lundi 23 septembre 2013

Mandat-cash*

Je m'étais trop impliqué dans les dernières élections législatives pour ne pas m'intéresser à ce que notre nouvelle députée avait à nous dire. J'avais bien reçu son journal de l'été 2013, avec sa photo reprise une dizaine de fois en  à peine plus de pages et lu attentivement les commentaires intercalés. J'avais également très bien noté ce que son suppléant disait in fine :"Savoir écouter l'autre ne semble pas être à la portée de tous". Je ne pourrais donc que repartir mieux armé après les avoir rencontrés.
20 heures pile! La mairie est dans la pénombre et le silence étonnant. 
Y-aurait-il eu changement? 
Non.
Un double horaire annoncé dans le journal aurait semé le doute sur la tenue de cette réunion. On va donc attendre un peu pour commencer. Quoi qu'il en soit, on ne se comptera jamais plus de 20, orateurs et assistants compris.

C'est encore une source d'étonnement. Me revient en mémoire la période des législatives, les interpellations dont j'avais été l'objet me sommant, parfois de façon incendiaire, de me positionner derrière un choix qui n'était pas le mien, de me conformer à des décisions prises à des années lumières de notre circonscription, à rentrer dans le rang.

Je m'attendais à retrouver ici mes donneurs de leçons. J'ai, pour ma part, digéré depuis longtemps cette mauvaise cuisine électorale et aurais souhaité échanger avec eux sur l'évolution constatée depuis une quinzaine de mois. Pas un des socialistes reverdis ni un soutien écologiquement confirmé de l'époque n'est présent. Pour être complet, d'ailleurs, il faut préciser qu'aucun autre élu de la commune, du canton ou de la communauté de communes n'a jugé opportun de se déplacer.
L'important était-il  uniquement d'aider Véronique Massonneau à s'asseoir dans le fauteuil d'Abelin, le déroulement subséquent du mandat devenant anecdotique?
C'est à croire.

Nous sommes pourtant loin du compte. Je suis de ceux qui ont milité pour l'élection de François Hollande. De primaires socialistes en campagne pour les présidentielles puis en candidat suppléant de Christian Michaud pour les législatives, le but était de donner un majorité  à un Président qui se faisait élire sur un programme catalogué en 60 propositions. On ne compte plus les pages du catalogue qui ont été arrachées depuis.
 N'était-ce pas la bon moment pour en parler?

On peut commencer.
La députée a pris place devant le micro, Piere Lantier à ses côtés arborant un cravate verte, pour être ton sur ton sans doute.
Madame Massonneau commence par l'inventaire. Ses présences au Palais Bourbon, ses heures de permanences Châtelleraudaises et Loudunaises. Pour confirmer ses propos, un power point défile en boucle sur l'écran, derrière elle. Sans grand intérêt, personne ne doutant de son assiduité ni de sa conscience des responsabilités. Elle semble encore étonnée d'avoir été élue et décrit, avec une certaine gourmandise, sa nouvelle existence, son année d’apprentissage, sa découverte des arcanes du pouvoir.

Pour chaque réunion de territoire, un thème a été choisi. Pour  Loudun, elle avait retenu la législation sur la fin de vie. Sujet d'une gravité extrême au croisement des convictions philosophiques et des avancées scientifiques. Elle en parle avec une  émotion d'autant plus palpable qu'elle fut  confrontée au plus près de ses proches par cette douloureuse situation. L'échange avec un auditeur également concerné inspirait à tous la retenue.
"Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité."
Il s'agit là de la proposition 21 du candidat Hollande.  Elle est reprise par la proposition Loi  défendue par V. Massonneau qui, ainsi qu'elle le précisait elle-même, mériterait d'être transformée en projet de Loi gouvernemental puis de se substituer, après débat, à une loi Leonetti encore bien trop loin des attentes.

A suivre......

*Je ne sais pas pourquoi j'ai toujours tendance à associer mandat et argent









1 commentaire:

  1. Moi, j'étais absent à cette rencontre de Madame Massonneau et son suppléant Pierre Lantier avec les Loudunais, cravate verte ou cravate rose, j'ai toujours déploré le manque de soutien “visible” du PS de la Vienne pour les candidats présentés à Loudun avec l'étiquette de ce parti politique et ce que je retiens, c'est que même après l'éviction par le PS du candidat Socialiste dissident et de son suppléant Loudunais aux dernières législatives, c'est que ce parti dont j'étais si proche, n'assume pas, en honorant de leurs présences, quelques membres de la section de Loudun auraient ainsi confirmé le choix qui avait été fait de soutenir une candidature « verte » , le temps passe vite, le rose se fane, le vert prend des couleurs automnales. Ne désespérons pas, à Loudun, Philippe Fortin n'a pas changé, lui il a gardé ses convexions me semble-il.

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