mardi 23 avril 2013

ILS L’ONT FAIT !

Ca y est, ils ont osé.
Sans honte ni le moindre scrupule, ils (les « pas nombreux ») ont voté la destitution d’Elisabeth Marchand et André Kling.
Sans honte ni scrupule et surtout sans un mot. L’importance de cette décision était telle qu’on imaginait qu’il s’en lèverait au moins un, un seul, pour expliquer, argumenter et justifier leur choix. Mais non. Il y eut seulement la timide demande que cela se fasse à bulletin secret. On a les courages que l’on peut. Il y eut bien, par Régis Richard, la lecture d’un communiqué du maire, en forme d’auto-satisfecit déplacé mais rien d’autre.
Elisabeth Marchand donna lecture de sa déclaration qui aurait du interpeller ses anciens colistiers : ce fut sans effet. J’ai, pour ma part, lu le texte reproduit ci-dessous, espérant infléchir l’un des porte-flingues du maire, mais sans plus de succès.
Je retiens que l’éloge de Pierre Lantier envers la première adjointe fut salué par les applaudissements (les nôtres et ceux du public) et qu’en conclusion ce sont les exclus qui sont sortis grandis de cette pitoyable pantomime.


Monsieur le Maire,

Vous avez souhaité transformer ce moment du Conseil Municipal en un conseil de discipline ou pire un tribunal. Outre l’indélicatesse d’avoir chercher à le faire quand la première intéressée était absente, ce choix appelle quelques remarques.
Nous ne devrions  nous prononcer de nouveau sur le sort de madame Lavaud. Cela m’éviterait  de signaler votre mépris face à l’autorité de la chose jugée, puisque, en quelque sorte le tribunal l’avait précédemment acquittée. Cela va sans doute rendre service  aux trois conseillers qui vous faisaient défaut le 9 juin 2011 et qui devaient se morfondre à l’idée de devoir vous obéir ce soir,  en participant à la lapidation,  joignant ainsi l’indigne à l’injuste. Pour madame Chauveau, l’abstention leur sera plus confortable puisqu’elle vous a devancé en démissionnant.
Il leur restera à se déterminer, ainsi qu’aux dix autres et  à l’inclassable maire délégué de Rossay, sur leur attitude face à Elisabeth Marchand et André Kling. Soit, comme je le souhaite , ils conviendront qu’aucun n’a démérité, qu’ils ont toute leur place dans votre équipe, dans leurs fonctions et ils les y maintiendront soit, pour des motivations qui m’échappent mais que vous avez du efficacement leur suggérer, ils vous suivront sur ce chemin.
Je veux leur demander de bien réfléchir, au delà d’une obéissance servile, à la portée de leur acte.
Il va contribuer à votre entreprise de destruction massive de la démocratie locale. Il va nous obliger à terminer ce mandat dans une médiocrité encore accrue dont pour ma part j’ai honte bien que peu armé pour m’y opposer.
Plus grave encore. S’ils vous suivent aujourd’hui, c’est pour vous permettre de continuer votre action jusqu’en mars prochain et ils vous suivront forcément au-delà, dans un second mandat car ils auront à cœur de vous aider à mener à bien des projets que nous n’approuvons pas et qui sont loin d’être achevés, ou une politique budgétaire que nous avons dénoncée. Etant convaincus de leur bon droit ils voudront nous empêcher de proposer une autre alternative.
C’est à vous mes chers collègues que je m’adresse. Combien parmi vous ont déjà pris leur décision pour 2014 ?  Qui pense qu’il faut maintenir le même cap ?
Si vous êtes 14 alors pas de doute, nous nous retrouverons tous devant les électeurs l’an prochain.
Si vous n’êtes , comme c’est plus vraisemblable que quelques uns, posez-vous la question de savoir s’il est honnête de jouer ce soir  les Ponce Pilate en cautionnant un acte dont vous n’assumerez pas demain les conséquences.
Pensez à ceux qui vous ont fait confiance dans l’isoloir, que vous allez continuer de croiser dans les mois qui viennent et si, définitivement vous êtes convaincus qu’il faut aller jusqu’au bout, faites-le mais pour être complet demandez-vous, comme moi, si l’on ne pourrait pas également délibérer sur le maintien ou non du maire dans ses fonctions.


jeudi 18 avril 2013

COLUCHE :……………AU SECOURS !

