jeudi 23 juin 2016

Conseil virtuel suite

Avant-propos: "Tiens, il n'est pas là!"

     C'était la remarque que je m'étais faite lors du dernier conseil municipal auquel j'avais assisté. Nous sommes si peu nombreux à porter de l'intérêt à ces rencontres où nos élus entérinent les décisions prises en amont que dès qu'une chaise est vide, cela se remarque.
       La sienne le sera désormais  pour toujours. "Je ne crois pas en avoir manqué cinq en 20 ans ," m'avait-il confié un jour. Il faut dire qu'il s'était imprégné de la ville comme peu l'ont fait. Bien entendu, professionnellement, c'était inévitable, son rôle aux services techniques le rendant incontournable dans bien des domaines. Mais au-delà, c'est le monde associatif qui l'accaparait et auquel il donnait sans compter. C'est dans ce cadre que j'ai du vraiment le rencontrer la première fois, lors d'un déplacement à Leuze où il avait conduit tout une meute de sportifs au volant de l'autocar.
     Depuis, sans se côtoyer réellement, on avait plaisir à  échanger trois mots lorsqu'on se rencontrait et toujours à propos de Loudun. Plus récemment, la conversation déviait sur nos santés. Il me questionnait plus sur la mienne que je n'osais l'interroger sur son cas. 
       Nous avons accompagné Jacques Biron une dernière fois, récemment, en très grand nombre. Il faudra s'habituer désormais à parler de lui en commençant par "tu te souviens........" C'est certain, nous nous souviendrons et je crois que tant que je continuerai à évoquer ici notre vie municipale, ce sera en pensantà lui.



VIENNOPOLE

    C'était la grande idée de l'ère Benas: labelliser notre zone industrielle  autour d'un secteur d'activité spécifique de notre région ou d'une entreprise porteuse et génératrice de sous-traitance locale. Comme pour une dizaine d'autres communes du département, Loudun devait en tirer un profit inestimable en matière de réindustrialisation et, ipso facto, de création d'emplois. Evidemment, pour bénéficier de l'aide départementale, il fallait commencer par mettre la main à la poche, le Conseil Général (devenu Départemental) n'ouvrant son porte-monnaie qu'après celui de la commune.
     Le précédent mandat à acté le projet, définit les hectares à mettre de côté pour loger tout le monde et précisé ceux qui devraient rester en zone paysagée.
      Qu'a-t-on vu jusqu'à ce jour?
      L’usine Perséphone, comme la déesse éponyme, est restée sous terre. Cette ultime bénasserie n'a servi que le temps de gonfler artificiellement les statistiques du plan de revitalisation Vivendi-Géris et même le premier tour de table n'est jamais allé à son terme.
      Depuis, on a continué à faire quelques menues dépenses avec une toute nouvelle signalétique et, semble-t-il, un éclairage amélioré. Après quelques dizaines de milliers d'euros affectés, quel est à ce jour l'impact réel de cette action dans l'inversion de la courbe du chômage en pays Loudunais? Hollande doit s'en moquer mais J. Dazas devrait bien en avoir un aperçu. Un point la-dessus lors d'un prochain conseil serait le bienvenu. De la même façon, on aimerait connaitre le bilan définitif, chez nous, de ce fameux plan de revitalisation évoqué ci-dessus. Je crois me souvenir que la barre avait été mise à près d'une centaine d'emplois. A quel échelon nous sommes-nous arrêtés?


CENTRE VILLE

      On ne sait trop que dire sur le vide qui s'empare de nos anciennes rues commerçantes. Est-ce inexorable? Difficile d'avoir une opinion tranchée sur la question.  Il faut ressortir les très anciennes  photos et cartes postales pour se souvenir que les boutiques étaient à touche-touche  rue Carnot, rue des Marchands ou de la Porte de Chinon mais également rue du Four Neuf, du Lion d'Or ou encore rue Grand'Cour.
           Il y  a eu la fumisterie du (de la)"manager" de centre ville, cette jeune femme au pétillant nom de "Champagne" qui, après n'avoir pas fait grand'chose pour notre cité (à part peut-être servir de secrétaire à la
FAE) est partie en faire autant à Châtellerault. L'idée des "Boutiques Éphémères" est à saluer. Tout ce qui est susceptible de redonner vie à nos anciennes rues commerçantes est bon à prendre. Mais après? Peut-on espérer que le plan de réaménagement engagé avec l'EPF débouche sur des mises à disposition bon marché de locaux commerciaux avec des moratoires sur les charges fiscales pour que des activités originales et attractives aient le temps de prendre leurs marques et d'asseoir une activité faisant vivre son auteur.





MAISON RELAIS

Avertissement: Ecrit déjà depuis une dizaine de jours, ce commentaire semblait perdre tout sens après l'article de la NR du 22 juin.  Cependant, le publier malgré tout et proposer une réaction à l'article du quotidien m'a semblé plus judicieux............ La réaction ne saurait  tarder.

     Architecturalement,  elle est réussie. Mieux intégrée dans le paysage que notre malheureux foyer des jeunes travailleurs, elle vient d'entrer en fonction avec une pudeur de rosière, une discrétion de carmélite. Socialement indispensable, elle répond à un besoin, essentiellement local, d'accompagnement. Mais, alors que tout est habituellement  prétexte à déboucher une bouteille de crémant, à couper un ruban et faire de beaux discours, rien pour elle. En cours de chantier, l'ensemble des acteurs "sociaux" avaient été conviés à une visite des lieux permettant de mieux en comprendre le futur fonctionnement. 
      Pourquoi tant de silence? Quelle opprobre craint-on de se voir infligée? Les riverains semblent avoir accepté ce voisinage. Qu'il s'agisse des copropriétaires du bas ou des résidents pavillonnaires du dessus, aucun écho intempestif n'est venu troubler cette mise en service.
        Alors, pour quelle raison, s'il ne s'agit pas de parader aux côtés de sommités, de figurer sur la photo lors de compétitions sportives réputées ou d'accueillir une quelconque huile politique, sportive ou culturelle ne donne-t-on aucun relief à une action réussie dans le domaine social, dans un secteur où c'est l'humain qui prédomine?







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