samedi 7 mars 2015

Inter Campagne.

Non, il ne s'agit pas de campagne électorale (on va y revenir très bientôt) et ce n'est une photo de meeting.
C'est la fin de la campagne d'hiver pour les "Restos du Cœur" et la photo a été prise à Strasbourg, courant 2014, pendant un concert des "Enfoirés".
La version 2015 de leur chanson vient de susciter des commentaires et des prises de position à ce point inattendus qu'il convenait d'exprimer quelque peu le ressenti de nombreux bénévoles.
Bien entendu, les lignes qui suivent ont été proposées à notre quotidien local mais leur sort étant à ce niveau tellement aléatoire qu'une diffusion ici, beaucoup plus restreinte, s'imposait malgré tout.

Merci Olivier, merci Jean-Jacques.
 
Il était temps. Olivier Berthe dans la presse juste après Jean-Jacques Goldmann dans le « Petit Journal » viennent de donner la réponse  idéale aux incompréhensibles réactions de quelques prétendues têtes pensantes. Goldman, par la dérision car c’est sans doute la meilleure riposte à la bêtise et Berthe, en  expliquant le principal, à savoir que l’action des « Enfoirés » est celle qui apporte le plus aux Restos, ont fait l’essentiel.
D’un Jacques Attali qui semble chercher une nouvelle fois à se poser en donneur de leçons à Fleur Pellerin qui porte un jugement qualitatif sur la nouvelle chanson des « Enfoirés » en passant par Marine le Pen qui ne saura jamais chanter  mais a l’aboiement atavique, les critiques aussi stériles que stupides sont allées bon train.

Est-ce le moment alors que s’effectue la collecte annuelle de cette institution ?

Je pense à tous les bénévoles qui seront de permanence dans les grandes surfaces pour recueillir ce que la générosité des français (et souvent des plus modestes) va apporter pour approvisionner nos centres de distribution. Il ne manquera pas de grincheux pour s’en faire des gorges chaudes et nous resservir le sempiternel « s’ils ont faim, ils n’ont qu’à travailler ! »
Comme c’est simple.

Il est insupportable de voir comment la solidarité a pu devenir un tel sujet de polémique surtout de la part de personnes qui s’en excluent. Attali déteste les Enfoiré. Le Pen, qui n’achète pas le disque ne doit pas mettre grand-chose dans les chariots à l’entrée de son supermarché (fait-elle elle-même ses courses ?) et j’imagine Fleur Pellerin déposer une boîte de sardines du bout de doigts : « L’ai fait adroitement ? ».

Je leur suggère de poser une temps le costume trois pièces ou le tailleur Chanel pour venir dans la fraicheur des entrepôts empiler les cageots, trier la « ramasse », charger les camions et venir dans le centres garnir les étagères. Elles et ils pourront à loisir constater combien il est souvent très difficile de partager le trop peu, de garder le sourire et la bonne humeur devant la déception des bénéficiaires ou, parfois, leurs reproches.
S’ils ont encore un peu de temps disponible, on pourra leur simuler une inscription et leur faire entrevoir le niveau de survie auquel il faut être confronté pour être bénéficiaire.

Dans la discrétion la plus totale, l’abnégation et le dévouement, des milliers de bénévoles accueillent 1 million de personnes (chiffre 2013). Depuis 1989, Jean-Jacques Goldman et ses amis soutiennent et perpétuent l’œuvre  de Coluche.


Oubliez-nous et laissez-nous continuer.

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