C’est à peine croyable !
Nous aurions pu être (et j’en serais) responsables de la quasi faillite du chantier d’insertion et des associations caritatives : secours populaire, secours catholique, restos du cœur…..Pour cette dernière association, dont je me sens bien proche, j’ai eu honte. J’ai tout de suite ouvert le livre des incantations et imploré les mânes du grand Coluche. Il m’est apparu aussitôt, goguenard comme autrefois, me conseillant de faire comme lui en 1985, écrire les paroles d’une ritournelle (il nous prête la musique) et de lancer un nouveau mouvement :
LES MAIRIES DU CŒUR
Refrain :           Aujourd’hui, on n’a pas le droit, d’être maire si on n’veut pas
Respecter, ses administrés, ses adjoints ses conseillers
Terminé, les bars pour frimer
Quand t’es élu rien n’est gagné
Tu as promis soir après soir
Qu’ à la mairie, tu f’rais ton devoir
A la mairie, la mairie du cœur
Aujourd’hui, on n’a pas le droit d’être maire si on n’veut pas
Respecter, ses administrés, ses adjoints ses conseillers
I
                        Moi j’ai dans la mémoire
                        Le printemps 2008 et ses veillées du soir
                        Le lobby médical et son chef médecin
Qui donnait la potion « ça ira mieux demain »
Nous étions quelques uns à douter du remède
A tenter d’expliquer que rien n’était acquis
Qu’il ne fallait pas croire cette fausse épidémie
Qu’aviaire ou moustiquaire elle pouvait s’éviter
Sans pour autant tous boire au même gobelet
                        Si nous y revenons, c’est que ça nous attriste
                        De voir qu’en fin de compte il est toujours en piste
Refrain :           Aujourd’hui, on n’a pas le droit……………………
II
Autrefois on s’est dit, ça va sans doute changer
Il est bien entouré, ses adjoints sont sérieux
Certains ont même la foi et il n’ignore pas
Que si il en est là, c’est à eux qu’il le doit
Nous-mêmes avons rêvé et donné notre temps
Notre bonne volonté et tout ça sans compter
On croyait à l’union de ces diversités
Pour créer et construire ensemble tant de projets
Refrain :          Aujourd’hui, on n’a pas le droit……………………
III
                        L’illusion est passée, le soufflet retombé
                        On nous dit bien d’attendre la prochaine année
                        Si on se sent vraiment capable de tout changer
Que jusqu’à l’échéance il faudra bien s’y faire        
« Mais ça se passe ici, ici et aujourd’hui »
Refrain :          Aujourd’hui, on n’a pas le droit……………………
                                                            Merci Coluche.

mercredi 17 avril 2013

DE GRIBOUILLE A CALIMERO.

