Pas bio Loudun? (Vivre en Vienne, suite et fin)

« Le goût du local », titre de couverture annonçant l’article de fond de ce numéro. Sans aucun doute, ici, notre ruralité sera mise à l’honneur. Nous avons tant d’exploitants et d’entrepreneurs actifs dans tout ce qui touche la production agricole et sa promotion. 

A y regarder de plus près, ce n’est  pas gagné. Ce « dossier » est du à Yves Gargouil , Conseiller Général de Charroux (cap au sud) ci-devant Président délégué à l’Agriculture et à la Ruralité.

Deux mots sur les circuits courts, puis on parle de « croquer la Vienne » (beaucoup de clics pour arriver à l’adresse d’un exploitant). Des « produits d’ici »…..que l’on trouve à Saint-Benoît, Cissé, Châtellerault. Des agneaux Poitou-Charentes….surtout élevés dans les Deux-Sèvres.

Pour avoir « L’eau à la bouche », un crochet par Poitiers s’impose, tout comme pour trouver bars, épiceries, traiteurs ou restaurateurs (il se passe quand même quelques petites choses à Lussac et Chauvigny).

Pas d’autre alternative que Montmorillon pour un « march’équitable » et, pour arroser le tout ( en se dépêchant avant qu’il ne soit trop tard) un petit verre d’AOC à Neuville. Pour s’arrêter là,  citons la culture du melon dont on vante le «  savoir-faire de 16 producteurs exigeants attachés à leur terroir » en se gardant de situer géographiquement celui-ci.

C’est donc dans l’anonymat le plus complet que notre Comité d’expansion agricole s’évertue depuis des décennies à valoriser le travail de nos agriculteurs, qu’une entreprise comme UPAL s’implique dans une démarche bio pour conditionner ses produits, que des maraichers comme Cécile et Alain Gaillard s’appliquent à nous proposer semaine après semaine des produits ‘raisonnablement cultivés’ ou, enfin qu’une association comme  « Au tour du panier » fasse se rencontrer producteurs et consommateurs pour partager ce que la nature produit de meilleur. Exit également nos escargoteries, huileries et autre Ferme du Miel.

Ces quelques exemples parmi d’autres n’ont pas eu droit de cité et je le déplore. Il ne reste plus, à mon avis, qu’à solliciter auprès du Conseil Général un supplément à sa revue qui s’intitulerait :

                                                  « VIVRE EN NORD-VIENNE »