Inauguration de chrysanthèmes.

             Séance d’automne, séance monotone. Peu d’intérêt, encore une fois, manifesté par la population pour les délibérations élucubrantesques de leurs élus. Pas de veilleur insomniaque venant ici se libérer de troubles nocturnes. 
            A croire que leur  attentive vigilance s'estompe,  qu'elle n’y trouve plus  matière à assouvir leur stérile nostalgie  d’un ancien mentor.  Seuls, deux vieux solides, irréductibles attentifs à la causerie municipale, ont fait le même déplacement que moi. Jacques à gauche et Robert à droite (à moins que ce ne soit l’inverse) encadrent le Conseil : la séance peut débuter.

Ce n’est que de l’eau :

     Ce bien, trop longtemps imaginé inépuisable est maintenant contingenté et réglementé. Gendarmes de son usage, des syndicats ad hoc veillent à sa bonne utilisation, sa consommation et même son recyclage. Le SIVEER ayant été bu par « Eaux de Vienne », la commune doit y déléguer de nouveaux représentants. Magnanime, le maire propose un strapontin à son opposition, assorti d’un tabouret de secours. Nos nouveaux représentants seront donc Vivier, Jeager, Jallais, Pointis pour les titulaires et Olivier, Lassalle, Dupuis et Perreau comme suppléants.

     Conséquence de ce qui précède, on doit également voter le transfert de compétence « Eau et Assainissement » à  ce même syndicat. Tout ceci dans la logique de la loi NOTRe et dans l’attente d’une nouvelle phase de transfert de compétences des communes vers la CCPL à l’horizon 2020. Pour Thierry Perreau, l’important sera le respect des engagements, surtout en ce qui concerne la gestion des rejets.

Notre Viennopôle (dont l’utilité n’aura échappé à personne) va y gagner la construction d’un nouveau bâtiment et ceux de l’ancien abattoir s’en trouveront libérés.

Quand le bâtiment va…..

     Vienne Habitat (Feu Habitat 86) devant réaliser 21 pavillons dans les terrains du Grand’Champ, la ville va lui céder pour l’euro symbolique les terrains concernés.

Rue du Bon Endroit, elle se rend propriétaire de 4315m² pour 29000€ (parcelle vendue sur liquidation judiciaire). Cet emplacement naguère voué à la nouvelle piscine devrait au mieux recevoir un bassin d’orage. Cela fait cher le M² de mare aux canards.

Plus modestement, on achète également 139m² pour 417€ qui permettront d’améliorer la circulation rue du Négron et rue des Patureaux.

Séance de maquillage:

     Nos maisons ont du caractère. Pour le préserver, il faut parfois procéder à des ravalements respectueux du style comme des exigences des Bâtiments de France. L’aide au « Fond Façade » y est destiné et peut aider les propriétaires dans la conduite des travaux. Cette action est déjà engagée depuis longtemps. Elle avait été reconduite en 2009 et on la prolonge au-delà de l’échéance atteinte le 7 octobre dernier. Cela consiste à affecter 50000€/an pendant trois ans, les aides accordées pouvant varier de 1000 à 4500€ selon les emplacements.

Baptêmes :

     Le futur lotissement du Grand’Champ comportera une voie d’accès et une pour la  desserte. Cette dernière sera appelée rue Béguin-Desvaux, du nom de l’ancien maire de Loudun en 1871, la première devenant (très poétiquement) « Rue de La Voie Ferée ». J’ai pris bien soin de reproduire ce nom tel qu’il est apparu sur le plan montré aux élus. Avec un seul R, nul doute qu’il s’agit d’un monorail qu’on est pas prêt de voir mis en service, au grand dam de T.  Perreau et de CL2T. Dans la foulée on donne le nom de « rue du Porche » (quelle imagination débordante !) à l’impasse desservant les logements créés à côté de l’Espace R. Monory.

Chantier d’insertion :

     On ne tarit plus d’éloges sur le magnifique travail de restauration qu’il a accompli depuis la réfection des murets  chemin de la Lice, en passant par le clos et sa maisonnette ou le rempart et sa tour ronde. C’est logiquement que son activité va se poursuivre rue de la Glacière  pour en retaper mur et pilastres. Ceci ne peut se faire sans l’accord de l’architecte des Bâtiments de France qui va donc être sollicité.

Un beau domaine rural :

     Notre commune complète ses réserves foncières qui passent de 47 à plus de 52 hectares. Leur gestion étant assurée par la SAFER, la convention liant les deux parties doit être remise à jour.

