Tout ça pour en arriver là!
D’un
coup de mèche rageur, Véronique Massonneau vient de tourner le dos à EELV.
Psychodrame
ou pantomime ?
On se souvient encore de son ascension de la
4ème circonscription de la Vienne où, telle un cycliste dans l'Alpe d'Huez,
elle avait planté Jean-Pierre Abelin dans les derniers virages (Ah ! Si
les électeurs Châtelleraudais avaient voté comme les Loudunais !).
Oui,
bien sur, sa course était dopée aux amphétamines du PS qui avait militairement
organisé sa campagne de promotion (et gare aux déserteurs). C'était la suite
logique et pitoyable de la guéguerre Aubry-Hollande.
« Tu
m'as battu aux primaires? Débrouilles-toi avec les écolos. »
Peu
importe alors que les militants et sympathisants de nombreuses circonscriptions
aient émis un autre choix. Il fallait un groupe « Vert » à
l'Assemblée, sans doute pour Aubry la meilleure patate chaude a refiler à
Hollande.
Et
depuis on a vu le résultat. Des élus incapables d’autonomie quand, dans leur
isolement, ils stagnaient sous la barre des 5%, et qui ne se sont pas montrés plus aptes à s’intégrer dans une majorité
gouvernementale. Celle-ci leur paraît soit trop à droite soit gauche verdâtre
et en aucun cas digne de leur remarquable apport. Duflot, vexée, s’est
rapprochée du Front de Gauche. Cosse, lui succédant (après l’intérim de Pascal Durand) n’hésitera
pas à affirmer « Nous sommes un parti de gouvernement » oubliant bien
vite leur précipitation à se défiler lors du dernier remaniement ministériel. Et
puis, parmi eux, l’inénarrable Jean-Vincent Placé cherchant par tous les moyens à
jouer gagnant, mais surtout pour lui-même. L’homme qui oublie de payer ses PV
et les cotisations dues à son parti tant il est attentif à une sonnerie de
téléphone annonciatrice d’un maroquin.
L’implosion
de cette fraction de la majorité dite « Présidentielle » n’en fini
pas. On se reconstitue en petits noyaux qui ne sont même pas de groupuscules.
Lançons une souscription nationale pour offrir à chacun une de ces anciennes cabines
téléphoniques des PTT afin qu’ils en fassent leur hémicycle privé.
Un
temps aiguillon d’une certaine pensée progressiste, ce mouvement qui n’a jamais
été un parti apte à gouverner n’est même plus un laboratoire d’idées. Il en est,
pour exister, à s’accrocher aux strapontins qui lui furent offert par la rue de
Solférino en se demandant comment les conserver après 2017.
Dans
tout ce néant, notre élue locale tente
de se rappeler au bon souvenir de ses parrains et de ses électeurs en y allant,
elle aussi, de sa « différence ». Elle est sérieusement en
demi-teinte, cette différence. Elle emboite aujourd’hui le pas à Barbara Pompili
mais était inquiète depuis déjà 18 mois. Elle explique sans rire que le groupe
parlementaire va continuer d’exister mais avec des sous-groupes et leurs
co-présidents particuliers. Bonjour les synthèses avant les votes. Elle
rappelle ses regrets ne plus voir EE-LV
participer au gouvernement mais ne s’estime pas qualifiée pour prétendre y entrer
elle-même. Quelle ambition démesurée ! Elle affirme son soutien à
Françoise Coutant pour les prochaines Régionales mais semble ignorer les
tentatives de cette dernière pour la contacter.
Pour
nous, cela ne change pas grand’ chose. Sa discrétion sur notre territoire est
finalement à apprécier . Sa permanence sur rendez-vous (si, c’est un
concept qu’elle a inventé) en haut de la rue Porte de Chinon continue d’être
une coquille vide et pourra laisser place, un jour prochain, à un nouveau marchand
de lunettes, de portables ou de cigarettes électronique et c’est vrai,
finalement : tout ça pour ça ?