Trêve de commentaires.

-Tu ne serais pas un peu mou du clavier en ce moment, cela fait bien une dizaine de jours que tu es silencieux?

-Oui et non. Entre quelques journées consacrées aux petits enfants, la guerre au gazon qui repousse plus vite qu'il n'est tondu et de menus travaux, remis depuis toujours, les longues journées d'été sont à peine suffisantes. Et puis, il faut bien le dire, le tombereau de sottises  qui s'est abattu dernièrement sur ce malheureux blog m'a incité à lever un peu le pied.

-Pourtant, il s'en passe des choses. Je rentre de voyage et, en lisant les journaux qui s'étaient entassés, je constate que qu'entre Nuits Romanes et Soirées Vagabondes tu as eu le temps de faire preuve de mauvaise humeur  vis-à-vis de la Municipalité et sa  position concernant la Maison Relais. A croire que tu es membre des Insomniaques Vigilants (je veux dire des Veilleurs Attentifs) puisque juste après toi ils semblent dire la même chose?

-Ce n'est pas de la mauvaise humeur, c'est uniquement rappeler des choses simples. Je veux bien admettre que le choix de Joël Dazas ait été fait dans un souci d'apaisement mais, malgré tout, c'est quand même céder à l'hypocrisie.

-C'est-à-dire?

-Les riverains de la rue des Tilleuls et des environs semblent satisfaits. Pourtant, la Maison Relais, unique objet de leur ressentiment, va se construire. Ils ont  obtenu en contrepartie le gel d'un projet annexe, la construction des quelques pavillons qui devaient être édifiés à proximité. Il s'agit de logements "sociaux" et j'ai l'impression que c'est ce qualificatif  qui sentait le soufre.

-Expliques-toi?

-J'ai le sentiment que, désormais, tout ce qui s'apparente au "social" suscite une méfiance, une crainte incontrôlées, comme si le vocable dissimulait une tare congénitale, un défaut inavouable. On en oublie la définition toue simple que donne, par exemple, le site Service Public.fr:" Les logements sociaux (HLM, notamment) sont des logements construits, achetés ou améliorés avec l'aide financière de l’État, appartenant aux organismes HLM (offices publics d'HLM et sociétés anonymes) ou gérés par eux. Ils sont attribués aux personnes et aux familles dont les ressources n'excèdent pas certaines limites".

-Et que prouves-tu ainsi?

-Rien, sinon que la plupart des contestataires sont eux-mêmes bénéficiaires de dispositions analogues. Dans la quartier de Grillemont comme dans bien d'autres à Loudun, nombre de logements, qu'ils soient locatifs ou en accession à la propriété ont été réalisés de la même façon, avec des fonds d'Etat, des prêts aidés, des avantages de tous types, liés aux conditions de ressources de tous ceux qui désormais les occupent.
Qu'on loue ou qu'on ait acheté une maison, un appartement, réalisé par l'Office d'HLM, l'OPAC ou Habitat 86, nous nous situons tous dans la même situation que les familles qui auraient pu s'installer dans ces fameux pavillons proches de la Maison Relais.

-Pourquoi attendre le 4 août pour apporter ce précisions?

-Peut-être parce que c'est  la Nuit d'un 4 Août qu'une Assemblée Nationale (alors Constituante) a décidé d'abolir les privilèges. Alors, voir qu'aujourd'hui la tendance serait à rétablir des  frontières en raison de conditions personnelles des uns ou des autres me dérange un petit peu.

-Décidément tu commences la période estivale de bien mauvaise humeur,

-Pas du tout car il y a a déjà eu des moments exceptionnels à Loudun comme cette soirée de "Nuits Romanes" où la Collégiale a accueilli   "Urs Karpatz", un Ours de Carpates on ne peut mieux léché qui a enthousiasmé un auditoire subjugué. De Loudun et d'ailleurs, personne ne s'y est trompé car le monument était trop exigu pour le public. Une soirée de musique exceptionnelle avec des klezmorin qui nous ont offert un voyage inoubliable. L'occasion aussi, pour notre nouveau Président de Région de faire une apparition en terre Loudunaise en dehors de tout contexte politique, ce qui est plutôt sympathique.