jeudi 3 octobre 2013

Les sous, c'est pas pour nous.

J'ai un peu le vertige en voyant comment le conseil général de M. Bertaud fait valser les millions.Il s'agit, bien entendu, de ceux qui rythment l'avancement du dossier centrer Parcs.
Nous sommes toujours dans l'attente fébrile de la concrétisation des emplois induits par l'aubaine Pierre et Vacances et dopons notre patience faute de mieux. Pour l'instant, rien des retombées de ce grand chantier n'est palpable, rien de visible pour le témoin curieux ou le demandeur d'emploi anxieux.
Le grand chantier frère, celui de la LGV, nous offre un autre ballet, celui des camions reliant le site à la carrière de Saint Léger. Hors période de service, on les sait dissimulés derrière les clôtures bâchées de la zone artisanale, leur chauffeurs agrémentant les conversations du marché et autres surfaces de vente de leurs accents lointains (je veux dire bien à l'est des frontières de Pôle-Emploi).

Voici plus d'un an j’interpellais M. Bertaud lui demandant si ce projet serait l'occasion d'améliorer l'état de notre RD 347.
Las! me répondait-il:"...dans le contexte économique et financier et de contraintes budgétaires que vous connaissez, il est peu probable que le Conseil général dispose à court et moyen terme de moyens financiers lui permettant d'engager des aménagements de cette importance".
Ah! cette fichue crise économique.
"..la priorité sera donc donnée à la partie la plus circulée.....entre Neuville et Poitiers". 
C'est bien connu, le désert du grand nord commence à la sortie de Neuville.

En août dernier (NR du vendredi 2) M. Brunellière, conseiller au cabinet du Président du conseil général et ci-devant spécialiste en matière de financement pour le Center Parcs précisait:
"le conseil général investit bien les 25 millions prévus et y ajoute même un dépassement de 5 millions concernant la réalisation de routes et autres voiries d'accès au Center parcs".
Tiens donc, la conjoncture aurait connu un retournement soudain!

Fin septembre 2013, on pavoise: "L'important c'est d'avoir les sous"

Mais on les prend où?

Les 15 millions de Sarkozy ont fondu des deux tiers mais on a la solution.
3 millions sortiront du porte-monnaie de la Région (qui n'a pas un centime pour un demi-poste d'agent au Lycée Guy Chauvet ou un projet de formation en hygiène environnement au Lycée professionnel).

2 millions du conseil général qui, compensés ou non par une participation de l'état, auraient été tout aussi bien investis dans l'aide sociale (ceux qui montent des dossiers pour boucler les fins de mois de leurs aînés en EPHAD et autres maisons de retraite me comprendront sans difficulté).

La Caisse des Dépôts et Consignations y va de 5 millions en apport de capital (ce n'est pas un problème, leurs fonds proviennent de nos impôts et les programmes de logements sociaux sont moins urgents que la sortie de terre des cottages en campagne Trimoustérienne).

Le Center Parcs de J.P. Raffarin se veut le pendant du Futuroscope de R. Monory. Je pense que l'on va très bien y arriver et que pour deux doubles  réussites, l'une sur le plan commercial l'autre en termes de communication on aura deux opérations aussi désastreusement pénalisantes pour les finances départementales avec des engagements qui remettront aux calendes grecques ou phéniciennes nombre de projets ou ébauches de projets.





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