Torpeurs estivales à Loudun

Tant attendue et espérée, l’énergie solaire en consommation directe est venue remplacer le voile de nuages lourds et son cortège de pluies dont on ne voyait plus la fin. Les incursions caniculaires ont fait le bonheur des juilletistes, permis aux parcs et jardins de s’illuminer de rires d’enfants, de s’embaumer d’odeurs de grillades, de résonner du cliquetis  des verres aux heures du berger. On s’en laisse aller à  une vie apaisée, ainsi que nous étrennions, enfants, les premiers jours de grandes vacances comme un moment d’éternité. Jusqu’au clavier de l’ordinateur qui se ferait oublier de doigts désabusés.

Au milieu de tout cela, notre bonne vieille cité s’essaie à la métamorphose festivalière pour reprendre elle aussi des couleurs. Entourée d’heures vagabondes, de fêtes champêtres, de rencontres en tous genres et dans l’attente de « Jeunes Talents », elle anime ses rues, retrouve des touristes qui la visitent, oh surprise, les jours de marché.

La Fête Nationale a fait dire à beaucoup : « Tiens, cette année encore, pas de Loudun-Plage ? ». Non, ni sable ni  méridiennes.

On se rappelle l’an passé et l’on s’interroge : « Est-il parti, on ne le voit pas ? ».

Non, pas encore. Présent pour commémorer à sa façon la chute de la Bastille, on l’apercevra (tardivement) honorer de sa présence l’inauguration de  l’excellent « En ces lieux des livres ». Qu’attendait-il ? Peut-être de trouver la bonne voie pour cet exil d’été et, ce même soir du 26 juillet, la Nuit Romane eut le bonheur de sa présence. Le show fut habituel, m’a-t-on rapporté et la voie non trouvée précédemment, subitement, il l’entendit, une « voix Royal » qui le rendit incrédule. Nous n’étions plus à Loudun mais à Domrémy-sur-Martiel.

Depuis, il profite de légitimes congés et je m’interroge. La lecture des journaux nous apprend qu’un peu partout les municipalités  tiennent leurs derniers conseils en cette fin juillet. Petites ou grandes, elles débattent, décident sans donner l’impression de perdre leur temps. Tous des médiocres ! A Loudun, on n’a vraiment pas besoin d’en faire tant. Un conseil trimestriel avec un ordre du jour exécuté à la kalachnikov et pour le reste deux adjoints et trois personnes des services y pourvoiront.

Devra-t-on inaugurer, représenter la ville ? Les adjoints compétents éliminés et les rescapés défaillants, il reste les conseillers délégués à tout pour s’y coller et tant pis si la rhétorique n’en sort pas grandie.

Non, je ne sais pas non plus quand il revient mais j’imagine qu’en cas de prolongations nous aurons mieux que l’an passé et les arrêtés municipaux passés au scanner. Je pense, que pour franchir un degré dans le recours aux dernières technologies, il pourrait recourir aux ordonnances municipales soumises à l’IRM.

Bonnes vacances !