Salle des Fêtes: Saison II, 1er épisode. (suite et fin)

La séance se poursuit toujours à rythme soutenu. C'est vrai qu'il y a une trentaine de points à débattre et à approuver plus un certain nombre dits "d'information" pour étoffer le sommaire.

Est-ce par crainte que l'overdose les assomme ou pas, je trouve nos élus peu curieux. Bien peu de questions pour alimenter un débat qui n'a guère lieu.

Pragmatique, je me dis qu'ils ont sans doute envie de ne pas rentrer trop tard pour profiter encore un peu de la douceur qui s'attarde sur nos soirées de septembre et invite à ne pas  mettre déjà les shorts au fond des armoires.

En attendant ce sont nos employés communaux qu'il faut vêtir et cela implique de passer un nouveau contrat de location de vêtements.

Un autre marché, qui revient aussi chaque année, celui de la fourniture de combustible. Pas grand chose à en dire car c'est un passage obligé.

La voiture électrique est dans l'air du temps, encore faut-il pouvoir la recharger et pour cela disposer de bornes. Ces installations sont largement subventionnables et il ne resterait que 10% à charge de la commune. On va donc s'équiper mais à ma grande surprise....d'une seule borne. Je ne sais pas bien le temps qu'il faut pour ce type de plein mais on risque de faire la queue.

Je repenserai à cet aménagement quand on votera une décision modificative  affectant 7000€ à l'achat d'un véhicule pour notre désormais duo d'agents municipaux. S'agira-t-il d'un véhicule électrique, scooter ou pas, bénéficiant de cette nouvelle technologie?

Des subventions demandées aux subventions attribuées c'est un véritable petit catalogue qui est feuilleté.

On demande, pour organiser la saison culturelle, l'Expo de Noël et autres spectacles, au département et à la CCPL d'ouvrir le porte-monnaie.

On donne au "Souvenir Français" et à "l'Atelier d'Arts Plastiques" pour les dédommager de travaux ou achats effectués. C'est en particulier l'achat d'une stèle qui sera dévoilée le 27 septembre prochain lors de l'inauguration de "Square des Justes".

La gendarmerie nous rapporte. J'ai l'impression d'être à un jeu de Monopoly. En réalité c'est la suite logique de la dissolution du syndicat et la clôture de ses comptes qui nous permet de récupérer  -quand même  - 84000€ qui viendront se glisser sur une ligne du budget principal de la ville.
Ce même budget principal se voit modifié de 230000€ pour assurer le démarrage imminent des travaux "Gare Routière", attribués à la Sté Colas (un très gros morceau).

La CCPL ayant en charge le ramassage des déchets, celui de la ville fera objet d'une convention. L'occasion, pour T. Perreau de demander si un jour les ordures ménagères seront facturées au poids, mais le maire n'a pas la réponse.

Dans la valse des euros, en quantités variables, on vend une tondeuse à Agri Service Letain, on récupère des indemnisations d'assurance et on signe un avenant aux contrats de financements avec la CRCAM de la Touraine et du Poitou.

Que dire d'autre du point sur les effectifs de rentrée scolaire sinon qu'il est satisfaisant, que la restauration fournie aux enfants par le groupe Elior est appréciée et qu'il faudra relancer un appel d'offres.

Un autre rapport est évoqué. Celui de l'entreprise Fréry, délégataire du marché forain. J'en sais certains qui vont se faire un plaisir à me rappeler un épisode ancien et amer mais l'important n'est surtout pas là.
Le maire se contente d'en mentionner l'existence sans rien  détailler. Rien n'est rendu publique. Est-il en progression? Où en sont les engagements de redonner vie à d'autres lieux? Y-a-t-il eu une enquête de satisfaction auprès de la clientèle? Que vont en penser les commerçants sédentaires? Ceux qui sont dans la salle, sans doute pas grand'chose de très avant-gardiste.
Rien.
Après toutes les polémiques que ce déménagement avait suscité, toutes ces délibérations sans suite imposées par le prédécesseur, je pensais qu'on en dirait un peu plus sur le sujet. Sans doute cela sent-il la fin de séance et la fatigue des acteurs. Nous échangeons des moues perplexes entre spectateurs et resterons sur notre faim.

Pratiquement pour terminer, on nous a gardé le sujet qui aurait du être le plus limpide: l'eau.
Il n'en est rien, surtout quand il il s'agit des fuites du réseau. Six ans durant, j'ai entendu les mêmes arguments sur le coût de ce produit essentiel. Le réseau vieilli et nécessite des travaux. Cela coûte fort cher. Dans le même temps, les Loudunais adoptent une conduite responsable et limitent leur consommation. Les recettes diminuant, on augmente le prix de vente car il faudra des sous pour remplacer les tuyaux.
Jean-Pierre Jeager, adjoint concerné, se lance dans une explication compliquée pour dire que la fuite globale rapportée à la consommation totale puis divisée par le  nombre de kms de tuyaux puis le nombre d'heures aboutit à une fuite horaire qui n'est pas grand'chose.
Impayable.
Tout ceci est aussi clair qu'un verre d'eau dans lequel on aurait oublié une dose de pastis.

Il est vraiment urgent d'aller en boire un (ou autre chose, si vous préférer).

Pour la date du prochain conseil, pas d'annonce.