Il y avait longtemps!

          Il y avait longtemps, c'est vrai, que je n'étais pas venu observer une séance du conseil municipal. Sans aucun doute, celle du 6 juillet, synonyme de visa pour les vacances des élus, allait nous apporter quelques infos sur l'état de notre commune. On espérait un bilan de situation intermédiaire sur les actions menées.

         En quarante minutes de débats sans débat, tout a été plié. Devant une équipe clairsemée, déjà absente, (seul T. Perreau arrivera tardivement pour le compte de l'opposition) j'ai eu l'impression que le maire s'était donné comme but de battre son précédent record de vitesse dans la lecture des différents points à l'ordre du jour. C'était sans doute ce qu'attendaient certains de ses colistiers, arrivés les mains dans les poches et repartis de même.

           Trop de débat tue le débat mais trop d'indifférence tue la légitimité démocratique.

   

        Remplacement d'un conseiller démissionnaire:

          Claude Salmon a jeté l'éponge. Il est remplacé par Bertie Vion. Bienvenue à lui, mais quand même, pourquoi cette démission? Aucune explication du maire sur ce point. Aucun remerciement au partant qui lui avait apporté sa notoriété dans le précédent mandat en figurant sur sa liste puis son soutien, en remplaçant lui-même Marie-Claude Bouchet. Aucune explication sur les raisons de cet abandon. Aucune curiosité des élus sur le sujet. La somnolence, sans doute. Pourtant,  à un moment où se pose cruellement la question de la désertification médicale dans nos campagnes et où s'ébauche le projet de maison médicale pour pallier cette carence, la présence d'un professionnel dans le groupe avait tout son intérêt. Quelqu'un qui vit au quotidien ce problème de l'intérieur ne pouvait qu'avoir une opinion bien précise sur les solutions à envisager, les pistes à exploiter, les pièges à éviter.

           Rien de tout cela. L'opposition n'oppose rien, comme d'habitude et ne doit même pas s'inquiéter de la situation. C'est peut-être que peu d'entre eux se font soigner sur place.

            Commission territoriale d'énergie:

           Énième structure de palabre au niveau de l'intercommunalité, elle doit répondre à notre attente en matière de besoins énergétiques. A raison de deux réunions annuelles au grand maximum, il est clair que les réponses ne vont pas se faire attendre. Michel Jallais et Claude Pouzin (comme suppléant) iront s'asseoir sous le baobab des sages.

             Vente de terrains:

             La ville continue d'accroitre ses réserves foncières en achetant 1572m² d'une part et 9197m² d'autre part pour 60000€ environ.

          

             Marché forain:

         Comme précédemment, c'est l'entreprise Fréry qui récupère le marché. Pendant 31 mois, elle continuera de s'en occuper, en encaissant les droits de place et en reversant 3600€/an à la commune. La convention liant les deux parties reprend les clauses habituelles concernant la dynamisation et le développement du marché mais, sur la période écoulée où l'objectif était le même, pas de statistique, pas de bilan. Le maire parle de la difficulté pour Fréry à trouver de nouveaux commerçants et B. Vion, le nouvel arrivé, invoque pour sa part le coût élevé du droit de place pour les occasionnels. C'est peut-être la raison qui lui fait préférer Bressuire à Loudun le mardi. Qu'en est-il en ce cas du professionnalisme de Fréry? Comment font-ils, à Thouars, à Lencloitre, aux Hérolles?

           Règlement du cimetière:

           Celui en vigueur, trop obsolète, ne répond plus à la situation d'aujourd'hui et doit être remplacé. Les élus ont eu le nouveau entre les mains et pour les autres il faudra attendre qu'il soit affiché à l'entrée du cimetière pour le consulter. On verra dans les faits les changements apportés.

