mardi 22 avril 2014

Cloches de Pâques.

Il y a des jours comme ça où il ne faudrait pas ouvrir le journal, pas plus qu'allumer la télé ou la radio. On ignorerait ainsi que les retraites passeront l'été gelées, qu'il faut faire des efforts, se serrer la ceinture, comme l'explique doctement la ministre des affaires sociales dont on imagine évidemment qu'elle sera contrainte de lancer une souscription publique pour pouvoir acquitter son ISF.
On ne saurait pas qu'il faudra prendre un jour par mois sur ses RTT pour aider Aquilino Morelle à cirer ses pompes, puisqu'il risque désormais d'être un peu moins argenté pour se payer du petit personnel.
On n'aurait aucun écho des combines à la tête du PS où les perdants sont promus, où l'inefficace premier secrétaire se voit offrir une paire de pantoufles bruxelloises en récompense de ses mauvais et loyaux services.

C'est vrai que désormais, pour les socialistes, l'échec est érigé en victoire, que ce soit au plan national ou local. Je ne suis pas encore revenu de l'analyse de P. Lantier sur les municipales, voyant "une victoire dans la défaite", après avoir réalisé le plus mauvais score de premier tour depuis belle lurette.
Les sensibilités de gauche souffrent des insuccès de Hollande, ses péripéties personnelles et conjugales n'améliorant pas le tableau. On a perdu la foi dans le candidat de recours aux turpitudes Strauss-Kaniennes.
Où est passé l'homme des 60 propositions, pourfendeur de l'hydre financière et de ses suppôts? Combien sommes-nous à regretter de nous être autant investis dans sa lutte contre le prédécesseur pour une si rapide désillusion?

Sa faillite économique autant que sociale, son incapacité à tenir des engagements essentiels a des répercussions au plus profond de nos régions, de nos communes. Localement, notre actualité industrielle et entrepreneuriale actuelle nous angoisse comme un mauvais oracle. A quoi sert-il de lancer à grands frais une signalisation sur ce Viennopôle contestable si cela conduit, dans quelques temps, à effacer le nom des entreprises en voie de disparition?

L' installation récente de Brunet-Mignié, l'arrivée d'Agri Services Letain ne sont que des consolations et l'exposé d'un paradoxe. Celui opposant le parcours d'entreprises récentes avec des noms inscrits dans l'histoire locale: Mignié, Letain et à ce dernier je joindrai Roucheau. Abel Letain et Roger Roucheau, deux hommes que je connais depuis toujours et dont la longévité professionnelle est une étonnante leçon (même si, bien entendu, le premier nommé vient de passer la main).
Nous connaissons à peu près tous des salariés de CEIT, SEFCO, KONGSKILDE ou de leurs sous-traitants.
Nous partageons leurs inquiétudes et constatons combien il est fragile et aléatoire de dépendre, du jour au lendemain, de capitaux étrangers. Que contiendrons les réponses attendues ce jour, par le maire, du fabricant danois? Y aura-t-il plus qu'un exposé de l'état des lieux? Qu'adviendra-t-il des emplois et des salariés Loudunais?
Pendant ce temps, d'autres créent et récréent des sociétés identiques sous des appellations différents. L'informatique est propice à ce petit jeu et l'on voit ressortir de l'ombre celui qui, sous une autre appellation, nous avait fourgué (i-e: le conseil municipal) un dossier plagié en guise d'étude originale sur les besoins de la cité. J'attends avec curiosité de savoir s'il proposera ses services à nos nouveaux élus.
Difficile en vérité de trouver des signes d'encouragement autour de ce week-end Pascal. Il y a bien la promotion de notre conseiller régional référent au grade de gardien du Temple. Tirerons-nous profit de cette situation où la conduira-telle à nous oublier un peu plus? Allez, Jean-François, un effort pour ce territoire auquel tu as dit être si attaché.

Ah si, nom d'une pipe! Il y a eu cette agréable éclaircie de samedi matin avec la chasse aux oeufs organisée par les enfants du CME et les animateurs de l'Espace Jeunes.
On y revient tout de suite.






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