On s’inquiétait, il se taisait. Lui si prompt à bondir à la moindre contrariété n’en rajoutait pas après le conseil avorté du 10 avril, remplaçant celui prévu mais non convoqué du 27 mars. Il n’en disait rien de plus que la réaction à chaud du 10 au soir. C’est vrai qu’il en était resté ‘baba’ de cette histoire de quorum (et il n’est de bon baba qu’au rhum).
La NR du 16 avril nous rassure. Lui qui affirmait naguère avoir « compris le message » demeure aujourd’hui « sourd à la contestation ». Ce n’est pas nouveau et la surdité voisine parfois l’autisme quand on se renferme dans un système qui ne fonctionne pas. C’est son côté gribouille de se confiner dans l’inextricable pour en sortir.
« le garant……… de la démocratie, du respect des règlements au sein du conseil municipal », réaffirmait donc toute son autorité sur les 14 rescapés de « Loudun demain » et le transfuge de Rossay autour d’un pot dominical. Pas une absence, pas une procuration, tout le monde sur la photo. Veut-il ainsi se rassurer lui-même,  rassurer ses proches ou plus vraisemblablement prendre date pour l’an prochain ?
Et puis, cette opposition qui ne comprend rien. L’opposition ou les oppositions. D’une phrase à l’autre on ne sait plus très bien à qui s’adressent les reproches. « ces adjoints ‘qui’ ont refusé de voter le budget…..c’est jouer avec le feu »….ils « mettent en danger la ville ». Comme si un budget, comme toute décision municipale, ne pouvait pas être sujet à caution, à discussion, à amendements. Comme si la mouture élaborée par ses soins était la seule possible, la seule réalisable, la seule envisageable.
« Nous avons construit un programme commun ». Diable ! J’ai cru un instant qu’il s’était inspiré de 1972, de Mitterrand et Marchais pour bâtir une coalition efficace mais non, il était trop jeune, et puis nous savons désormais ce qu’il entend par fédérer.
Cette obsession à toujours faire porter aux autres toute responsabilité,  se plaindre des bâtons qu’on lui mettrait en permanence dans les roues c’est trop injuste, c’est là qu’on le voit encore plus Caliméro que Gribouille.
« La ville est en train de tourner une page de son histoire », c’est vrai Monsieur le Maire mais c’est une page bien sombre et s’il y a un seul point que je partage avec vous, c’est quand vous affirmez incidemment « Je fais confiance à la clairvoyance des Loudunais » et plus j’en rencontre, des Loudunais, plus je constate que cette clairvoyance devient très affutée.

vendredi 12 avril 2013

CHERCHEZ L’ERREUR…………….de CASTING.

Quel aplomb ! Quel toupet !
Le maire de Loudun rejette la responsabilité de ses échecs, de son incurie sur le péché originel : la constitution de sa propre liste dès 2007. Il fallait y penser et surtout oser le dire.
« Avec un regard neuf et en toute indépendance cette équipe, d’une moyenne d’âge de 45 ans, travaille à un projet d’avenir pour Loudun ». C’était le préambule du document de campagne « Loudun demain ». Le sérieux annoncé à l’époque n’aurait servi alors qu’à camoufler un bricolage de dernière minute, une liste constituée « dans les toutes dernières semaines » ? Ce qui s’entend sur cette vidéo de la NR est époustouflant. Une fois encore c’est la faute de l’autre, de quelques autres (de plus en plus nombreux d’ailleurs, vous ne trouvez pas ?). Il affirmait naguère à cette même NR avoir « compris le message », mais il y a eu un monde de la compréhension à ce qu’il en a retenu. Sans doute est-il encore un peu loin de la pensée de notre Descartes régional qui disait : « il vaut mieux changer ses désirs que l’ordre du monde ». C’était une de ses maximes de ‘La morale provisoire’ dans le Discours de la Méthode. Mais ce brave René inscrivait bien cela dans la cadre d’une « Morale »….. même provisoire. On se demande où elle se situe actuellement chez nous. Quand à l’erreur de casting, j’ai bien ma petite idée moi aussi.
Et vous ?

jeudi 11 avril 2013

METEO MUNICIPALE DU 10 AVRIL 2013 , le dicton du jour :

« Pied de nez des conseillers…..réélection mal engagée »


Geste symbolique, aux conséquences limitées, le camouflet imposé au maire de Loudun hier soir est cependant déterminant. Première action commune (enfin et j’en suis très heureux) des 14 conseillers dénonçant tant la politique de M. Bénas que sa méthode, il s’adresse à l’ensemble des Loudunais pour leur signifier que rien n’est inéluctable. Ce n’est pas par hasard si 14 conseillers municipaux, issus des trois listes en présence sont tombés d’accord depuis plus de 2 ans pour dire que trop c’est trop et que ce n’est pas forcément celui qui parle le plus fort qui a toujours raison. Nous n’   avons jamais été en mesure d’infléchir ses choix, de faire valoir nos propres idées et pire encore pour la moitié des adjoints, avoir une réelle latitude à conduire sereinement leurs dossiers.

