vendredi 23 octobre 2015

Inauguration de chrysanthèmes.


             Séance d’automne, séance monotone. Peu d’intérêt, encore une fois, manifesté par la population pour les délibérations élucubrantesques de leurs élus. Pas de veilleur insomniaque venant ici se libérer de troubles nocturnes. 
            A croire que leur  attentive vigilance s'estompe,  qu'elle n’y trouve plus  matière à assouvir leur stérile nostalgie  d’un ancien mentor.  Seuls, deux vieux solides, irréductibles attentifs à la causerie municipale, ont fait le même déplacement que moi. Jacques à gauche et Robert à droite (à moins que ce ne soit l’inverse) encadrent le Conseil : la séance peut débuter.

mardi 6 octobre 2015

La Députée dépitée.

       
         Tout ça pour en arriver là!

         D’un coup de mèche rageur, Véronique Massonneau vient de tourner le dos à EELV.
         Psychodrame ou pantomime ?

        On se souvient encore de son ascension de la 4ème circonscription de la Vienne où, telle un cycliste dans l'Alpe d'Huez, elle avait planté Jean-Pierre Abelin dans les derniers virages (Ah ! Si les électeurs Châtelleraudais avaient voté comme les Loudunais !).
         Oui, bien sur, sa course était dopée aux amphétamines du PS qui avait militairement organisé sa campagne de promotion (et gare aux déserteurs). C'était la suite logique et pitoyable de la guéguerre Aubry-Hollande.
         « Tu m'as battu aux primaires? Débrouilles-toi avec les écolos. »
         Peu importe alors que les militants et sympathisants de nombreuses circonscriptions aient émis un autre choix. Il fallait un groupe « Vert » à l'Assemblée, sans doute pour Aubry la meilleure patate chaude a refiler à Hollande.

         Et depuis on a vu le résultat. Des élus incapables d’autonomie quand, dans leur isolement, ils stagnaient sous la barre des 5%, et qui ne se sont pas montrés  plus aptes à s’intégrer dans une majorité gouvernementale. Celle-ci leur paraît soit trop à droite soit gauche verdâtre et en aucun cas digne de leur remarquable apport. Duflot, vexée, s’est rapprochée du Front de Gauche. Cosse, lui succédant  (après l’intérim de Pascal Durand) n’hésitera pas à affirmer « Nous sommes un parti de gouvernement » oubliant bien vite leur précipitation à se défiler lors du dernier remaniement ministériel. Et puis, parmi eux, l’inénarrable Jean-Vincent Placé cherchant par tous les moyens à jouer gagnant, mais surtout pour lui-même. L’homme qui oublie de payer ses PV et les cotisations dues à son parti tant il est attentif à une sonnerie de téléphone annonciatrice d’un maroquin.

         L’implosion de cette fraction de la majorité dite « Présidentielle » n’en fini pas. On se reconstitue en petits noyaux qui ne sont même pas de groupuscules. Lançons une souscription nationale pour offrir à chacun une de ces anciennes cabines téléphoniques des PTT afin qu’ils en fassent leur hémicycle privé.

         Un temps aiguillon d’une certaine pensée progressiste, ce mouvement qui n’a jamais été un parti apte à gouverner n’est même plus un laboratoire d’idées. Il en est, pour exister, à s’accrocher aux strapontins qui lui furent offert par la rue de Solférino en se demandant comment les conserver après 2017.

         Dans tout ce  néant, notre élue locale tente de se rappeler au bon souvenir de ses parrains et de ses électeurs en y allant, elle aussi, de sa « différence ». Elle est sérieusement en demi-teinte, cette différence. Elle emboite aujourd’hui le pas à Barbara Pompili mais était inquiète depuis déjà 18 mois. Elle explique sans rire que le groupe parlementaire va continuer d’exister mais avec des sous-groupes et leurs co-présidents particuliers. Bonjour les synthèses avant les votes. Elle rappelle ses regrets ne  plus voir EE-LV participer au gouvernement mais ne s’estime pas qualifiée pour prétendre y entrer elle-même. Quelle ambition démesurée ! Elle affirme son soutien à Françoise Coutant pour les prochaines Régionales mais semble ignorer les tentatives de cette dernière pour la contacter.

         Pour nous, cela ne change pas grand’ chose. Sa discrétion sur notre territoire est finalement à apprécier . Sa permanence sur rendez-vous (si, c’est un concept qu’elle a inventé) en haut de la rue Porte de Chinon continue d’être une coquille vide et pourra laisser place, un jour prochain, à un nouveau marchand de lunettes, de portables ou de cigarettes électronique et c’est vrai, finalement : tout ça pour ça ?