samedi 5 octobre 2013

Des papillons nettoyeurs



C'est vraiment une nuée de papillons verts/jaunes que j'ai aperçue sous l'allée de tilleuls bordant notre boulevard du 11 novembre ce vendredi 27 septembre. A moins que ce ne soit des moineaux exotiques aux pépiements joyeux. Ils approchent et je comprends qu'il s'agit d'une classe d’enfants affublés de gilets fluorescents formant chasuble ou robe longue pour la plupart.
Avec le sourire et la courtoisie vissés aux lèvres, ils s'arrêtent à mon niveau, déploient leurs sacs et y enfournent papiers et détritus. Je pense , curieusement, qu' il s'agit peut-être là  de leurs propres papiers de friandises et de bonbons, dégustés tout près, dans l'attente des cars scolaires mais ayant manqué d'un cheveu la poubelle si proche et que le vent, avec grande constance, propulse toujours en direction de la Porte du Martray.

Les accompagnatrices m'expliquent qu'il s'agit  d'une nouvelle opération "Nettoyons la nature" initiée par les centres Leclerc. Pour moi qui ne suis pas un accro de la grande distribution, je trouve l'initiative intéressante, éducative et pourquoi pas, généreuse, même si le nom de l'enseigne est un peu surdimensionné sur les gilets.
J'apprendrai plus tard, sur le site dédié, que c'est la 16ème édition de cette action. On s'y inscrit préalablement en famille, entre amis ou par classe pour 3 jours du ramassage en tous genres de ce que l'indifférence collective produit. Ainsi en 2012, plus de 500 000 bénévoles ont collecté 975 tonnes de déchets à travers toue la France. Pour 75% d'entre eux, ces bénévoles sont des enfants comme ceux qui s'activent près de moi. Ceux-ci sont de Saint-Joseph, m'apprend-ton mais d'autres écoles se sont également impliquées. Je le constaterai plus tard devant la piscine en me disant que l'événement aurait sans doute mérité un soupçon de médiatisation, un soutien des tenants traditionnels de la cause environnementale, trois lignes dans le journal.

Au-delà, qu'en restera-t-il?
J'ai le sentiment que tout ce banalise, qu'on s'habitue à ces gouttes d'eau sale que certains s'appliquent à retirer de la mer mais que d'autres redéposeront bien vite, chargées d'une nouvelle pollution. C'est aussi l'avis de l'institutrice qui, couvant ses enfants du regard, me dit douter de la pérennité de la prise de conscience par ces jeunes pour que le geste d'aujourd'hui, à la place des autres, devienne demain quotidien pour soi-même.



Allons, pas de défaitisme. L'avenir montrera sans aucun doute que les générations qui nous suivent savent s'affranchir des erreurs de la nôtre.


2 commentaires:

  1. Allons, pas de défaitisme ?? il n'y a plus rien, plus plus rien, nous aurons tout, dans.......10000 ans
    Léo.
    Tu as certainement raison, je veux bien y croire.


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  2. oh anno de 21h03, l'espoir c'est pour 2014, non? c'est pas dans 10000 ans !

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