Ce qui s’est passé hier soir doit se savoir au-delà  des spectateurs présents, des lecteurs de blogs ou de Nouvelle République. A l’heure où le maire en place est déjà en campagne pour 2014, nous devons communiquer à l’ensemble des électeurs ce qui motive notre action, leur prouver que ce n’est pas en vain qu’ils nous ont fait confiance, seul l’intérêt commun expliquant notre présence ici. Des 14 contestataires, aucun n’est poussé par la moindre envie de carrière personnelle mais tous souhaitent ardemment faire sortir notre cité de la médiocrité dans laquelle ils ont été contraints, rétablir l’essentiel, la confiance réciproque, élément indispensable pour entretenir l’espoir.

Quand aux 15 autres conseillers (du moins pour certains) je m’interroge sur leur niveau de confort intellectuel, l’état de leur amour-propre. 4 étaient absents ce 10 avril au soir. Les obligations professionnelles ou impossibilité personnelles peuvent parfois survenir avec une salutaire opportunité. Serons-nous 29 la prochaine fois ? Aurons-nous à nous prononcer sur le même ordre du jour ? Si c’est  le cas, même  « secrets », quelques bulletins risquent de brûler les doigts au moment du choix.

mercredi 10 avril 2013

ET LE SOCIALISME DANS TOUT CELA ?              


Strauss-Kahn, Guérini, Cahuzac, Augier….. quand cette liste cessera-t-elle de s ‘allonger ?

Il va être rapidement très difficile de ne pas céder à la facilité de ce commentaire simpliste et définitif : « tous pourris ».       Il va être très compliqué de défendre des idées bafouées par ceux à qui nous avions confié le soin de les mettre en pratique. Il va devenir impossible de tenir tête aux détracteurs n’argumentant qu’avec les Unes des quotidiens et les gros titres des journaux télévisés. Mais comment leur reprocher ? Les fautes sont caricaturales, les comportements outranciers. Pour tout homme de conviction (quelles que soient celles-ci) le sentiment de trahison est forcément premier. Nous sommes trop nombreux à nous être investis dans une démarche de conquête amenant au sommet de l’Etat une équipe digne  d’appliquer une politique longuement débattue puis gravée dans un projet pour supporter d’en rester là. Au-delà de difficultés conjoncturelles, imprévisibles parfois, mais parfois minimisées ou ignorées, ces exemples précités viennent flétrir un peu plus un projet politique déjà bien minoré et une action gouvernementale à la peine.

Et puis, je me rappelle des évènements, des lectures ou des échanges qui finalement laissaient tout entrevoir sur la réalité de la vie politique ou plutôt de la vie de nos hommes politiques.

Du plus loin qu’il m’en souvienne,  le milieu familial et une inclination naturelle m’ont toujours fait préférer un camp plutôt que l’autre, constatant que peu de nantis revendiquaient l’héritage de 1936. Les « Trente glorieuses » qui ont englobé une bonne première partie de mon existence, période de consommation inflationniste débridée, période bénie de quasi plein emploi, ont vu l’esprit revendicatif se réduire à un activisme catégoriel, l’oligarchie possédante  achetant la paix sociale par de faux partages des richesses.

Celles de l’esprit ne s’achetant pas, le mouvement de mai 68 se mit en devoir de se les attribuer. En marquant ma première année universitaire, ces évènements m’ont fait comprendre que la chienlit dénoncée par De Gaulle était une véritable révolution culturelle, la nécessité de faire coïncider l’avancée sociétale  et son cadre politico-économique. 

La fin du Gaullisme, les limites du Pompidolisme et l’émergence des crises énergétiques contribuèrent à redistribuer les cartes partisanes de l’échiquier politique. Du Programme Commun de Gouvernement en 1972 à 1981 et l’élection de Mitterrand, c’est la gauche caviar qui va faire sa gestation, étouffant le PC, marginalisant les Rocard et autres idéalistes du PSU avant de les absorber dans un PS hégémonique.

Un de mes cousins, très à gauche de la gauche, m’expliquait à cette époque, en critiquant la 2CV de Fabius ou les costumes de Lang : « Vois-tu ces gens là ? S’ils sont de gauche, c’est que l’horizon était bouché à droite où toutes les places sont déjà prises pour des années. S’ils veulent exister, il ne leur reste plus qu’à miser sur la victoire de la ‘ Génération Mitterrand’ ». Il y a bien du vrai dans cela et ce n’est pas l’omniprésence de la promotion Voltaire qui peut l’infirmer.

