Pour être précis, je reproduis ci-dessous l'intégralité du courrier adressé à la Nouvelle République qui (pour une fois) en a retranscrit une bonne partie.
Non
élu mais toujours membre du CCAS de Loudun, je suis fier d’avoir participé à la
création de ce beau projet, mesurer l’attente qu’il suscitait, rencontrer les
innombrables personnes qui ont pu, soit accéder enfin à un régime
complémentaire, soit à des garanties largement bonifiées leur permettant de
prétendre à des prestations jusqu’alors inabordables tout en réalisant de
substantielles économies.
Je
le mesure également personnellement, étant au nombre des 500 assurés
d’Evoi-MCD. C’est dire si l’importance de l’article suscité par la mauvaise
humeur d’un seul adhérent a de quoi surprendre. J’imagine qui il peut être et
suppose qu’il a du avaler de travers son
ticket modérateur pour dénigrer ainsi ce dont il profite. Comme beaucoup, il a
pu réaliser une économie de 30 à près de 50% en nous rejoignant. S’il est vrai
qu’en cumulé nous avons du supporter une augmentation de 21% en trois ans, elle
aurait été de l’ordre de 10 à 15% dans son précédent contrat. C’est au différentiel
qu’il faut s’attacher et constater que nous sommes dans une situation toujours très
enviable. Que n’est-il venu participer à notre réunion publique de l’automne
pour s’exprimer plutôt que de critiquer anonymement dans les colonnes de la NR
3 mois plus tard ?
Au-delà
il est vrai que les trois premières marches ont été très hautes. Plusieurs
raisons à cela à mon avis. Tout d’abord (et contrairement à ce qui est affirmé)
un péché d’optimisme de la part d’Eovi qui a mal appréhendé le panel de population
auquel ils seraient confrontés. Ensuite, leur volonté de devenir notre
prestataire les a conduits à proposer une tarification plancher qui n’a pas
passé le cap du premier exercice. Dommage, car s’ils avaient proposé une
cotisation initiale 10 à15% plus haut, ils auraient vraisemblablement eu autant
d’adhérents, mieux protégé leur équilibre et évité à tout le monde bien des
moments d’inquiétude. De plus, les nouveaux assurés se sont en toute logique
engagés dans des dépenses jusque là ajournées par défaut de garanties. Cette ‘boulimie’ accentuée par les larges
dépassements d’honoraires de certains spécialistes a déséquilibré totalement le
premier exercice. On traine sans doute derrière nous cet accident de parcours
qu’Eovi ne souhaite pas lisser sur une trop longue période.
S’agissant
de demain, il est certain que les prochains chiffres seront scrutés au
microscope, que l’avenir du groupe passera par de nouvelles négociations,
peut-être par une mise en concurrence car sur ce point un nouveau venu pourrait
bien être intéressé par la reprise d’un contrat groupe où les inévitables
dépenses initiales ont déjà été assumées. Il y a aussi la base géographique du
contrat limité à la seule commune de Loudun qui est un frein. De nombreux
prétendants à cette mutuelle nous sollicitent et augmenter le nombre des
assurés serait un pas supplémentaire dans la mutualisation du risque et sa
couverture. Il y a une solution toute simple qui ne dépend ni d’Eovi, ni des
adhérents actuels. C’est un choix politique qui doit être assumé par le maire
et néanmoins président de la communauté de communes. A une époque où on délègue
à tout va à la CCPL, où l’on nous parle d’économies d’échelle, de mutualisation
voire de transfert de compétence, c’est un sujet de réflexion qu’il lui faudra
bien aborder pour dire s’il se soucie de 25000 habitants de la com-com ou
seulement des 7000 loudunais intra-muros.
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