             Prochaine saison culturelle de la ville:
             Pour 7 manifestations prévues, le coût global est estimé à €: 33.867 dont 14.767 restent à notre charge, les entrées devant générer (en principe) 6.000€, le solde étant couvert par des subventions de la CCPL, du département et de la Région;

             Musée  Charbonnay-Lassay:
             On évoque la continuité de ce qui a été entrepris depuis 2007, l'important travail réalisé par Aude Lemercier puis poursuivi par sa remplaçante ainsi que la restauration nécessaire d'armes de grande valeur. Estimée à 1920€, elle sera financée par la ville et la DRAC (pour 30 à50% du total).
              Il est toujours question de la mise aux normes de ce lieu hautement symbolique de l'histoire de Loudun. Sauf sur l'installation électrique, rien de sérieux n'a été entrepris depuis une trentaine d'années. Une étude globale va être menée portant sur:
                 L'accueil de public
                 L'accessibilité
                 L’agrandissement des réserves
                 L'exposition permanente
                 L’exposition temporaire

                 Création d'un espace de médiation (en direction des scolaires ou des groupes).
                 Il en coûtera 20.000€ dont 5.000 pour la ville (Région: 5.000 et DRAC: 10.000).

                  Le maire remercie le club Richelieu pour son don de 500€ en direction de la médiathèque et son action envers les enfants. Ceci participera à la mise en place d'une bibliothèque de rue et d'une ludothèque. Dans ses compliments et félicitations, le maire inclut Elise Dersoir dont la présence à la tête de notre médiathèque en garantit l'excellence du travail accompli et le développement perpétuel du site.

                  Parlons argent:
                  André Kling se fait un petit gargarisme de chiffres en évoquant les différents emprunts qui vont être sollicités:
                     - 1 million auprès du Crédit Agricole dont 620.000 sur 20 ans, 300.000 sur 15 ans et 80.000 pour l'achat d'une balayeuse (mais je n'ai pas retenu la durée du remboursement)

                      - 400.000€ en prêt relais auprès de la Banque Postale
                      - 1 million, encore, auprès de la Banque Postale, pour couvrir une ligne de trésorerie (en gros, pour vivre au jour le jour en attendant d’autres rentrées d'argent).

                  Plus inquiétant, on fait état de 49 051,90€ de créances irrécouvrables. La plus grande partie correspond à des factures d'eau et d'assainissement.Cela ne va pas faire baisser le prix du m3 pour ceux qui paient consciencieusement leur dû. Le premier adjoint ne donne pas plus d’explication sur le sujet. Il évoque également (subrepticement) des impayés de cantine, mais même si ces derniers commencent à atteindre des niveaux inquiétant, ils relèvent du budget du CCAS et non du budget général de la ville.

                    Décisions budgétaires modificatives et tableau des effectifs:
                  Deux points habituels dans les délibérations du conseil si si rapidement évoqués ce soir que je n'en retiens que le titre.

                    RIFSEEP:
                    Cela nous manquait, un nouveau sigle barbare. Il concerne le régime indemnitaire des employés territoriaux (entre autres) auquel les communes peuvent adhérer, dispositif unique regroupant ceux qui existaient précédemment. Le "régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel » (ouf!) existe depuis le 1er janvier 2016. Pour unique qu'il soit, il se décompose en IFSE (Indemnité de fonctions, de sujétions et expertise) et peut être complété par le CIA ( il faut bien dire "le" pour: Complément Indemnitaire Annuel" et non pas "la" comme: Central Inntelligence Agency" des américains).
                Tout le monde a déjà décroché à ce moment des explications quand apparait à l'écran une succession de tableaux colorés avec des chiffres dans tous les sens, montrant les limites maximum envisageables  pour toutes les catégories, le maire ajoutant qu'elles ne seraient jamais atteintes chez nous.Cette valse de données finit par s'arrêter et je me dit qu'il serait amusant de faire immédiatement une interrogation écrite sur le sujet dans la classe des conseillers.

                   Dernier point habituel sur les décisions prises par délégation et il est 20h40 La messe est dite.
C'est bien. Aucun d'eux ne sera en retard pour rentrer préparer ses valises, mais il leur faudra patienter encore un peu. Le maire les invite à une commission affaire générales sur l'Hôpital. Dommage, ce sera à huis clos.
                    

                   Hors conseil, le maire présente Anthony Desmarets (j'espère orthographier correctement son nom). 2 jours par semaine à la ville et 3 autres à la CCPL, il va s'occuper du commerce. Assurément un homme à suivre de près.