DITES-NOUS, PATRON.

      

       Montrer ses muscles est parfois utile. Affirmer son autorité peut revenir à craindre qu'elle ne soit pas si évidente que cela. 
         Le journal de ce jour rappelle le changement de détenteur dans ce domaine, tant au plan municipal qu'intercommunal. Était-ce utile? L'autorité, le pouvoir ne valent que par l'usage que l'on en fait. 
     C'est  le bilan de deux ans de son exercice que les journalistes de la Nouvelle République proposaient au maire de Loudun de détailler et le résultat me paraissant insuffisant j'ai proposé une sorte de questionnaire additionnel.
        

   
           La réelle sympathie que j’éprouve à l’égard de l’homme n’interdit pas, bien au contraire, de pouvoir interpeller l’élu et d’en demander un peu plus que les quelques réponses données à notre quotidien. Ceci me conduit à imaginer les questions ou remarques supplémentaires que j’aurais pu lui formuler.

            -Etre homme de consensus n’est pas  un gros problème actuellement car l’ensemble de l’équipe municipale est parfaitement homogène derrière vous, sans opposition. Les séances du Conseil Municipal se déroulent à un rythme  d’une incroyable rapidité (souvent entre quarante minutes et une heure) sans réel débat le plus souvent. Pour répondre à la demande du public, les séances avaient été transférées dans l’ancienne salle des fêtes. Le spectacle est désormais boudé au point qu’elles pourraient se dérouler dans votre bureau.

            -Si la page est fortement tournée (sauf pour  quelques irréductibles nostalgiques) avec l’ère Benas, il est quand même assez osé de dire que sa « gestion …..n’était pas forcément une mauvaise gestion ». Ce serait faire table rase du mépris qu’il éprouvait pour ses colistiers, son autoritarisme intransigeant et sa mégalomanie. Ce serait oublier sa versatilité quand il s’agissait de défendre les commerçants Loudunais ou l’incroyable aventure financière dans laquelle il voulait nous entraîner avec son projet « Forteresse » où la rénovation complète de  toutes les entrées   de ville.

            -Pourquoi votre notion de justice sociale se limite-elle à la ville centre ? Vous êtes également Président de la communauté de communes. Pour avoir vécu au plus près la mise en place de la mutuelle solidaire et me réjouir de son succès, je ne comprends toujours pas ce qui vous motive à  en refuser désormais l’accès aux autres communes de l’ancien canton voire de la CCPL. A terme, cette belle expérience ne sera pérenne qu’en en augmentant l’assise.

            -Votre attitude vis-à-vis des migrants a évolué et c’est une bonne chose. Vous vous dites « consterné » par l’attitude de refus de certaines villes. Tant mieux. On s’est éloigné de votre position initiale lorsque vous affirmiez que si l’on vous avait demandé votre avis, il y aurait eu de grandes chances pour que ce soit non.

            -J’apprends avec surprise que l’économie locale se porterait plutôt bien. C’est un véritable scoop qui demande à être développé. Avez-vous le bilan définitif des emplois créés sur Loudun grâce au plan de revitalisation Vivendi/Géris ? On parlait à  l’époque d’un minimum de cent. 
          Cela fait maintenant 4 à 5 ans que nous sommes dans la mouvance des « Viennopôles ». A part la nouvelle signalétique, comment se traduisent les effets de cet important engagement financier ?

            -Patron du Loudunais, pouvez-vous préciser la destination des fonds générés par la taxe de séjour ? Si l’on en croit les derniers chiffres connus, 1 million de nuitées Center Parcs ont du correspondre à 1.5 million d’euros de recettes (sans compter ce que peuvent collecter tous les autres hébergeants). 
             Où va l’argent ?

            Il y aurait bien d’autres sujets à aborder comme le tourisme à travers  la loi NOTRe, la propreté de la ville, la gestion du tissu associatif, de la culture……etc. Cependant, et pour faire court, préciserai je me compte malgré tout parmi les 55% d’avis favorables qui se sont exprimés car la sérénité retrouvée est inestimable.