samedi 28 septembre 2013

Au fond de la pochette...ou presque.

La culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.
Cela ne saurait s'appliquer à Loudun où l'on fait d'excellentes confitures, en tous genres et en bonne quantité. Mais, et c'est peut-être dommage, une fois cuites, quand les pots sont refroidis, on les range sur des étagères différentes, parfois distantes les unes des autres. Ensuite, lorsque revient la tentation de la gourmandise, on hésite sur l'endroit où chercher, il nous manque cette vitrine proposant une vue d'ensemble pour un choix précis voire même une savante combinaison de saveurs.
En termes moins sucrés c'est un peu ce que signifiaient mes propos de ce mercredi quand, à l'occasion du vote des demandes de subventions soutenant notre saison culturelle, j'ai interpellé le maire. Je pense que ce mandat a échoué dans ce domaine. L'euphorie du début est vite retombée pour nous laisser aujourd'hui un goût d'inachevé, peut-être même d'à peine commencé.

                    -"La culture ne doit jamais se satisfaire de nourrir un public conquis d'avance. Elle doit adopter une attitude volontaire et dynamique pour partager des moments culturels avec un public qui ne fait pas naturellement la démarche".

C'était quand?
C'était au conseil municipal de décembre 2008, quand le maire annonçait "l'ambition de la Ville" en matière culturelle.
J'ai beaucoup à dire sur la vie culturelle de notre cité mais quand je pense et dit que "nous avons loupé le coche" la  réponse est aux antipodes de cette fameuse ambition:

                      -" Je ne suis pas d'accord, au Cornay on essaie d'avoir en général les films commerciaux,les films Hollywood. Pour les spectacles on a eu les têtes d'affiche, Tonton David et Yannick Jaulin. On ne régresse donc pas, on avance, on réfléchit sur la saison culturelle de  Loudun".

C'est cela, sans doute, que l'on appelle cultiver le paradoxe.
Sans rire, enfin, on ne parlera pas de cette allusion résurrectionnelle à un festival diabolique.

La fin du conseil municipal entérine des modifications budgétaires, d'effectifs. Dans le même élan on nous sert le rapport du délégataire pour la restauration scolaire, les effectifs de rentrée et les décisions prises par délégation.
Pour la restauration scolaire, je rappelle au maire qu'il a remplacée Mme Chauveau à la tête de la commission concernée, que cette dernière nous livrait toujours un commentaire sur ce pavé que personne ne lit afin d'éclairer nos lanternes avant d'en prendre acte. On n'en est plus là. Il prend "un peu de distance par rapport à cela" dit-il, en embrayant sur une nouvelle idée, celle d'une cuisine centrale et centralisatrice qui pourrait se substituer ou s'associer aux entités existantes pour ravitailler tout ce que Loudun compte de collectivités, qu'elles soient scolaires, hospitalière ou industrielles. Sans doute une concrétisation pour son troisième mandat.

Les informations sur les décisions prises par le maire par délégation sont incomplètes. J'ai en ma possession des arrêtés pris à la demande d'une association qui n'apparaissent pas.
Si des décisions de peu d'importance font défaut dans cette liste, peut-on s'inquiéter pour d'autres, à la portée plus conséquente et qui viendraient à manquer?
On m'assure que non. C'est à espérer.

Il ne peut y avoir de conseil municipal sans un couplet sur la rivalité qui l'oppose à son collègue Montois.
Bon nombre de dossiers impliquent, au-delà de notre cité, tout le pays Loudunais. La tranchée qui a été creusée entre nous rend désormais la coopération intercommunale pratiquement inexistante. Quand Catherine Boilaive rappelle à M. Benas que son exclusion de l'exécutif communautaire nous pénalise à l'extrême, que son isolement nous rend inaudibles, la réponse est invariable:"C'est pas moi, c'est lui".
Puéril et risible l’argument ne tient pas. Pour lui, notre salut viendra de la nomination du maire de la ville centre (lui) à la tête de la CCPL à la place de l'autre (B.Belin). Joël Dazas évoque des "Com.Com." qui fonctionnent très bien sans la présidence du maire de la plus grosse commune, mais lui aussi se trompe, évidemment.
Il y a une logique dans tout cela. Quand on ne fait confiance à personne et que plus grand monde n'a confiance en vous, pas d'autre issue que l'omnipotence. Je lui avait suggéré indirectement et, me semble-t-il, sur ce blog, de tirer profit de la troisième maxime de Descartes: "Il vaut mieux changer ses désirs que l'ordre du monde". Détournant ce bon vieux René je pense aujourd'hui que "le bon sens n'est pas forcément la chose du monde la mieux partagée".
En revenant sur le schisme provoqué entre  Loudun et CCPL, implicitement, Catherine met l'accent sur le défi qui nous attend en 2014: réussir la réforme des collectivités territoriales. Modification des structures, accentuation des transferts de compétences, élection directe des délégués communautaires....etc sont autant de paramètres qui viendront influer, voire infléchir, les décisions, les projets, les engagements communaux. C'est l'enjeu majeur pour les prochaines équipes municipales. C'est un sujet dont personne ne parle.

L'heure avance, l'ordre du jour semble enfin s'épuiser. S'il n'y a pas trop de râleurs de dernière minute pour les questions de fin de séance, on  en aura  terminé.



A suivre (et à finir)





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