Pourquoi cet historique un peu trop personnel, au risque d’être taxé de passéiste rétrograde? Sans doute pour exprimer la difficulté de m’y retrouver dans le flou politique de nos actuels dirigeants, les épiphénomènes que sont Cahuzac et consorts ne faisant qu’exacerber cette difficulté. Où se trouve le lien entre les hommes et les valeurs ? Tout semble s’être dilué dans la seule obtention du but premier : le pouvoir. J’ai l’impression qu’à la mairie de Loudun ou à l’Elysée, sur deux plans peu comparables, avec des idéologies aux antipodes, le même schéma se reproduit : conquête et conservation des pouvoirs obtenus, un discours lénifiant et l’hiver qui n’en finit pas noyant le reste.

Pourtant, je continue à croire aux paroles de mes parents, aux leçons de mes maitres et au fait que l’on n’a rien donné si l’on n’a pas tout donné. Il ne s’agit pas de se dépouiller mais d’aller au bout de la générosité, de ses convictions, de ses idéaux, de ses engagements, jusqu’à  voir en l’autre son propre reflet pour se dire que l’on a progressé de quelques pas. De croire que ce n’est pas en vain que l’on a persisté au-delà du raisonnable. Du local au plus général, de la vie municipale à des aspirations plus larges, j’ai expérimenté la distance séparant l’idéalisme qui m’anime depuis toujours de la réalité, des hypocrisies , des mensonges et  du rigorisme des appareils prompts à préserver leurs propres frontières. En ce sens, l’expérience vécue aux côtés de Christian Michaud  lors des dernières  législatives et la morale hypocrite invoquée pour nous évincer apparaissent bien disproportionnées, mesurées  à l’aune de la tempête actuelle.

mardi 9 avril 2013

ILS SONT FORMIDABLES.

Le chantier d’insertion marquait ce matin le départ d’une nouvelle tranche de travaux. Et quelle tranche ! On s’attaque désormais à la rénovation des remparts surplombant le chemin de la Lice. Travaux incontournables, l’édifice menaçant ruine, travaux hautement symboliques, ainsi réalisés par cet effectif.

Le moment se devait d’être souligné par une petite manifestation et je ne suis pas déçu d’y avoir été présent. Rencontrer les salariés et leurs encadrants est toujours un plaisir mais là n’était pas le plus étonnant. Voir le maire, casqué BTP, escalader l’échafaudage pour se prêter à une pose de première pierre (non sans prendre ‘la pose’ pour la photo) n’était pas inattendu, le voir s’essayer à jointoyer au mortier était vraisemblable mais encore une fois, l’original est venu du discours. Au-delà des félicitations (méritées) aux acteurs du chantier il lui a paru indispensable de préciser que si celui-ci existe, c’est grâce au conseillers qui ont voté le budget, « et ils ne sont pas nombreux » (je n’invente rien, ce sont ses propres mots).

Ainsi donc, il ne voit définitivement pas plus loin que le refus d’une part importante du conseil à vouloir le suivre dans des choix contestables et contestés. Seul détenteur de la vérité, il n’admet aucun soupçon de contestation, opposition ou contradiction, surtout quand il s’agit de dépenser l’argent public. Il en oublie même sa propre règle du jeu, le règlement intérieur du conseil qu’il a fait modifié (délibération 2010.7.16 du 2 septembre 2010) et son article 16 précisant que « les orientations générales budgétaires sont débattues au Conseil Municipal et notamment au niveau du choix des investissements ». « débattues » doit donc être synonyme d’« entérinées ». Tant pis si l’alinéa suivant du même article dit que « les crédits sont votés par chapitre et, si le Conseil Municipal en décide ainsi, par article ».

C’est dit et une nouvelle fois précisé : débattre c’est la fermer et voter c’est dire amen.

Ils sont vraiment formidables ces élus (les "pas nombreux") à avoir tout compris depuis le début et à rester au garde à vous sans froisser le pli du pantalon.

La démocratie locale continue d’avancer à grandes enjambées.