Biennale de campagne.

XXVI ème du nom, son vernissage avait lieu ce samedi 26 octobre à la Collégiale Sainte Croix. C'est l'une des manifestations organisées par l'Office de Tourisme de Loudun qui propose aux mordus de la gouache, aux fondus de l'aquarelle comme aux accrocs de la sculpture de venir (parfois de loin) confronter leurs hobbys, partager leurs émotions, échanger sur leurs passions et nous proposer par là même un itinéraire singulier. 

Singulier est aussi le terme qui convient pour qualifier cette inauguration, moins par les œuvres elles-mêmes que par la tribune d'honneur qui officiait pour la circonstance. J'ai assez régulièrement assisté, voire participé à ces instants pour avoir en mémoire les mots, toujours choisis, d’Élisabeth Marchand accueillant les artistes, établissant le lien entre eux et les Loudunais.

Exit la première adjointe, plus récemment, cet accueil incombait au conseiller délégué multicartes quand ce n'était pas la responsable du service culture-tourisme-communication de la Mairie. Dire que les événements s'en trouvaient ainsi rehaussés serait sans doute exagéré.

Rien de cela samedi, le maire officiait en personne, entouré des rescapés de l'aréopage "Loudun Demain". Pas un d'entre eux ne devrait manquer  sur l'inévitable et très prochaine photo de la NR, étayant le compte rendu de la correspondante, tant ils se sont appliqués à occuper l'espace disponible derrière le pupitre. On ne sait jamais, si par hasard l'appareil n'était pas équipé d'un objectif grand angle.

Ainsi, après avoir entendu Françoise Dubois, responsable de la Biennale, nous en présenter l'esprit, l'utilité et le finalité puis, Marie Seguin, Présidente de l'Office de Tourisme rappeler que ceci n'est possible qu'à travers la participation et les efforts conjugués des divers intervenants, le maire nous en donna sa vision.

Enfin, ce que l'on a surtout entendu, c'est qu'il avait passé une très bonne soirée, la veille, en compagnie de l'artiste invité, à évoquer des sites hautement symboliques  du Moyen-Orient. J'imaginais la Mésopotamie à l'évocation de son leg, l'écriture cunéiforme avant de réaliser que nous étions plus vraisemblablement  pris dans un verbiage issu de l'arachnéen.

 Quel intérêt?

Aucun si ce n'est celui d'occuper l'espace, d'affirmer un retour, le début d'une reconquête (ou de sa tentative) en cumulant les clichés, passant des anciens combattants aux clubs de foot.Des quelques mots échangés avec avec l'artiste invité, Monsieur Daniel Doutre, j'ai surtout retenu la grande humilité devant la quête de l'esthétisme, la constante recherche du mieux, du plus loin. J'ai découvert ses passions multiples reliant peinture, sculpture et musique, correspondances à la Baudelaire lui ayant fait créer, par exemple, cette extraordinaire basse à trois cordes.

Mais, c'est vrai que pour lui l'art n'est pas une tribune, son oeuvre pas une profession de foi.

Ne boudons pas notre plaisir. Nous avons jusqu'au 10 novembre pour aller voir et revoir cette exposition et glisser notre bulletin dans l'urne pour élire le nouveau maire, euh....non.....pour décerner le Prix du Public.