Et le CME, il continue?

C'était à l'issue du Conseil Municipal d'installation, samedi dernier. Des groupes s'étaient formés dans le hall et échangeaient leurs impressions sur cette séance si particulière. On se remémore ce que l'on a retenu, qui fera quoi, qui sera adjoint aux sports ou à la culture, on tire déjà des plans sur leurs aptitudes à réussir, à conduire au mieux les affaires de la ville et les commentaires fusent.

"Et le CME, il va continuer?".

Cette petite voix toute douce me fait retourner et je reconnais une jeune élue de notre conseil municipal des enfants. C'est elle qui vient de m'interpeller. Elle a assisté avec attention à toute la séance et vraisemblablement attendu avec angoisse que le maire annonce le sort de cette jeune assemblée en précisant qui serait chargé d'en poursuivre l'accompagnement. Il  est vrai que rien n'a été dit sur le sujet alors que tous en avait parlé pendant leur campagne. 

Je tente de la rassurer: "Bien entendu, il continue. Il n'y a aucune raison pour que la nouvelle municipalité vous oublie". Cela dit je n'ai aucune information à lui donner. Nous étions trois élus à encadrer leurs travaux, au cours du mandat précédent, le planning des réunions avait été fixé pour l'année mais aucun de nous ne sera désormais présent. Je ne connais pas personnellement M. Gilles Roux, nouvel adjoint "éducation-enfance-jeunesse", mais imagine qu'il aura à cœur d'entretenir cette bouffée d'air pur qu'à constitué le CME ces six dernières années.
 Je revois la séance d'installation du CME à l'automne dernier et repense à la remarque que je leur avais faite:"Vous allez connaitre une année de mandat très particulière car vous débutez l'année scolaire avec une municipalité adulte qui ne sera peut-être pas la même dans quelques mois. C'est un peu vous qui assurerez la continuité".

Je repense à ces rencontres mensuelles, parfois brouillonnes mais toujours attendrissantes et constructives. Nous avons souvent été bluffés par la pertinence des interventions et la justesse des réflexions de nos jeunes collègues, certains ayant tellement pris goût à l'aventure qu'il fallut imaginer une procédure d'exception et créer des places de consultants pour continuer à admettre ceux qui avaient été atteints par la limite d'âge.

J'ai noté, dans le programme de Joël Dazas, le projet d'étendre le recrutement   au delà de la cinquième, d'y inclure des adolescents. Je ne suis pas persuadé que ce soit une bonne idée. Le CME concerne déjà des enfants du CM1 à la 5ème et la disparité est grande entre eux. Il ne faut  pas  que les thèmes abordés les divisent, leurs attentes risquant d'être différentes. A partir de 2008, on avait imaginé qu'une fois le CME lancé, on pourrait envisager la création d'un conseil municipal des jeunes à l'adresse des adolescents. Ce ne fut pas possible par manque de bonnes volontés pour s'y intéresser. Je pense que, rapidement, quelques nouveaux élus doivent se saisir de la question et viennent rejoindre Noémie et Fabrice qui, à l'Espace Jeunes, sont notre relais indispensable et efficace.

J'ai aussi entendu dire, pendant la campagne, qu'il faudrait que le CME noue des liens avec les villes jumelées. C'est sans doute plus facile à dire qu'à faire et je regrette que parmi les conseillers renouvelés, peu d'entre eux, en particulier  les têtes de listes, ne soient jamais venus assister aux  débats malgré l'invitation permanente qui leur était faite. De mémoire, seule Madame Giansanti est venue un temps en prendre la température, quand son emploi du temps l'y autorisait.

Je leur propose de reprendre quelques suggestions que j'avais formulées et qui n'avaient pas été retenues (allez savoir pourquoi)   comme de s'affilier à l'ANACEJ (Association Nationale des Conseils d'Enfants et de Jeunes) dont l'activité est détaillée sur www.anacej.asso.fr.
J'avais beaucoup regretté qu'en 2010, nous n'ayons eu aucune communication sur la "Journée Mondiale de l'Enfance", aucune implication dans sa promotion.
Il doit être également assez facile d'entrer en contact avec d'autres conseils de jeunes ou d'enfants dans la Vienne et, avant d'aller chercher des relations lointaines, voir ce qui se fait à notre porte. Et puis, rêvons un peu. Pourquoi ne pas imaginer que Loudun organise la première "Journée Départementale des Conseils Municipaux d'Enfants et de Jeunes". Cela nous changerait des congrès d'anciens combattants ou de confréries bachiques.                                                                                                                                        

Quoiqu'il en soit, c'est certain, le CME va continuer de nous enchanter, c'est sûr!