Et bâti également :

     La Fondation du Patrimoine peut aider les propriétaires privés dans leurs travaux de restauration à travers un  partenariat avec la commune. La convention spécifique est donc reconduite et la ville contribuera à hauteur de 10000€ pour la poursuite de cette action.

Encore une taxe ?

     On l’a échappé belle, celle-ci n’est pas pour nous. Les communes peuvent désormais taxer les entreprises réalisant des travaux sur les réseaux de distribution de gaz en raison de leur occupation provisoire du domaine public. Le texte explicatif est d’un rare obscurité mais la conclusion est que la ville pourra percevoir 0.37€ par mètre de tuyau.

Et on reparle du « Centre Bourg » :

     L’Appel à Manifestation d’Intérêt (A.M.I.) est une opération lancée par l’Etat en 2014. La CCPL avait candidaté sans succès, se faisant griller par Montmorillon qui en a retiré une aide d’un million d’euros. Selon le maire, la préfète nous encourage au dépôt de nouveaux dossiers et verrait d’un très bon œil tout ce qui peut être engagé localement pour la « Revitalisation du Centre Ancien et le Développement Territorial ». Admettons. Depuis des années, on hésite entre l’Arlésienne et Nessy quand on évoque le sauvetage de notre centre ville moribond. De l’efficacité indéniable de la « Manager de centre ville » à la  « synergie incontestable générée par CAREO », tout nous aura été dit. Plus récemment, on nous précisait que l’implication  de l’EPF (Etablissement Public Foncier) participerait à ce bel essor.

     Aujourd’hui, on repart sur une nouvelle étude. 120 000 euros TTC à y consacrer avant d’espérer. Encore faut-il être d’accord sur le décompte de cette somme dont ville et CCPL en supporteront 50 000. Des participations croisées exprimées en pourcentage au montant total annoncé en TTC, 20000 euros semblent flotter. Personne ne semble apte à donner une explication. C’est pas grave, nous dit-on, on est sur du prévisionnel. Ah bon ! Cela va tout de suite mieux et on vote à l’unanimité. On attendra de  la facture  pour y voir plus clair.

     Je retiens surtout que pour espérer en retirer quelque chose (i.e. se faire subventionner par l’ANAH), le projet devra donc être communautaire. La résurrection de notre centre ville passant par une volonté globale de plus de 50 communes…….cela est-il acquis ?

Signe de vieillissement ?

     Faut-il voir un signe dans ce qui précède ? Une ville moribonde risque surtout de voir son cimetière se développer. Déjà envisagé sous le précédent mandat, l’agrandissement de ce dernier devient d’actualité. Avant d’entreprendre quoi que ce soit, le classement de la zone impose un diagnostic archéologique préventif. Une  convention avec l’INRAP sera signée dans ce but.

L’union fait la force :

     Avant    d’accéder à la présidence de la CCPL, le maire de Loudun  était en charge de la mutualisation. C’est désormais une obligation qui s’impose à l’intercommunalité et il faut faire avancer le schmilblick. On apprend qu’un cabinet spécialisé (en voilà une bonne filière professionnelle), KPMG s’est vu confier une étude et que le 24 août 2015, la CCPL a approuvé « un projet de schéma » qui doit maintenant l’être par chaque commune concernée. Il semble que les élus disposent d’un document explicatif sur les tenants et aboutissants de ce « projet de schéma » mais pour l’auditeur lambda, pas un mot d’explication. A juste titre, Thierry Perreau regrette que la population n’ait pas la moindre précision sur le contenu. La réponse – sibylline – du maire est que rien n’est obligatoire au-delà de l'adoption elle-même de ce projet. Encore une grande avancée dans le domaine de la simplification et des économies. Pourquoi ne rien dire sur ce qui est envisageable comme sur ce qui est difficilement réalisable ? Pour ma part, je lui suggère d’étendre au niveau de la CCPL la Mutuelle Solidaire qui a été mise en place voici un an. Au-delà des  quelques 250 ou 300 foyers qui y ont adhéré, des demandes existent hors commune pour la rejoindre. Il faut savoir que la pérennité d’une telle opération tient, entre autres, sur le développement et la diversification du panel. Je lui rappellerai, simplement, que ce projet annoncé comme essentiel avant son élection à la Mairie ne sera un réel succès que s’il parvient à s’affranchir des mauvais griefs qui lui sont adressés sur ce point, que s’il y a un domaine sur lequel on peut parler d’intérêt général supplantant les égoïsmes particuliers (fussent-ils professionnels) c’est bien ici.

