Salle des Fêtes, saison II, épisode du muguet.

   C'est vrai, il faudrait qu'il soit un peu tardif ce muguet pour être encore présentable à la saint Bernardin. Mais bon, c'est le symbole du mois avec tout ce qu'il comporte de senteurs enivrantes et de cueillettes bucoliques.

    Je me dis d'ailleurs que bon nombre de Loudunais doivent être encore à sa recherche car bien peu d'entre eux se sont déplacés pour ce qui est, désormais, la causerie bi-trimestrielle de Monsieur le Maire.

    Je ne compte que cinq curieux en dehors de moi à avoir fait le déplacement. Ça ne paie plus. Si le maire comptait sur la recette des entrées pour renflouer nos finances, c'est raté. Même les veilleurs les plus actifs, sans doute en panne d'imagination, ont boudé cette séance.

     Evidemment, le plus gros du débat était bien difficile à suivre de près pour les auditeurs libres que nous sommes. J'ai le souvenir encore précis (quand j'avais les éléments entre les mains plusieurs jours auparavant) du temps qu'il fallait passer à se noyer dans les lignes des comptes administratifs de la commune pour en tirer suffisamment d'éléments de comparaison, de critique et d'analyse. De se faire une opinion du bien fondé de telle ou telle dépense, de tel ou telle évolution exponentielle de certains postes.
    Inutile désormais de se focaliser sur des tableaux qui font valser les chiffres en défilant sur l'écran à une vitesse idéale pour donner la migraine. On retient, et c'est désormais l'argument récurrent, que la baisse de la dotation de l'état est la première source des difficultés de trésorerie à venir, que l'excédent du budget de fonctionnement épongera le déficit de celui dédié aux investissements.
    M. Challot, le comptable du Trésor, confirme la validité de ces chiffres ainsi que le montant des "restes à réaliser" à hauteur de 2.289.018,81€, ce qui demeure très élevé.

     On énumère les affectations de chaque couplet dans cette valse aux millions. Côté investissements, on insiste sur les coûts de l'accessibilité de l'Ecole du Martray, de la réhabilitation de la porte du même nom, la gare routière, CAREO.........etc, soit près de 4 millions d'euros.

     En face, les recettes ne sont à hauteur que de 3.8 millions. Si j'en, crois la NR, elles proviendraient "essentiellement" des subventions obtenues pour CAREO, le Viennopôle, le Martray, l'éclairage public et  le  FCTVA (fonds de compensation pour la TVA) pour un cumul de 1.115.443 euros. Rapportées aux 3.8 précités, il y a là une notion de l'essentiellement que je ne comprends pas bien.

       Pour Thierry Perreau, il serait utile d'avoir des comparaisons avec des communes de même importance ou de comparer avec les exercices précédents. Le maire lui répond que pour les autres communes, il faudrait en trouver ayant  de nombreuses similitudes avec Loudun en termes de projets, de voirie, et d’infrastructures, ce qui n'est pas faux. Pour ce qui est d'une analyse sur l'évolution de notre ville, je lui dirais qu'il ne tient qu'à lui de consulter et analyser les archives comptables, ce qui n'est pas une mince affaire, mais son chef de file doit en détenir plus de dix années en stock et devrait pouvoir l'aider.

    Il est toujours très douloureux d'évoquer l'augmentation du prix de l'eau. Plus le temps passe, plus les Loudunais font des efforts pour n'utiliser qu'à bon escient cette précieuse denrée, plus elle coûte cher. C'est Claude Salmon qui, cette fois-ci, en fait la remarque et on lui ressort la même réponse que celle qui m'avait été servie dans le passé. Il y a beaucoup de travaux à réaliser tant pour la distribution que pour l'assainissement et l'on n'aurait pas d'autre solution que d'augmenter le prix du M3 pour équilibrer ce budget.

     Comme par hasard, c'est en mai que nous sommes "invités" à verser une première obole au service des eaux. Cela m'a donné l'idée de regarder un peu en arrière pour voir, à partir de nos propres factures, comment avait évolué notre contribution à ce service public. Ce calcul, que chacun peut reproduire, est assez édifiant.

Année	Coût global/M3	Part eau	%	Hausse     /N-5	Part Ass.	%	Hausse      /N-5
2000	2.58€	1.96€	76		0.62€	24
2005	2.85€	2.03€	71	+4%	0.82€	29	+31%
2010	3.46€	2.20€	64	+8%	1.26€	36	+50%
2015	4.39€	2.90€	66	+32%	1.49€	34	+16%

De 5 ans en 5 ans, depuis 2000, le coût global du M3 globalement facturé a été multiplié par 1.70 avec un coefficient de 1.47 pour l'eau utilisée mais 2.40 pour l'assainissement.
Pour ces deux prestations - fourniture et assainissement - 10% se sont déplacés de l'une vers l'autre.
L'étonnant est la très belle performance de l'assainissement au cours des deux premiers lustres (31 puis 50%).
Pour ne pas être en reste, l'eau s'est offert un honorable 32% sur la dernière période pendant que l’assainissement, sans doute honteux de ce qu'il nous avait fait subir précédemment, se recroquevillait à 16%.

Certes, de nombreux phases d'équipement et d'entretien restent à envisager. Mais je suis persuadé qu'il doit y avoir une solution pour imputer au budget général de la ville une part des travaux et soulager un peu le porte-monnaie de l'usager.

Le Cinéma Cornay se retrouve excédentaire de 30.827,27€ contre 8.980,68 au précédent exercice (si je ne me suis pas trompé en griffonnant trop vite). J'attendais une question puis une explication sur cette admirable amélioration. Elles ne sont pas venues. Contentons-nous donc de nous réjouir de la bonne santé de notre salle.

Des provisions sont inscrites à hauteur de 100.000€ pour le bâtiment de la gendarmerie, dont nous sommes désormais propriétaires et sur lequel il faudra un jour envisager des travaux importants. 19.500 pour l'association foncière en cas d'éventuels interventions sur les chemins ruraux.

A suivre....