mercredi 4 décembre 2013

Un coin du voile.

Les Trois Moutiers, une salle cantonale bondée. Le voile allait-il se lever enfin sur ce que le Center Parcs du Domaine du Bois aux Daims nous annonce en termes d'emplois? Un public très attentif avait visiblement hâte d'en savoir un peu plus sur toutes les espérances que ce projet a suscitées. Il fallait faire preuve de patience car la première partie des interventions était destinée à décrire l'entreprise, en donner quelques généralités bref, à montrer que ce n'était pas le premier venu qui s'était penché sur nos communes septentrionales. Le groupe représenterait, nous dit-on, 7465 salariés équivalent plein temps. J'ai toujours eu du mal avec ce terme. Je n'ai jamais rencontré un "salarié équivalent plein temps".Pour arriver à ce chiffre, combien y-a-t-il de salariés précaires à quelques heures par semaine?
On nous parle  au passage du regroupement des sociétés Center Parcs et Pierre et Vacances, permettant d'en renforcer les performances (je pense qu'il s'agit plutôt d'une opération financière permettant de rebooster l'action du groupe en mutualisant et rationalisant des services et compétences).


On en vient donc à la description des postes et j'essaie de noter à la volée les chiffres proposés.
Les métiers de la restauration concerneront 123 postes pour le service en salle et 60 pour la cuisine. Le groupe Elior sera le sous-traitant de tout ou partie de cette activité (je n'ai pas saisi si les deux volets seraient concernés).
Une activité vente importante sera développée dans l'enceinte du parc, orientée vers les produits alimentaires et une vente "boutique" non alimentaire. La vente alimentaire tombe elle aussi dans le giron d'Elior, l'autre restant une activité 'maison'. Les emplois dédiés ne sont pas quantifiés mais J.C. Rabin fait état de 12 postes dans les boutiques non alimentaires(NR de ce jour).
18 personnes seront nécessaires pour accueillir les clients.
Les activités sportives et les animations nécessiteront l'embauche de 14 collaborateurs. Ici, c'est un nouveau sous-traitant "Duprat-Concept" qui fait son apparition comme responsable de ce chapitre.

Un spa géant sera confié, pour l'exploitation à "Deep-Nature" et emploiera 13 esthéticiennes.
L' "Aqua Mundo", le point central du Center Parcs aura recours à 32 encadrants diplômés.

13 agents de sécurité et 29 personnels de maintenance et d'entretien cottages et environnement viennent s'ajouter.
Pour gérer l'ensemble, 13 personnes composeront le staff administratif et comptable.

Le plus gros du contingent, 216 personnes, sera affecté à l'entretien des cottages, le ménage. C'est la précision qui suit qui m'interpelle: 80% de temps partiel, surtout le lundi et le vendredi.Ainsi donc, les emplois les moins qualifiés seront les plus fragilisés, les plus volatiles. Je repense à quelques articles de journaux "Mosellans" relatant un turn-over de 30% chez Center Parcs (contre 12% de moyenne dans cette activité) pour cette catégorie d'emplois.Peut-on se rassurer sur la pérennité de ceux-ci, annoncés majoritairement en CDI, s'il s'agit de CDI de 39 heures par mois, susceptibles de variations importantes entre haute et basse saison?
Il n'y aura pas de questions posées sur ce point par le public.
Center Parcs assurera, pour la tranquillité des clients-parents un service de crèche ou garderie mais, quand sera posée la question des dispositions prises par le groupe pour aider les salariés en charge de jeunes enfants, on s'apercevra que ce n'est pas au programme. Bruno Belin remerciera pour la pertinence de la question, indiquant qu'il y a ici matière à réflexion communautaire. On sera donc très attentif aux résultats de cette dernière.
Quelques questions également sur la représentation professionnelle, les conventions collectives applicables auxquelles on répond - et c'est bien le moins - que rien n'est contestable sur ce point.

Pour finir, le sentiment est mitigé. Certes, l'effet d'aubaine Center Parcs est incontestable et forcément le bienvenu. Mais au-delà de ce qui vient d'être dit sur les emplois directs, on est toujours sur notre faim pour les retombées subséquentes, des emplois induits, des répercussions sur la fréquentation touristique du Loudunais, des excursions possibles de la clientèle dans notre cité Renaudot et sa faim dévorante de nos produits locaux.A ce jour sur ce point, rien n'est venu en débat d'un Conseil Municipal dont la somnolence frise la cure de sommeil.
Il doit pourtant bien y avoir des pistes à explorer.





3 commentaires:

  1. Pour espérer des retombées dans notre ville, ce serait quand même plus intelligent que Loudun ne fasse pas bande à part et s'intègre dans le projet touristique global du Pays Loudunais.
    Mais que les divisions continueront .....Loudun continuera de s'étioler !

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  2. L'absence de conseil n'est pas de la somnolence, je dirais même plus : c'est une hibernation , une mort cérébrale !

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