Un Chevalier à Loudun

Quand  Loudun voit voit l'un des siens reconnu et honoré, c'est la fierté de notre cité toute entière qui en sort grandie. C'est le sentiment qui prévalait, vendredi dernier dans les salons de l'Hôtel de Ville, lorsque la députée Véronique Massonneau remit les insignes de Chevalier des Arts et Lettres à Jean-Marc Bermès.


Nous ne nous connaissons que peu et cependant il m'avait invité à cette cérémonie. De nos quelques rencontres au détour d'une rue, à l'angle d'une phrase ou d'une exposition, j'ai découvert en lui un homme de curiosité, un passionné d'art et d'avant-gardisme, désireux de  partager ses passions sans tapage, d'apporter sa contribution culturelle avec modestie et simplicité.

L'hommage de la députée, une rapide biographie qu'elle semblait, comme nous, découvrir au débit de ses propres mots nous retraçait son parcours et ses quêtes. Bien trop âgé pour avoir pu être son élève, je pensais qu'il devait être passionnant d'assister à ses cours de philo, de l'entendre disserter sur l'origine du beau, ce qui prélude à notre propre perception et intégration de toute forme d'esthétisme.

Sans aucun doute, l'homme est un agitateur de neurones qui ne devait pas laisser ses potaches indifférents. Je repensais à mes propres maîtres, les quelques-uns parmi tous les enseignants croisés sur mon chemin, ayant pu marquer ma mémoire  d'un  souvenir de richesse, d'un vrai plus éducatif.
Deux ou trois noms et visages se détachent, toujours les mêmes et pourquoi dans un raccourci inattendu me suis-je demandé ce qu'ils pourraient m'apporter, aujourd'hui, pour voir de la beauté dans ce qui constitue notre quotidien local où la grisaille semble durablement s'incruster.

A propos, Jean-Marc, tu as peut-être une idée?


Conseil de lecture:

De Soren Kierkegaard, "Le journal du séducteur".

Ou:"De la philosophie appliquée par un agrégé à l’oreille d'une parlementaire".