dimanche 8 décembre 2013

Entre Saint Nicolas et le Père Noël

C'est l'époque des rêves de gosses, des lettres d'enfants assurant de leur sagesse présente et des bonnes résolutions à venir avant d'énumérer la liste des cadeaux qu'ils voudraient découvrir au pied des sapins. C'est le moment des retrouvailles familiales et des soirées douillettes. Les illuminations magnifient la ville (enfin, pour Loudun, il ne faut pas exagérer. Tout comme pour le fleurissement, nous ne sommes pas tous égaux devant la déco). Elles incitent à la déambulation. Cette année, est-ce une coïncidence, des vitrines délaissées viennent de retrouver occupants et activités. Souhaitons-leur très sincèrement les succès espérés.

On se surprend à dire: "Tiens, ce sont les dernières Fêtes de fin d'année du mandat municipal" mais, surtout ne pas se retourner, ne pas essayer de mesurer le chemin parcouru par crainte du vertige. Fin 2009, déjà, j'avais proposé quelques lignes intitulées "La hotte percée du Père Noël" pour le bulletin municipal, billet refusé pour excédent de lignes, paraît-il. N’était-ce pas plutôt en raison d'un énumération d'attentes déjà déçues ou inquiétantes: de ruineuses Diableries sans lendemain, un "Tour de ville" dévoreur de crédits, un Viennopôle (tiens, encore lui) devenant simple Loudunopôle (mais pour le même prix), un Projet "Forteresse" faisant de Loudun cette cité blanche immaculée et phare du Haut Poitou. Cet hiver là le thème de Noël était "Alice au Pays des Merveilles", un monde d'illusions et d'effets spéciaux, c'était de circonstances. Qui se souvient, par exemple, que dans ce même numéro le maire annonçait dans le cadre du développement durable: "La municipalité prévoit de créer un nouveau quartier au Grillemont. Ce nouveau quartier conjuguera logements économes en énergie et déplacements doux, comme pistes cyclables". J'y passe souvent, dans ce quartier qui fut le mien et y cherche en vain une trace de l'ébauche de cet engagement. Même la demande toute simple  d'un abri-bus que j'avais transmise à le demande de riverains n'a pas vu le jour. Il n'y a même plus la cabine téléphonique dans laquelle deux ou trois personnes pouvaient se réfugier, en cas de pluie, en attendant le minibus de la ville.
Peut-on sans rire rapporter les quelques mots de conclusion de M. Benas dans ce même éditorial?
"Le Conseil Municipal poursuivra ses investissements avec réalisme conformément à ses engagements et conscient de la nécessité d'offrir à la population des équipements et des services de qualité afin d'attirer de nouveaux habitants.
Rigoureusement et solidairement, continuons notre démarche constructive et sachons malgré les difficultés, faire preuve de confiance et d'optimisme pour une avenir meilleur".
Chacun peut d'ores et déjà juger de la réussite de l'entreprise.
Pourquoi revenir à 2010?
Parce que le rapprochement est saisissant. En trois ans, nous sommes passés de de l'illusion fantastique de Lewis Carroll au monde du désert d'Aladin et de ses mirages. Deux monde où le rêve n'est que temporaire.

De Saint Nicolas à Noël, du 6 au 25 décembre et entre les deux le 11 avec son miracle d'un Conseil Municipal.
Quelles surprises en attendre? Lesquels auront droit au saloir du boucher et qui verra se déverser sur sa tête le contenu de la hotte enchantée?
 L'attente va être angoissante.












2 commentaires:

  1. Café du commerce8 décembre 2013 à 13:06

    Voilà 6 ans que nous sommes dans le tonneau.
    Coupés en petits morceaux et recouverts du sel qui les empêches de s'exprimer, les électeurs attendent mars 2014, qui sera le St Nicolas qui de ses trois doigts doit réveiller le Loudunais endormi.

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  2. Mars 2014, les électeurs attendent... oui mais quoi? une révolte, une prise de parole ....Que ne l'ont-ils pas prise avant la parole? M Fortin a bien tenté mais l'aide solidaire des conseillers lui a manqué. La lâcheté a été de mise, aucun risque encouru, Loudun est une petite ville, surtout pas de vagues. Dors Loudun, tu en as encore pour quelques décennies......

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