jeudi 11 juin 2015

Sous préfet aux champs (suite et fin).

Pour ce qui est du fromage ou du dessert, nos futurs locataires AFPA devront faire preuve de beaucoup d'astuce pour survivre avec les 11 euros et quelques centimes qui leurs seront alloués quotidiennement. Personne d'ailleurs n'a sembler regretter que, si peu aient-ils à dépenser, au moins le feront-ils localement au profit de quelques commerces. 
Ce si peu étant forcément insuffisant, on risque de les voir rapidement se présenter aux portes des associations caritatives de Loudun. Nous avons la chance ici, dans notre ville, qu'elles travaillent en bonne intelligence et se soutiennent mutuellement. Secours Populaire ou Catholique, Croix Rouge et Restos du Cœur ont appris à mieux coopérer ces dernières années dans l'intérêt de leurs bénéficiaires. Ceux-ci sont malheureusement de plus en plus nombreux sans que les moyens dont nous disposons pour les aider augmentent dans les mêmes proportions.
J'en ai fait également la remarque au Sous-Préfet, lui demandant si à l'automne prochain nous pourrions compter sur son aide pour remplir des vestiaires ou des réserves alimentaires prématurément utilisés. C'est encore une question demeurée sans réponse. Le gestion de "l'après" ne semble pas être sa préoccupation.

L'indigence risque aussi de se ressentir au niveau de l'encadrement. Ce centre sera administré par 5 personnes: 1 directeur, 1 employé pour la maintenance et 3 accompagnateurs. 1 pour 30, ce rapport a inquiété une personne du public (que j'imagine volontiers assistante sociale) qui a demandé si cela était très sérieux. La réponse de Madame Veck fut de dire que c'était la norme. 
Elle est bizarre cette norme qui ressemble à une manipulation à la calculette, ignorant l’ampleur de la tâche pour suivre une tel groupe avec toutes ces démarches à effectuer rendues plus difficile par la barrière de la langue.

Elle aurait pu durer encore bien longtemps cette réunion, tant les réponses semblaient loin des préoccupations. On revenait sans cesse sur les arguments des opposants qui se relayaient pour émettre les mêmes propos. Cela devenait nauséeux et parfaitement insupportable a point de faire dire à l'une "ce soir j'ai honte d'être Loudunaise" et à l'autre "ne pourrait-on pas penser avant que nous parlons d'êtres humains?" Vous avez eu raison, Marie-Claude et Louis, de ramener tout le monde à la réalité.

A la demande du Sous-Préfet ou du Maire, la Députée prend la parole et explique qu'un projet de loi est en cours de discussion. Elle rappelle la longueur des délais d'instructions des dossiers. Ceci n'apporte rien au débat et elle fera huer lorsqu'elle indiquera que l'immigration est économiquement un plus. Loin d'une véronique tauromachique déclenchant des "olé" d'admiration, ce fut une maladresse qui desservit son intervention. Elle aurait du argumenter et dire qu'elle avait connaissance d'une étude récemment publiée dans " Enjeu-Les Echos". Réalisée par trois économistes (H. d'Halbay, E. Boubtane et D. Coulibaly), elle porte surtout sur l'immigration familiale en insistant sur le rôle essentiel tenu par les femmes. Mais, certainement trop occupée, Madame la Députée n'a du lire que le titre.

Le Sous-Préfet commence à s'impatienter et, son maximum syndical lui semblant atteint, il est visiblement pressé de repartir. J'essaierai de lui reposer une ou deux questions tandis qu'il quitte son siège, mais en vain.

La France, Pays des Droits de l'Homme, sans doute mais à condition désormais qu'ils montrent leur papiers. Je pense que Coluche aurait pu ironiser en se gaussant de ces réfugiés qui viennent manger le pain de nos immigrés, à ces milliers de mineurs Polonais renvoyés chez eux pour cause de grande dépression après qu'il aient trimé pour les houillères. Notre mentalité n'aurait-elle pas changé en un siècle?
Je me demande ce que penseraient aujourd'hui de nous M. et Mme Gaboriau que Yad Vashem a élevés au rang de "Justes parmi les Nations": faut-il être soi-même en situation de conflit pour vouloir aider les autres? 
Je pense encore que notre ville est meilleure que cela. Elle l'a montré à l'égard de Mosellans pendant l'Occupation et notre lien avec Audun-le-Tiche en est le témoignage. 

Alors, puisque nous ne sommes pas en guerre, aidons un tout petit peu ceux qui la fuient.

Zut, j'ai encore raté le carrosse du Sous-Préfet.


















2 commentaires:

  1. ce qui est sur lorsque l'on étudie les comportements du préfet, de la député, de notre maire tout le long de la soirée, le glas a sonné, la messe est dite , la décision est prise .... Seulement il faut faire semblant d'intéresser les loudunais, prendre du temps de l'annoncer, de trouver des explications à dormir debout et à prendre les loudunais pour des campagnards sans cervelles !!!!!!
    Je dis stop à la bêtise humaine, aidons plutôt nos loudunais à trouver des emplois, nourrissons les, aidons la croix rouge etc....et laissons l' Etat avec ses problèmes car les seuls fautifs sont nos politiciens qui entretiennent une politique d'immigration incohérente avec nos problèmes nationaux .
    J'aurai aimé voir dans la presse une réaction les veilleurs de PROUX, de BONNET etc....Il faut réagir, ayons le courage de dire au maire NON qui aujourd'hui a tous les atouts en main puisqu'il est le président de la CCPL.

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    1. bonnet et sa bande de détracteur ne sont tout simplement que des idiots de racistes et d'antimusulmans ils cherchent a influencer les habitants par leur idéologie nationaliste [si c'est ça le nouveau parti républicain ! ] je demande a tous les inscrits qui ont une autre vue de la vie des enfants de la terre de renvoyer leur carte du parti a sarko qui ne fait que mettre de l'huile sur le feu

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