mardi 18 mars 2014

Deux mille...neuf et d'occasion: suite et fin de l'an II

Apparue à l'automne 2008, la crise économique va faire s'écrouler bien des ambitions, nombre de projets et d'illusions en même temps qu'éclatent les bulles spéculatives. Tout l'année 2009 en verra son amplification. J'ai un souvenir très précis de cette période pendant laquelle j'étais encore en activité et qui vit s'écrouler comme un château de cartes l'activité des sociétés que je représentais tant elles étaient liées aux investissements d'entreprises comme de collectivités territoriales.
Elle ne fut, bien entendu, guère propice au développement de petites cités comme la nôtre. Cela allait devenir l'argument récurrent de notre économiste en chef et non moins distingué œuvrant à l'Hôtel de Ville. Dans l'argumentaire du maire la crise, associée peu après à la réforme de la taxe professionnelle devenait l'entrave principale à notre expansion. Étonnant, lui qui  prétendait à propos de T.P. "faire confiance au gouvernement pour compenser ce que cette réforme pourrait nous faire perdre en terme de recettes fiscales". Allait-il perdre confiance en Sarkozy en même temps qu'en ses adjoints?

Au moment d'écrire ces lignes, je découvre  ce document de la liste "Loudun demain" se voulant un récapitulatif des réalisations du mandat. A4 bleu pâle, recto verso, en forme d'énumération.
C'est surtout un fourre-tout dans lequel il importait de faire du remplissage. 
On y apprend qu'un des engagements de 2008, réalisé, consiste dans l'"instauration d'un service économique chargé de l'installation des entreprises". S'agit-il encore de notre CEL? du développeur économique? On ne sait pas. Il est fait référence au cabinet Geris, chargé du plan de revitalisation dans le Châtelleraudais, auquel Loudun a été raccroché. L'idée était intéressante et porteuse d'espoirs mais là encore que de mystères autour des développements. Les questions posées en conseil municipal sur ce sujet restent sans réponse.La presse nous apprendra, fin 2010, que sept dossiers correspondant à une trentaine d'emplois, concernent le Loudunais.
De quoi s'agit-il?
Essentiellement  des développements déjà envisagés d'entreprises connues et dont certaines étaient éligibles à des aides régionales. Pour elles, Geris aura un effet d'aubaine. J'aurais l'opportunité de consulter un document interne, le bilan à fin 2011 et le "tableau de bord correspondant". Les noms de CEIT, UPAL, PALDIVE, BARIO et d'autres y sont mentionnés. C'est tant mieux pour elles et leurs salariés.
Ce qui est bien dommage c'est de ne pas y trouver de nouvelles activités, de nouvelles entreprises que nos "spécialistes en ingénierie commerciale" auraient pu ramener sur Loudun à la force du poignet au cours de leurs pérégrinations car c'est bien de sang neuf dont a besoin notre tissu industriel.
En regardant bien, je vois le nom de "Perséphone", huilerie en développement et prévoyant 15 embauches supplémentaires.
Qui se souvient d'elle?
Quand il ne s'agit pas de la fille de Zeus et Demeter, c'est (ou du moins c'était)  l'ébauche de notre Viennnopole.
Décembre 2010, devant le Comité d'Expansion Agricole: "Le secteur agricole est un élément majeur de notre économie...Un projet d'industrie agroalimentaire sera bientôt concrétisé". Le bientôt était plus qu'imminent, le permis de construire déposé le mois suivant et la conquête du marché de l'huile alimentaire quasi assurée.
Encore une annonce qui fait plouf. Entre action et agitation, l'empressement verbal a laissé sur place la réalité économique. Les différents intervenants pressentis ne trouveront pas de terrain d'entente et la belle annonce restera une coquille vide.
Cet échec nous pénalise tous mais ce qui nous attriste c'est encore une fois la méthode. Prétendre avoir des contacts, des dossiers en cours avec X ou Y, faire le mystérieux "parce que les discussions ne sont pas terminées" pour ne plus rien voir ni entendre par la suite. On ne lui demandait pas d'être magicien mais de cesser de nous considérer comme quantité négligeable. "On aimerait être associés aux projets" ainsi que le disait Joel Dazas dès mars 2009. Encore faudrait-il admettre qu'un mandat de maire est une fonctioon de partage plus que d'autorité.




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