pu triompher dans celle qui l'opposait à la maladie. Ses victoires passées contre celle-ci n'auront donc été que des sursis, que des pauses vers l'inéluctable. Trop souvent, le courage n'est pas suffisant.

De par leurs activités professionnelles et artistiques, c'est d'abord sa famille toute proche que j'avais rencontrée ou croisée. Lui et moi nous sommes retrouvés lorsque j'ai rejoint l'association, il y a quelques années. Dans ce groupe où se manifeste parfois un peu d'exubérance mais toujours beaucoup de volubilité, on remarquait Guy par sa discrétion confinant parfois au taciturne. On en comprend les raisons. J'ai le souvenir d'avoir effectué à ses côtés mes premiers déplacements de ravitaillement du lundi, eu le premier contact avec notre dépôt départemental qu'il m'a fait visiter, pris mes premières marques de débutant.

Pour avoir fréquenté les mêmes lieux de thérapie, il nous et arrivé, quelquefois, d'échanger trois mots de nos parcours, guère plus, juste le suffisant pour comprendre que rien n'est jamais gagné, même si pour l'un ou l'autre les complications peuvent devenir, un jour, plus subalternes.

Ses absences devenues plus fréquentes, plus longues, nous ont inquiétés. Nous pensions beaucoup à lui et, de son côté, il ne nous oubliait pas. Il n'y a pas si longtemps, quand pour une des dernières fois nous avions pu le joindre par téléphone pour lui poser cette question douloureuse: "Comment vas-tu?" (mais est-il possible dire autre chose) il nous rassurait,  s'inquiétant de son côté sur le volume de marchandises que nous avions pu rapporter cette semaine-là et si cela suffirait pour la prochaine distribution.

Ces moments me revenaient bien entendu en mémoire quand nous nous sommes joints, ce vendredi matin, à tes nombreux proches et amis pour te rendre hommage, te saluer encore une fois. La pureté cristalline de la flûte d'Anne et les 'pizz' douloureux de Sébastien on du te bercer l'âme autant qu'ils nous ont arraché de larmes. Il fallait bien, ensuite, tout ce soleil pour sécher les visages.

Désormais, ton badge restera au tableau, seul vestige de ton engagement, témoin de ce temps donné, offert aux autres.
Au revoir, Guy, et n'oublie pas de saluer Coluche que tu ne manquera pas de croiser au détour d'un nuage. Il aura forcément de nouvelles blagues à te raconter et de là-haut, nous savons que vous continuerez d'observer nos gesticulations.





samedi 19 juillet 2014

Après l'orage.

C'était une déferlante.
Je ne parle pas de l'alerte météo qui vient de concerner la région ouest. Celle-ci semble avoir été moins méchante qu'annoncée pour notre département. Je veux évoquer celle qui, plus discrète et plus insidieuse, s'est abattue sur ce malheureux blog voici une dizaine de jours.
Lui aussi doit être victime du réchauffement climatique, de la montée du niveau de la mer et du mauvais caractère d'El Nino. A moins qu'il n'ait été subitement confronté au débarquement d'un bus rempli d’atrabilaires en rupture de tête de turc.
Je m'étais habitué à une fréquentation modeste, des commentaires peu nombreux, parfois encourageants, parfois insultants, mais c'est le lot des pages offertes en libre accès. Soudainement, le compteur est grimpé dans le rouge. Les visites et les appréciations se sont multipliées par deux ou trois sans raison apparente.
Evidemment, je me suis bien gardé d'y voir le résultat  d'un succès quelconque et tardif car les messages joints montraient, à l'évidence, toute la sympathie que je peux susciter chez certains. Au-delà des qualificatifs d'une rare poésie, on me suggérait surtout de me taire. Pas facile quand on est bavard, qu'on a pris l'habitude de dire ce que l'on pense et que l'écrire est devenu, de surcroît, un plaisir.
Plaisir, bonheur, satisfaction... Autant de mots de voisins, pas forcément synonymes mais tendant tous vers une forme de félicité.
Félicité...bonheur. Félix.... P'tit Bonheur. 
Ces rapprochements m'ont rappelé Félix Leclerc et son P'tit Bonheur au délicieux accent Québécois. Je lui ai donc emprunté sa prosodie pour répondre aux mauvais coucheurs.


