mardi 9 avril 2013

ILS SONT FORMIDABLES.

Le chantier d’insertion marquait ce matin le départ d’une nouvelle tranche de travaux. Et quelle tranche ! On s’attaque désormais à la rénovation des remparts surplombant le chemin de la Lice. Travaux incontournables, l’édifice menaçant ruine, travaux hautement symboliques, ainsi réalisés par cet effectif.

Le moment se devait d’être souligné par une petite manifestation et je ne suis pas déçu d’y avoir été présent. Rencontrer les salariés et leurs encadrants est toujours un plaisir mais là n’était pas le plus étonnant. Voir le maire, casqué BTP, escalader l’échafaudage pour se prêter à une pose de première pierre (non sans prendre ‘la pose’ pour la photo) n’était pas inattendu, le voir s’essayer à jointoyer au mortier était vraisemblable mais encore une fois, l’original est venu du discours. Au-delà des félicitations (méritées) aux acteurs du chantier il lui a paru indispensable de préciser que si celui-ci existe, c’est grâce au conseillers qui ont voté le budget, « et ils ne sont pas nombreux » (je n’invente rien, ce sont ses propres mots).

Ainsi donc, il ne voit définitivement pas plus loin que le refus d’une part importante du conseil à vouloir le suivre dans des choix contestables et contestés. Seul détenteur de la vérité, il n’admet aucun soupçon de contestation, opposition ou contradiction, surtout quand il s’agit de dépenser l’argent public. Il en oublie même sa propre règle du jeu, le règlement intérieur du conseil qu’il a fait modifié (délibération 2010.7.16 du 2 septembre 2010) et son article 16 précisant que « les orientations générales budgétaires sont débattues au Conseil Municipal et notamment au niveau du choix des investissements ». « débattues » doit donc être synonyme d’« entérinées ». Tant pis si l’alinéa suivant du même article dit que « les crédits sont votés par chapitre et, si le Conseil Municipal en décide ainsi, par article ».

C’est dit et une nouvelle fois précisé : débattre c’est la fermer et voter c’est dire amen.

Ils sont vraiment formidables ces élus (les "pas nombreux") à avoir tout compris depuis le début et à rester au garde à vous sans froisser le pli du pantalon.

La démocratie locale continue d’avancer à grandes enjambées.



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