Maison de Santé Pluridisciplinaire:

     Peut-être en verra-t-on une sortir de terre un jour à Loudun, mais c'est loin d'être fait. L'ébauche d'un projet avait justifié une aide de l'ARS (Agence Régionale de Santé)  à hauteur de 35.000 euros. Le projet semble aux oubliettes et entre temps la compétence liée à la démographie médicale a été transférée  à la CCPL. Cette dernière va donc récupérer cette subvention. Que va-t-elle en faire?

Mécanos à louer:

     Malgré l'étendue de son champ d'action, la Communauté de Communes n'est pas douée pour la mécanique. Comme par le passé, ce sont donc les services de la vile qui vont entretenir les poids lourds communautaires à raison de 47.00€ de l'heure. 

Divers:

    Les locaux affectés à la restauration scolaire sont mis à la disposition du CCAS qui en confie l'usage au prestataire ELIOR, rien de plus normal.

     La CAF apporte son soutien pour l'accueil des enfants et des jeunes jusqu'à 17 ans. Le contrat  "Enfance-Jeunesse" est donc reconduit pour la période 2015/2018.

Un toit pour les rugbymen:

     Tout comme un réfrigérateur n'est pas forcément un "Frigidaire", un bâtiment modulaire n'est pas obligatoirement un "ALGECO". Celui que la ville vient de prendre en location pour abriter les mordus du ballon ovale reviendra à 10.699€/An pour 88m². S'ajoute une prise en charge eau/électricité de 500€ pour l'année. Ce n'est pas une petite dépense et on nous précise que, selon les disponibilités, ce local pourrait être utilisé par d'autres. C'est le moins qu'on puisse en attendre et c'est peut-être, là aussi, un domaine où l'on pourrait parler efficacement de mutualisation.

Subventions en tous genres:

     L'Espace Forme reçoit 500€ justifiés par la très brillante performance de Madame Jallais dans un championnat du monde. Je trouve cette aide tout aussi justifiée que j'avais à l'inverse, critiqué le cachet exorbitant versé par la ville à une judoka en tournée.

     600€ pour la Maison de l'Acadie, 100 pour la Fnath et 721 pour la SPA.

Vie culturelle:

     Convention de dépôt pour un manuscrit d'Arnault Poirier (sur les mégalithes loudunais) qui viendra au musée Charbonneau-Lassay. 

      Ce même musée accueille une expo photos noir et blanc sur ces mêmes mégalithes. Une subvention de 500€ est demandée au Département (budget total: 990).

     L'expo de Noël nous emmènera dans le "Monde magique de l'Illusion". On espère 1.100€ de la Région au titre du CRDD (budget: 4911€).

     Saison culturelle:

     Pour l'ensemble de la saison prochaine le budget global est estimé à 31000€ qui se répartiraient entre les recettes (6.200), la part de la ville (10.800) et les subventions attendues de la Région (9.000) et du Département (5.000). 

     Autres décisions:

     Un véhicule Renault, hors d'âge, est envoyé à la casse. Un Iveco, non utilisé, est cédé contre l'achat d'un autre, d'occasion, mieux adapté aux besoins des services.

     Le tableau des amortissements (immobilisations eau et assainissement) est mis à jour et le comptable du Trésor se voit octroyer (comme d'habitude) l'indemnité la plus élevée autorisée par les textes ( 1.78.65€).

     On emprunte 1.100.000€ ai Crédit Agricole pour financer les investissements prévus au budget 2015 et 350.000€ auprès de la Caisse d'Epargne pour les investissements liés à l'eau (50.000€) et l'assainissement (300.000€).

    Le Tableau des effectifs est remis à jour pour tenir compte de l'évolution de l'activité à l'Ecole Municipale de Musique dont on ne dit rien de plus. Il semble que la municipalisation de cette dernière ait été considérée comme un aboutissement alors que, selon moi, elle aurait du correspondre à un  point de départ. Vaste débat!

     Le traditionnel tableau des décisions prises par délégation clos la séance levée par le maire après une brève information sur l'Ecole du Martray et son espoir de voir maintenu, l'an prochain, le poste d'enseignant accordé cet année en renfort.

     Rendez-vous dans un mois?