Le P'tit blog.

C'était un petit blog
Qui se voulait Pépère,
Et ouvert au dialogue,
Même avec monsieur l'maire.
Il est né bien avant,
Le dernier changement
Sous le gouvernement,
De l'ancien commandant.
Il racontait ses joies ses peines et toujours sans ambages
De tout ce qu'il savait en rendait compte à chaque page
Fidèle il s'appliquait d'entretenir une mémoire
De ce qui lui semblait faux et surtout contradictoire.

Il n'avait suscité
Qu'assez peu d'intérêt,
Mais ses quelques lecteurs
Faisaient notre bonheur.
On échangeait trois mots 
Et pour tout commentaire
Invitions les gogos 
Avant tout à se taire.
Cela n'a pas suffit pour retrouver notre quiétude
Et des malins en redoublèrent de sollicitude
J'eu beau leur demander de mettre un terme à leur délire
Je vis en vérité que chaque jour devenait pire.

Mais le temps d'un mandat
N'est jamais vraiment long, 
Je me dis ça ira
Après les élections.
Je me suis bien trompé
Crois-tu Marie-Christine?
Et ai du hérité
De ceux qui te débinent.
Ils se sont rués chez moi pour déverser leur trop de bile,
Dans des galimatias à la syntaxe malhabile.
Mettant l'insulte au rang de l'argument le plus servile 
Le tout bien entendu sans préciser leur domicile.

J'ai fini par penser
Qu'il fallait arrêter
Mais c'était leur céder
Et les faire rigoler
C'est bien plus amusant
De prendre les devants
Et de leur proposer 
Quelques cours de français
Je les invite en vers en prose et tiens, même en musique
De m'adresser dès à présent chaque critique
Mais en se demandant avant l'envoi du verbatim
S'ils ne feraient pas mieux d'appuyer sur la touche 'supprime' (bis).



Merci, Monsieur Leclerc.












mercredi 16 juillet 2014

Oh la belle rouge!

Encore un 14 juillet avec son traditionnel feu d'artifice en clôture et les exclamations toujours renouvelées des enfants. 

Ce sont toujours des instants prisés par les grappes familiales qui convergent vers le point culminant de notre bourgade pour remplir l'enceinte de ce vélodrome dont on ne sait plus trop quoi faire.

A l’applaudimètre, les Loudunais ont délivré un satisfecit aux artificiers. qui ont offert une prestation de qualité.Au moins faisait-il beau temps, ce qui ne semblait pas du tout acquis la veille.

mercredi 9 juillet 2014

Sic transit gloria........

En réalité, la locution complète est "Sic transit gloria mundi", 'ainsi passe la gloire du monde'. En lisant ma Nouvelle République préférée de ce mardi (celle qui m'accepte comme lecteur-payeur-abonné mais pas comme commentateur bénévole), je me disais que ce qui concerne le "mundus" s'appliquait fort bien en l'espèce à l' "homo",  l' homo ex major. C'est vrai, lorsqu'on n'est plus le premier, c'est difficile d'admettre d'être ignoré.

Ainsi donc, notre encore Conseiller-Général a été oublié par le Groupe Chessé. Il n'a pas été invité au pince-fesses entourant la pose d'une première pierre sur le site Careo. C'est carrément pas de bol.Quelle misère de constater qu'un homme qui a porté haut et fort les valeurs du commerce de proximité, qui s'est vanté (au début du moins) de susciter  ainsi une synergie efficace entre la grande distribution et les commerces de centre ville ne soit pas admis au rang qu'il pense toujours être le sien: le relais incontournable entre le CG86 et notre territoire. C'est vrai, personne n'a oublié, par exemple, ses efforts pour faire avancer la sécurité sur l'ex RN 147 en prenant la tête d'une association ad hoc. De même son isolement au sein de l'assemblée départementale quand il s'agissait des modalités de recrutement des futurs salariés "Center Parcs".

J'ail le souvenir qu'à l'époque quelques uns de ses collègues départementaux l'avaient comparé à Speedy Gonzales tant son aptitude à arriver le dernier pour repartir le premier avait impressionné certains. Aujourd'hui donc, son effacement du paysage Loudunais se trouve amplifié par l'oubli de ceux-là mêmes qui devaient témoigner de son côté visionnaire.

Il lui reste encore un peu de temps dans ce dernier mandat électif pour nous prouver le souci qui est le sien de faire avancer les dossiers qui nous concernent. En matière d'aide sociale, le Département a une fonction majeure. A l'heure où la précarité ne fait que s’accroître, nous pouvons espérer qu'il soutienne services et associations qui, au plus près de nous, cherchent à limiter la casse.

Dernier point: que ne l'a-t-on entendu se prononcer sur l'évolution du dossier "Maison Relais - Logements Sociaux" sur lequel je l'avais soutenu sans réserve et qui vient de prendre un curieux virage?

lundi 7 juillet 2014

En attendant le plage

Forcément, ils doivent y penser nos conseillers, à la villégiature qui les attend dans les jours qui viennent. Le besoin de soleil, de dépaysement et de repos doit bien les titiller. Sans doute cela les conduit-il à ne pas trop animer le débat. J'en aperçois plusieurs qui feuillettent le tout nouveau N°25 de "L'Actualité", le bulletin municipal.
Arrivé dans nos boites à lettres le jour même, sa lecture n'est pas sans intérêt. L'éditorial du maire se veut aimable et consensuel. Remerciements d'usage et annonce de projets. Embellissements de la ville, imminence du Center Parcs, Patrimoine....etc. J'ai l'impression d'avoir déjà lu tout cela, dans un numéro plus ancien.

Mais revenons en séance.

vendredi 4 juillet 2014

Vive les vacances!

Dernière semaine d'école pour les enfants, dernier rendez-vous avant les congés pour la nouvelle municipalité et d'un seul coup, j'ai cru au miracle, j'ai cru que j'avais été entendu. Cette séance est convoquée à la salle des fêtes de la mairie, ainsi que (comme d'autres) je l'avais suggéré. Il y a beaucoup plus de place qu'au rez de chaussée, pas de souci pour y accueillir des auditeurs qui peuvent suivre les débats dans de bonnes conditions ou lire sur l'écran le déroulé de la séance. J'échange sur ce point avec un voisin de chaise qui s'étonne, comme moi, que des "Veilleurs Actifs" n'aient pas profité de l'aubaine pour manifester leur vigilance.
Je me dis qu'avec une telle organisation, on aura même un pot de fin de séance , comme on le fait souvent en entreprise après la dernière journée de travail. Je déchante un première fois en constatant qu'il n'y a que quelques bouteilles d'eau réservées aux acteurs principaux puis, une seconde fois, lorsque je comprends que cette délocalisation, était due à la séance plénière qui s'est tenue juste avant avec le CME, le Conseil Municipal de Enfants.
Au moins pourra-t-on suivre l'ordre du jour en toute sérénité.

mardi 1 juillet 2014

La cabane au fond du jardin


Pour notre association de quartier, ce Parc du 23 septembre est un peu notre jardin. Situé sur l'emprise d'un des deux boulevards qui nous réunissent, c'est l'endroit idéal pour organiser notre déjeuner annuel, généralement chaque dernier ou avant-dernier dimanche de juin.

C'est un avantage important, pour toutes les associations, que de pouvoir bénéficier gracieusement de telles mises à disposition comme de prêts de matériels pour générer et entretenir ces liens de voisinage, de courtoisie et d'amitié. Je continue de penser que l'on réussira peut-être un jour à faire se retrouver plusieurs associations de ce type autour d'un barbecue, d'un concours de pétanque ou de belote, voire de "Jeux Inter-Quartiers".